Live Report : Red Hot Chili Peppers – Stade de France – 30 juin 2012

Live Report : Red Hot Chili Peppers – Stade de France – 30 juin 2012

Après Metallica, c’était donc au tour des Red Hot Chili Peppers de s’offrir ce 30 juillet 2012 une soirée au Stade de France, bien garni pour l’occasion, afin d’accueillir comme il se doit le show des quatre américains.

Notre première fois ensemble remonte à cinq ans déjà. Pas très actif comme relation vous me direz. A l’époque, c’était déjà dans un stade. Il y a des traditions qui perdurent. Certes, au Parc des Princes, l’ambiance est tout autre. Encore que, l’utilité est un peu la même, plus efficace ces derniers temps dans une configuration musicale plutôt que sportive. Cette première avait été comme de nombreuses premières fois plutôt décevante. Rythmes mous, peu de paroles, manque de volonté et une soirée un peu tristoune.

On s’arrêtera là pour la métaphore filée un peu décousue pour se concentrer sur la prestation du groupe au Stade de France ce samedi 30 juillet. Alors que dans l’Est de la France, le déluge s’abattait sur les Eurockéennes de Belfort où une autre équipe du Magazine Karma était en plein live report (> consulter le live report) tout comme sur Metz où se déroulait le Festival Musiques Hors Format (> consulter le live report), les parisiens s’installaient paisiblement sous un soleil couchant détendu au nord de la capitale.
21h15 et voilà que résonnent les premières notes de Monarchy Of Roses, tiré du dernier album « I’m With You ». Around The World est aussitôt enchainé, échauffant le public, avant que l’explosion première ne se fasse sur les premières notes de Dani California. Premier petit bémol également, bien le groupe soit plutôt enclin à bouger et à vivre leurs chansons, le son est maltraité au niveau des aigus, arrivant à saturation dans les retours pour un rendu plutôt moyen. Le combo calme ensuite le jeu avec Otherside repris en chœur par le public qui n’attendait qu’un de ces nombreux hymnes pour suivre les paroles. Un petit Can’t Stop viendra se perdre entre des chansons plus anecdotiques (Factory of Faith, She’s only 18, The Adventures of Rain Dance Maggie). Vocalement, Kiedis est plutôt en forme et sa voix est excellente. Chad Smith est accompagnée à la batterie par un percussionniste apportant quelques rythmiques intéressantes. Visuellement, le show n’est pas exactement éblouissant. A peine quelques (petits) écrans utilisés en permanence et des effets visuels parfois douteux ou gênant simplement la lecture des images.

Petit bijou de « Stadium Arcadium » arrive ENFIN (puisque non joué il y a 5 ans) Charlie. Une basse groovie, des nappes de guitares aux petits oignons, une voix tantôt vaporeuse, tantôt motivée et des rythmiques bancales à souhait comme on les aime. Bref, miam, enfin, chouette ! Aussitôt suivi de Snow (Hey Oh), après dix chansons, le cap est passé, les Red Hot sont bien là et qu’importe la scéno minimaliste, voir ces les quatre petits bouts d’hommes qui s’ébattent sur la scène au milieu d’une arène de mélomanes est tout bonnement délicieux. Le traditionnel Californication fait son apparition extrêmement bien repris par le public, sans grande surprise, suivi du plutôt ennuyeux Look Around, matraqué sur les radios ces dernières semaines (l’un étant d’ailleurs la cause de l’autre). Blood Sugar Sex Magic, tiré de l’album du même nom sonne le rassemblement, réunissant également les plus réfractaires au dernier opus. Cette chanson annonce déjà la première fin du concert.
En guise de premier rappel, toujours du même album pré-cité, Under The Bridge, petite perle de finesse et d’écriture ciselée et douloureuse. By The Way, médian, fait planer la peur de finir sur une note moyenne ce bon concert. Que neni. Ce soir, les Red Hot Chili Peppers, ce sont deux belles heures de concert bien remplies !

On embraye donc sur une jam des intéressés, démontrant une nouvelle fois la très belle complicité existant entre les deux bretteurs Flea et Josh Klinghoffer, décidemment aux anges de se retrouver avec le groupe en remplacement de John Frusciante (bonne recrue niveau prénom les marges d’erreurs sont réduites). Un petit détour par Suck My Kiss précédé d’un invité à la trompette pour un morceau de choix aux accents Jazzy. Did I Let You Know du dernier album et déjà le temps du mouvementé Give It Away. Bizaremment, le concert ne se finit par sur cette ultime explosion du groupe mais par une Jam – de 6 bonnes minutes nous précise setlist.fm.

Au final un très bon concert avec une setlist bien choisie et deux heures passées à toute vitesse. Petit bémol sur le son parfois crado voire même douloureux et par quelques simplifications à la guitare par rapport aux envolées de l’ami Frusciante. Mais un show réussi et surtout le plaisir visible du groupe de pouvoir jouer leur musique en live !

Be first to comment