Live Report – Skip The Use – Solidays 2012

Live Report – Skip The Use – Solidays 2012

Skip the Use a été LE concert des Solidays 2012. Un concert à toute épreuve avec un Mat Bastard totalement pris dans son rôle de chanteur azimuté, courant et parcourant la scène à la recherche d’une issue. Celle-ci apparaitra dans l’énergie donnée durant cet évènement.

Skip The Use jusqu’à ce jour n’était pour moi – pardon à la meute d’afficionados – qu’un groupe parmi d’autres, plutôt sympathique au demeurant, aperçu au détour d’une émission musicale sur France 4 et entendu rapidement à la radio jusqu’au dégoût, à l’image de tout titre de radio à la mode finalement. Mat Bastard, dans mon petit poste, se prenait alors au jeu de proposer des reprises a capella ou presque de classiques de la musique. Impressionnant, le bonhomme avait ensuite enchaîné sur une représentation peu policée, laissant éclater à ma petite personne toutes les possibilités scéniques d’un tel groupe.

Skip The Use - Photo : Ugo Schimizzi

Mon envie nourrie de cette découverte nordique – encore ! – c’est avec empressement que je me retrouve devant la scène Bagatelle pour capturer un bout du phénomène lillois. A peine un titre – si tant est que l’atmosphère d’alors laissait déjà planer et vivre l’émotion et la passion qui allaient se déchaîner sur et devant la scène – et Skip The Use a retourné les Solidays. La foule, consciente de la défaite imminente de la France en coupe d’Europe – 1-0 pour l’Espagne à l’ouverture du concert pour ceux que le foot peut encore intéresser – n’en attendait pas moins pour laisser transparaître ce besoin de bouger. Aussi étonnant que cela puisse être, Skip The Use est un bébé sur la scène musicale, deuxième album à peine sorti il y a quelques mois et donc une progression fulgurante grâce au live, s’octroyant au passage les premières parties de groupes canons (Trust, Rage Against The Machine, Lenny Kravitz récemment et… bon… Johnny aussi…).

Skip The Use - Photo : Ugo Schimizzi

Mais ce qui transparait dans la prestation du groupe c’est son non besoin d’être la fusée de qui que ce soit. Non, Skip The Use se suffit amplement à lui-même, à l’image du nom – éponyme – de leur premier album. Venus seuls au monde, éclatant et débordant de motivation. Musicalement, la voix de Mat Bastardest juste et truffée d’amphétamine, chaque pause musicale laisse place à un silence dévastateur envahit par les assauts verbaux du leader prompt à pousser le public à bout. « Sautez, criez, bougez, asseyez-vous ». Que dire de plus ? Le public a slammé, sauté, crié, hurlé, percuté les barrières et reparti en fond de cours.

Skip The Use - Photo : Ugo Schimizzi

Du 1er rang broyé contre le devant de scène, percutant par vagues les quelques responsables de la sécurité jusqu’au-delà de la régie « salle », chacun des festivaliers a participé à la fête, adoubant définitivement Skip The Use comme les possibles prochains papes du Rock français.

Article : Ugo Schimizzi

Retrouvez tous les articles dans notre dossier consacré au Festival Solidays 2012 sur : http://magazine-karma.fr/live/dossier-solidays-2012-concerts-interviews/

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