Live Report : Morcheeba – Olympia (Paris) – 7 novembre 2013

Ce jeudi 7 novembre 2013, c’est une page de l’histoire du trip hop des années 1990-2000 qui s’offrait au spectateur parisien dans la très belle salle de l’Olympia. Redécouverte de Morcheeba, un groupe à succès, poli par les ans mais à l’éclat intact.

Très courte première partie en guise de hors d’œuvre, Joy Wellboy, un duo composé d’une chanteuse habituée des pantomimes graciles et un guitariste fievreux, perdu dans ses boucles enivrantes. Belle mise en jambe sur une toute petite demi-heure qui n’aurait pas déméritée à s’allonger quelques minutes de plus.

L’attente ensuite fut longue, un problème de câble poussant dans ses retranchements un public patient mais tout de même pressé de pouvoir apercevoir le groupe britannique. Originaire de Douvres, formé en 1995 ( déjà !), Morcheeba a connu une histoire tumultueuse avec sa chanteuse. Skye Edwards, présente aux origines, a en effet filée à l’anglaise (pardon…) durant quelques années, laissant sa place de 2002 à 2009 à deux autres voix, de remplacement.

Son retour en 2010 remarqué annonçait également la sortie de leur septième album, Blood Like Lemonade.

Sur scène, grande place laissée à la belle chanteuse, vêtue d’une robe à plumes blanches, tandis qu’en fond s’étendent de grandes bâches, celle centrale marquée du nom de la formation.

Sourires en coin, aisance dans le déplacement, Skye Edwards n’a besoin que de quelques minutes pour charmer son monde et faire place net à son univers. Un trip hop envoûtant, matiné de sons folk, d’une voix tantôt soul et de beats empruntés aux territoires du hip hop et de l’électro pur à différents instants. Le public rugit, en redemande, acclame, s’égosille sur les titres les plus connus comme Gimme your Love.

Un beau moment, conclu par une standing ovation et les vivats de la foule par un Olympia comble ou presque. Morcheeba continue sa route, avec ferveur et beauté, à l’image de sa chanteuse.

A noter que le groupe sera présent dans l’est le 13 novembre prochain, avec une date à la Laiterie de Strasbourg, dernière date de leur passage en France. Courez-y !

Article et photos : Ugo Schimizzi

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