Interview : Kodaline

Kodaline Karma

Ils sont irlandais et leur premier album, In a Perfect Word, sorti il y a un an, est une petite pépite pop/folk, savant mélange de mélancolie et de douceur. Le quatuor de Dublin Kodaline enchaîne les festivals un peu partout en Europe et prépare son second album. C’est dans la petite caravane qui leur servait de loges, à quelques heures de leur concert au festival Confluences, que Steve Garrigan (chant, guitare, claviers), Vinny May (batterie), Jason Boland (basse) et Mark Prendergast (guitare, claviers) ont répondu aux questions de Karma, en toute décontraction.

Kodaline Karma

Vous avez beaucoup de succès au Royaume-Uni, mais ici en France, on ne vous connait pas encore très bien, est-ce que vous pouvez nous raconter comment le groupe a été crée, comment tout a débuté ?
Mark : On s’est rencontré à l’école. Il y avait une chorale et on y a joué pendant un moment Steve et moi, jusqu’à ce qu’on ne puisse plus en faire partie. Ensuite, quand on a eu 16 ans, on a crée notre propre groupe, Jay nous a rejoint il y a deux ans et demi et on a décidé de s’appeler Kodaline, et voilà ! Et maintenant, on fait des tournées…

Et justement pourquoi Kodaline ? Est-ce que ça fait référence à quelque chose ?
Mark : Pourquoi Kodaline ? Vinny à ton tour (rires) !
Vinny : On a pensé à pas mal de noms avant de choisir Kodaline, mais on voulait quelque chose qui soit un peu différent. On a cherché un nom, on a bu quelques bières et c’est venu un peu comme ça, la bière m’a inspiré…
Steve : Non, mais Vinny, pourquoi Kodaline ? Réponds à la question !
Vinny : Mais je ne m’en rappelle pas, en fait ! Ah si, on s’est dit qu’aucun groupe cool n’avait un nom commençant par la lettre K et deux semaines après, on est revenu à notre idée de Kodaline, même si ce nom n’a pas vraiment de signification précise. C’est tout ce dont je me souviens !
Steve : Ce n’est pas une histoire très intéressante en fait (rires)

Vos chansons commencent à être diffusées à la radio en France…
Steve : Ah oui ?

Oui ! Est ce que ça veut dire qu’on va vous voir plus souvent en concerts en France ?
Jay : Oui, on va jouer quelques festivals en France et on sera en concert à Paris en septembre.

Mais vous tournez surtout aux Etats-Unis en ce moment…
Mark : Ouais !

… Et pas beaucoup en France.
Mark : On est dans la merde là… (rires)
Jay : Les Etats-Unis sont un grand pays, il y a beaucoup plus d’endroits où se produire, c’est pour ça. Mais on aime beaucoup venir jouer en France, quand on assurait la première partie des Cranberries, on a beaucoup tourné en France, sans doute beaucoup plus que dans la plupart des autres pays européens, donc on a l’impression de bien connaître ce pays.
Steve : D’ailleurs, la pochette de notre album In a Perfect World est une photo que l’on a prise dans les Alpes, pendant qu’on tournait avec les Cranberries. Il y a vraiment des endroits magnifiques ici. On reviendra jouer en France, c’est sûr.

IMG_2820

On vous l’a sans doute déjà dit, mais vos chansons font parfois penser à des chansons de Coldplay ou Snow Patrol, est-ce que ces comparaisons vous conviennent ?
Mark : Ça ne nous dérange pas.
Steve : Oui, c’est cool, on adore Coldplay, Snow Patrol aussi, ils sont Irlandais comme nous en plus. Je pense que quand on est un groupe qui débute, les gens ont besoin de comparer ce qu’on fait avec d’autres groupes et c’est bien d’être comparé à des grands groupes comme ça.
Jay : Ce sont des groupes avec lesquels on a grandi, on les a pas mal écouté quand on était plus jeunes.

