Envie de nouveauté? Armez-vous de votre meilleur casque et augmentez le sons car dans le studio de Adrift, le rock indépendant sonne à plein poumons, les mélodies se bousculent sur les vibrations de la batterie et la guitare résonne dans nos oreilles comme une douce avalanche de rythmes. Ici, Jan Richter s’occupe de tout. Il écrit et chante mais c’est aussi le guitariste, le batteur et tout autre instrument nécessaire à ses compositions. Cet homme à tout faire à répondu à quelques curiosités après avoir sorti son premier album Disentanglement :
« Ad Rift » signifie « dérive » pourquoi ce nom ? Est-ce que cela a une signification particulière pour toi ?
Le projet Adrift a commencé comme un groupe dans une salle de répèt où l’on jouait des riffs pendant des heures. Nous avons un peu de dérivé et nous nous sommes parfois perdus dans certaines régions. Je pense que c’est la raison pour laquelle j’ai appelé ce projet « Dérive ». Maintenant, ce nom ne convient plus exactement aux sons proposés dans l’album Disentanglement. Mais le sentiment de dérive est toujours perceptible et j’aime l’idée d’être à la dérive.
Tu as commencé un concept plutôt original en étant seul musicien à bord. Tu as d’ailleurs fait un super clip dans lequel petit à petit tu dévoiles que tu es seul. Pourquoi as-tu choisi ce genre de solitude créative ?
En fait, nous avons commencé en tant que groupe, mais après quelques années, nous n’avons pas trouvé le temps de pratiquer constamment. J’ai commencé à écrire des chansons en dehors des répèts et je les ai arrangés sur mon ordinateur. Je pense que j’ai réalisé que j’étais capable d’écrire des chansons de façon plus rapide par moi-même. Alors j’ai commencé à écrire Disentanglement. Je n’ai pas vraiment choisi de le faire seul, ça m’est arrivé simplement.
Peux-tu nous en dire un peu plus sur la création de cet album en parfait indépendant ?
Concernant la musique : je suis un guitariste, mais la plupart du temps je commence avec la batterie et la basse. Cela peut sembler étrange, mais je tiens à mettre une mélodie par dessus un rythme et non l’inverse.
Pour l’illustration, j’avais en tête quelque chose de chaotique et sans couleur. Ainsi, tel un scénographe, j’ai construis cet étrange objet avec différents matériaux noirs. Un très bon photographe qui est aussi un de mes proches amis a pris plusieurs photos de différents points de vue. Et le résultat est sur la pochette.
Dans quel état d’esprit es-tu lorsque tu composes ?
En fait, je pense que je suis une personne très heureuse – mais ne le dit à personne (rires). Je pense que superficiellement ma musique est un peu sombre et sentimentale et partiellement agressive. Mais il y a toujours un côté très positif. J’aime vraiment la musique avec un côté complexe. Je pense que le soleil a un impact plus impressionnant quand il disparaît soudainement à travers les nuages sombres que lorsque qu’il brille toute la journée.
Dans l’album « désenchevêtrement » , il y a beaucoup de morceaux très variés. Sachant que tu les as tous réalisé seul, es-tu plus attaché à une chanson en particulier ?
Cela varie de temps en temps mais je sens que mon coup de coeur va à Shed My Home. Je suis très fier de cette chanson.
Le résultat de l’accumulation de toutes ces chansons si différentes donne un album assez singulier. Peux-tu définir en quelques mots celui-ci ?
Désenchevêtrement est un mélange de rock, metal et électro. On ne peut pleinement comprendre l’album en sautant des pistes. C’est pourquoi je l’aime tellement.
Tu te sens bien dans ce style rock indépendant ou tu penses à tendre vers un style différent avec le temps ?
Je suis persuadé que le genre changera toujours un peu, mais il y aura toujours du rock et du metal dans mes compos parce que c’est vraiment le milieu d’où je viens.
Beaucoup de gens aux quatre coins du monde soutiennent ton projet. Ça t’es déjà arriver de te projetter dans l’avenir ? Est-ce que tu as écrit de nouvelles compositions prêtes à être enregistrées ?
J’ai un disque dur plein d’idées. Mais pour l’instant , j’essaie de promouvoir DISENTANGLEMENT. Il y aura cependant un autre album.
Pour finir, es-tu plus Beatles ou Rolling Stones ? Et pourquoi ?
Certainement les Beatles. Je ne suis pas un fan des Beatles ou des Rolling Stones, mais j’admire vraiment l’écriture musicale des Beatles. Ils sont incroyables pour leur époque.
Propos recueillis par : Camille Rodriguez
