Le festival Nancy Jazz Pulsations tire à sa fin, plus que 2 jours de festivités sont prévus et j’ai rendez vous ce soir avec Jean Elliot Senior, Moriarty meets Mama Rosin et Lilly Wood & the Prick.
Alors que je pénètre une nouvelle fois dans le chapiteau, des notes commencent à s’échapper des enceintes, un timing parfait pour découvrir Jean Elliot Senior.
Le nom d’un homme pour un groupe sur scène, une guitare, une batterie, une trompette, parfois une contrebasse, échauffant nos oreilles en vue d’une soirée musicalement riche. Le chant en français remplit son rôle et accueille les spectateurs avec brio.
Le tour de Moriarty meets Mama Rosin de monter sur scène ne tarde pas. Leur créneau aura la particularité d’être divisé en 3 sets. En effet Moriarty meets Mama Rosin est une rencontre de deux groupes : Moriarty et Mama Rosin. Afin que le public découvre les deux univers très particulier des deux groupes c’est Mama Rosin qui commencera, suivi de Moriarty, puis de la formation complète. Un joyeux bordel en somme.
Mama Rosin s’installe donc sur scène, le groupe est composé de 3 musiciens ; un batteur, un guitariste et un accordéoniste. C’est avec un rock’n’roll jazzy que le groupe œuvre à convaincre le public, venu en masse pour l’événement. Le guitariste et l’accordéoniste, qui se transforme assez régulièrement en violoniste, chantent en français ainsi qu’en anglais des morceaux entraînants. Leur énergie sur scène se transmet dans le public, où musiciens comme spectateurs dansent et sautent. Les morceaux, tels que Marilou ou Sorry ti monde, sont pour la plupart issus de leur dernier album Bye bye Bayou sorti en début d’année.
Sur le dernier morceau en « solo » les membres de Moriarty viennent danser et jouer des percussions sur scène pendant que Mama Rosin joue. Ce qui nous donne un bref aperçu de l’ambiance à suivre.
Une fois Mama Rosin sorti, Moriarty enchaîne avec des morceaux plus calme mais tout aussi folk. Les membres sont plus nombreux et sur scène je peux apercevoir de nombreux instruments n’attendant qu’à être pris en main. D’un côté, un homme vêtu d’une ceinture comportant plusieurs types de petits instruments, s’évertue pour l’instant à jouer de la guimbarde, tandis qu’un contrebassiste marque le groove, suivi par deux guitaristes. Les musiciens n’hésitent pas à changer plusieurs fois d’instruments pendant le set, apparaissent un banjo, des accordéons, un synthétiseur, diverses percussions…
La chanteuse franco-américaine chante en anglais, mais parle entre les morceaux en français comme en anglais (folklore oblige). Sa voix aérienne transporte le public de chansons mélancoliques à dansantes. Parfois un musicien prend lui aussi un micro pour y mettre en valeur ses cordes vocales, faisant varier les sonorités et dynamisant le groupe.
Moriartry invite rapidement Mama Rosin à les rejoindre, formant ainsi la troisième formation du set. Ils annoncent avoir enregistré des morceaux au printemps dernier, et sont bien motivés à nous les présenter.
La musique reste dans la lignée du groupe Moriarty mais on lui découvre de nouvelles facettes. Les musiciens s’adonnent à de nombreux échanges d’instruments, ce qui permet une grande variation des sons des morceaux.
La chanteuse s’offre régulièrement des duos avec les deux chanteurs de Mama Rosin, donnant aux morceaux une énergie particulière.
C’est après prêt de deux heures de show que les deux groupes quittent la scène laissant la place à Lilly Wood & the Prick.
C’est un autre univers qui envahit le Chapiteau quand le jeune groupe français monte sur scène. Il ne faut que peu de temps avant que le public ne chante et danse sur les morceaux phares. La setlist est solide et met en valeur le dernier album en date, The Fight mais n’oublie pas pour autant des incursions de son prédécesseur Invincible Friends.
Le groupe est sur scène composé d’une chanteuse, d’un joueur de synthé, de deux guitaristes, d’un bassiste ainsi que d’un batteur, le 7eme membre sur scène est le décor en leds, véritable plaque tournante de la prestation. Le jeu de lumière va jusqu’à transformer la tête de l’homme au synthé en boule à facette humaine. Une manière originale de valoriser le jeu.
Lilly Wood & the Prick présente un mélange pop rock électro et s’en donne à cœur joie, dans une bonne humeur ambiante. Entre les morceau,x la chanteuse s’adresse, sourire aux lèvres, au public et malgré une salle de plus en plus clairsemée, elle insiste sur le fait que sans le public elle ne serait rien.
Pour leur dernière chanson Nili descend de scène et demande au public de s’assoir avant de compter jusqu’à 3 pour les faire sauter, danser et « foutre le bordel ». Afin de ne pas oublier ce moment, elle filme la fosse pendant que le public joue le jeu avec brio et exécute sa demande.
Suit un rappel encore plus dansant, permettant à Lilly Wood & the Prick de clore cette 9ème journée des Nancy Jazz Pulsations avec brio.
Article : Sophie Grivel
Photos : Matthieu Henkinet
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