Justement, quelles sont vos influences musicales ?
Mark : On écoute chacun plusieurs groupes différents, mais pour moi, les Beatles.
Steve : Il y a tellement de choses qui nous plaisent… Oui, les Beatles, forcément, mais on aime aussi les Daft Punk, ils sont géniaux. Si un jour on a la chance de faire une collaboration, on adorerait que ce soit avec les Daft Punk, ce serait incroyable. Ça serait différent de ce qu’on fait, mais ça pourrait être vraiment bien.
Vinny : En fait, on a tous nos influences personnelles.
Jay : On ne peut même pas toutes les citer.
Vinny : On a grandi avec différents styles de musique, et chacun apporte ses influences musicales personnelles aux autres, c’est ce qui nous enrichit.
Steve : Sinon, je connais Billie Holiday, le français qui fait de la musique.
Mark : Quoi ? Qu’est-ce que tu racontes ?
Jay : Billie Holiday n’est pas française ! (rires) Tu dis n’importe quoi.
Steve : Non, mais je me suis trompé, il y a un français dont j’ai entendu parler, mais je ne me souviens plus de son nom exact. Je crois qu’il a beaucoup de fans ici. Enfin bref, je ne sais plus.
Vinny : Bon, passons !

Ah, tu ne parlerais pas de Johnny Hallyday ?
Steve : Ah oui, je crois que c’est lui !
Jay : Et qui c’est ?

C’est un rockeur français, il est âgé aujourd’hui, mais il a eu beaucoup de succès. C’est un des seuls chanteurs qui peut remplir des stades en France.

Jay : Wow !
Steve : C’est bien lui.

IMG_2819

Vous enregistrez actuellement votre deuxième album. Comment ça se passe ? Et à quoi peut-on s’attendre ?
Steve : Ca se passe très bien !
Mark : On a déjà enregistré 5 titres, enfin 6, et le son va être un peu différent du premier album. On joue plus de choses nouvelles et on utilise plus d’instruments. C’est cool, on est vraiment impatient de terminer ce nouvel album. On ne sait pas encore vraiment trop à quoi il va ressembler, il nous reste encore des chansons à enregistrer, mais on va essayer de faire quelque chose de bien.
Jay : On enregistre les morceaux dans différents endroits. Par exemple, la semaine dernière, on était en studio à Los Angeles. On travaille avec plein de gens différents, c’est vraiment cool.

Donc ça ne sera pas la suite d’In a Perfect World ?
Steve : Je pense que ça va quand même ressembler un peu au premier album, parce que c’est notre travail. Mais en même temps, on essaie d’expérimenter d’autres choses, des sons nouveaux. Malgré tout, je crois que ça ne sera pas si différent. (rires) Non, ça va être un peu similaire à ce qu’on a fait avec In a Perfect World, c’est ce qu’on aime jouer.
Vinny : Ouais, ça va plus être une sorte d’évolution.
Steve : Exactement, une évolution, pas un changement radical, mais un peu de renouveau.

IMG_2773

La dernière question, c’est la question rituelle du magazine : plutôt Beatles ou Rolling Stones ? Même si je crois déjà connaître votre réponse…
Mark : Beatles ! Leurs chansons sont géniales, et ils ont écrit tellement de supers chansons en si peu de temps.
Steve : Je pense qu’ils ont une influence majeure, même en ce qui concerne la façon d’enregistrer, ils ont inventé tellement de choses que ça a révolutionné la façon de faire de la musique.
Vinny : Ouais.

Donc vous êtes tous d’accord ?
Mark : On n’est pas toujours d’accord, mais là dessus, je crois que oui.
Jay : Euh… Pas tout à fait. Quand j’étais petit, j’écoutais surtout les Rolling Stones. Je n’ai découvert les chansons des Beatles qu’il y a quelques années seulement, donc je ne sais pas. Si tu m’avais posé la question il y a quatre ans, je crois que j’aurais répondu…
Steve : Mais on te demande maintenant, pas il y a quatre ans, Jay ! (rires)
Jay : Je sais ! Ce n’est pas facile. Je suis d’accord sur l’importance des Beatles dans la musique. Et quand on écoute leurs chansons, c’est vrai qu’on ne peut qu’apprécier.
Mark : Les Beatles !

Propos recueillis par Manuella Binet

2 Comments

  • […] les avait laissé en juin dernier en plein milieu de l’enregistrement de leur deuxième album. Depuis, Kodaline a sorti […]

  • […] Un peu moins de deux ans après la sortie d’In a perfect world, le groupe irlandais Kodaline sortira son deuxième album « Coming up for air » le 9 février prochain. Un premier extrait, Honest, est déjà disponible sur youtube. Les quatre dublinois nous avait parlé de cet album, alors en cours d’élaboration, lorsque nous les avions rencontré en juin dernier (interview à lire ici). […]

Leave a Reply Cliquez ici pour annuler la réponse.

Répondre à Kodaline – Trianon (Paris) – 5 mars 2015 | Magazine Karma Annuler la réponse.