Live Report : Toto – Zénith de Paris – 13 juin 2013

Live Report : Toto – Zénith de Paris – 13 juin 2013

Quelques semaines après avoir interviewé le guitariste Steve Lukather, éminent représentant du groupe Toto, nous retrouvions la joyeuse bande au Zénith de Paris, complet pour l’occasion ce 13 juin 2013 afin de fêter comme il se doit, tous ensemble, les 35 ans du groupe.

Ce qui me fait une transition toute trouvée pour présenter ce groupe que les trentenaires connaissent à peine, les plus jeunes, quant à eux, se référant plutôt aux blagues du même nom. J’exagère, mais au vu de l’audience dans la salle, pas tout à fait. Et pourtant, ce groupe que les plus néophytes qualifieront de « groupe rtl2 » (qui avait d’ailleurs une superbe bâche de 5m par 5m dans la salle) ou encore de « rock quoi » (cf Thomas VDB : http://www.youtube.com/watch?v=jXjUXoXJsUY ) mérite d’être au panthéon des groupes de rock.

D’une, le combo fête bel et bien cette année ses 35 années de carrière. De deux, outre les très nombreux albums sortis, les membres de Toto peuvent se targuer d’avoir composé, à eux tous, pas moins de 6000 albums, dont un certain nombre ont fait le succès de quelques inconnus comme le Thriller de Michael Jackson (si vous souhaitez d’autres infos révélations, courrez vous procurer notre numéro 4, à paraître fin juin !).

Formé à l’origine par Jeff Porcaro, batteur, malheureusement décédé en 1992 et David Paich au clavier et toujours en activité, le rock band compte parmi ses membres actuels d’autres pointures. Steve Lukather, guitariste génial, présent depuis les débuts ne s’est d’ailleurs pas fait désirer concernant la démonstration de ses capacités à maîtriser une guitare. A la basse, Nathan East, ayant joué aux côtés des Elton John, Michael Jackson, Whitney Houston, Joe Satriani, Sting. Nathan est arrivé dans le groupe lors de la reformation, Mike Porcaro, le frère de Jeff et également aux origines du groupe étant actuellement gravement malade. Aux fûts, Simon Philips, présent dans l’aventure depuis la mort de Jeff. Un autre frère Porcaro aux seconds claviers, il s’agit de Steve, également là dès l’origine du groupe, réapparu lors de la reformation en 2010. Enfin, au chant, un certain Joseph Williams, qui n’est autre que le fils du compositeur John Williams, surtout doté d’une voix puissante, juste et calée. Pas tout à fait convaincu ? A notre grande surprise, la choriste de la tournée s’appelle Amy Keys, dont vous pourrez retrouver une interview dans ce même numéro 4 ! Fait intéressant, outre tourner avec Toto, la chanteuse a aussi accompagné Herbie Hancock, Sting, Phil Collins, Leonard Cohen et de nombreux autres… alors, c’est parti ?

Oui et sur scène donc ? Et bien sur scène, on retrouve une formation soudée, le sourire aux lèvres, qui ne boude pas son plaisir. D’autant que dès les premières minutes, la fosse recouverte de chaises s’est vue submergée par un raz de marée humain souhaitant être au plus près des artistes. Le public restera d’ailleurs debout la plupart du concert, aussi bien dans la fosse, donc, que dans les gradins, combles.

Musicalement, Toto brille par la qualité de ses compositions, rock joyeux mâtiné de soli experts, d’influences bluesy agréables et de passages mélodiques au clavier ou au piano des plus réussis. Les succès galvanisent la foule et sont repris en chœur, tels les fameux Rosanna, Africa ou pour finir Hold the Line. Les autres morceaux, gros moments rock, démontrent tout le talent de Toto, tandis que des compositions plus aériennes transportent le Zénith en quête de moments d’émotion.

On retiendra notamment les morceaux I Won’t Hold you Back ou 99, tandis que Better World apporte une touche progressive agréable. Visuellement, les huit musiciens ne manquent pas de parcourir la scène, toujours aussi souriants, enthousiasmés par l’énergie procurée par le public. Beau moment de communion donc au Zénith de Paris pour le groupe Toto et ses nombreux fans !

Article : Ugo Schimizzi

Be first to comment