Hors Format – Jour 6 – Grand Blanc, Jamaica et Morcheeba

Samedi 28 juin, le festival Hors Format s’approche de la fin de sa dixième édition puisque nous en sommes à l’avant dernière journée. Comme la veille, la grande scène promet une belle fin de soirée place de la République…

Grand Blanc ouvre le bal avec énergie, malheureusement au même instant le ciel auparavant chargé, décide qu’il est temps de laisser la pluie s’échapper des nuages. Les morceaux sont vifs et rythmés, teintés d’electro et surplombés de textes en français. Le duo de voix entre Ben à la guitare et Camille au synthé forme un mélange à la fois élégant et peu commun. L’articulation des paroles, ajoutée aux masses d’eau bruyantes et au vent, ne nous laissent pas tout discerner, mais on retient néanmoins le titre Feu de Joie particulièrement transportant sous cette pluie diluvienne. Le public se forme et se disperse et se reforme, neuf et cette fois armé de parapluies. Mais le groupe ne se démonte pas pour autant et ne cesse de remercier l’auditoire plutôt imperméable.

Jamaica. Dénomination aux consonances plutôt reggae, mais c’est à un groupe de rock que nous avons affaire et pas n’importe lequel. Les Parisiens débordent d’une puissance rock indéniable et chaque titre fait preuve d’un grand renouvellement, faisant sans cesse bouger les têtes du public (toujours sous un toit de parapluie). L’énergie de Jamaica est renversante, d’autant plus sur le titre Hello Again, issu de leur dernier album. Fut notable également la grande communication et sympathie dont le groupe fit preuve, réchauffant oreilles et âmes, sous cette pluie refroidissante contre laquelle chacun lutte. Leur vocation à partager ne fait pas l’ombre d’un doute et ajoutée à leurs morceaux pêchus, l’envie de rentrer chez soi est réduite à néant. Preuve en est, le public est de plus en plus nombreux sur la place de la République. Magnifique performance donc, pour les français de Jamaica quittant la scène aux regrets de tous.

Arrivent enfin les Anglais de Morcheeba, menés par leur sublime et charismatique chanteuse Skye Edwards. Vêtue d’une robe à plumes blanche et d’un sourire indécrochable de ses lèvres, elle commence le set. Force est de constater que sa voix déborde de classe et de profondeur. Dès la fin du premier morceau, elle regarde le ciel en priant la pluie (qui avait cessé quelques minutes avant) de ne pas recommencer à inonder le public. Les spectateurs sont subjugués et de nombreux fans sont présents, leurs lèvres susurrant les paroles en même temps que Skye. Trip-hop rodé, la longévité du groupe se fait ressentir par leur confiance et habitude de la scène. Tout le monde est conquis. La voix de Skye Edwards envoûte la place de la République de Metz qui ne désemplira pas avant la fin du rappel du groupe.

La soirée se termine, le calme reprend sa place dansant avec le froid au milieu de l’espace désert. Les pavés se souviendront des pas de danse des centaines de personnes là pour profiter de cette soirée aux multiples styles et à la qualité irréprochable.

Article & photos : Lauriane Bieber

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