Live Report : Festival Zikametz – Cascadeur – 14 septembre 2013

Le samedi 14 septembre sonnait notre second rendez-vous avec le Zikametz 10, le programme du jour est itinérant, réparti tout au long de la soirée dans différents lieux de la ville. N’ayant malheureusement pas le loisir d’assister à tous les événements de la soirée, nous avons donc mis le grappin sur la sensation Cascadeur.

Après avoir séduit les messins à l’Eglise Saint-Maximin lors du festival Musiques Hors Format en juin dernier, Cascadeur se voulait de revenir à Metz avec sa nouvelle formation enrichie en musiciens pour présenter des nouveautés de son album Ghost Surfer qui sortira en début d’année prochaine.

A mon arrivée dans l’enceinte des Trinitaires, la Chapelle était déjà quasiment pleine et des personnes faisaient encore la queue dans l’espoir de pouvoir y pénétrer. J’entreprends donc de me faufiler, afin d’obtenir une bonne place, autant dire que la tâche n’est pas aisée. Sur la scène, se trouve un piano, un synthétiseur, une basse, une batterie et une guitare.

A 21h00, le concert commence. Une ponctualité, garantie primordiale d’une soirée itinérante. Entrent sur scène cinq hommes, vêtus de masques de catch mexicain et d’une combinaison blanche de motard. L’ensemble farfelu évoque vaguement des spationautes, à moins que cela ne soit les Power Rangers… Au fond de la scène, des draps blancs recouvrent des lampes et une partie du matériel de scène, donnant l’impression que des fantômes l’ont envahi.

Le concert commence avec des compositions du nouvel album. Des airs plus rythmés grâce notamment à la présence de la batterie, la basse et la guitare, qui ne n’atténuent pas pour autant la présence du piano. Sur tout cela vient se poser la voix claire du chanteur. Malgré l’arrivée de nouvelles compositions, Cascadeur n’oublie pas ses anciens titres tels que Walker ou Meaning, allègrement repris en chœur par le public, où seul le piano et synthétiseur sont les rois de la scène.

Ce soir nous pouvons apercevoir un Cascadeur qui continue à virevolter. En effet, après avoir travaillé tout l’été pour perfectionner sa nouvelle formation ainsi que son jeu de lumières, l’ambiance apparaît comme partie intégrante du spectacle. Les couleurs sont très froides entre le bleu et le violet et ne se réchauffent que lors de rares occasions, accentuant l’ambiance fantomatique.

Mais le jeu des lumières ne fait pas tout. Le temps d’un morceau, l’artiste quitte son piano pour rejoindre une guitare et nous faire voyager dans un univers plus rock. Le chanteur n’hésite pas à faire participer le public, en le faisant taper dans les mains et chanter. N’étant pas avare en bons mots, il ajoute alors un ironique « On se croirait à Woodstock !»

Des bons mots justement, habillent régulièrement les entre morceaux, Cascadeur ne loupe pas une seule seconde pour communiquer avec son public. Entre blagues et explications de morceaux; les échanges ne restent jamais inanimés tant le public est répondant.

Après un set d’environ une heure et demie, le concert se termine sur une lumière blanche balayant de gauche à droite les musiciens puis le public tel un fantôme surfant dans la pièce, rappel au titre du nouvel album.

La troupe étant acclamée par le public, un rappel est inévitable pour finir en beauté ce concert longtemps labélisé « surprise » par l’organisation du festival Zikametz. Et c’est en remerciant le public et les personnes qui ont rendu le spectacle possible que Cascadeur entame un ultime morceau affublé cette fois du casque d’aviation qui l’a fait connaitre.

Une surprise de taille pour un concert détonnant, auquel le public a répondu présent. Cet événement restera comme un temps fort de l’édition 2013 du festival et il est déjà temps de regarder en avant, notre prochain rendez-vous avec Zikametz étant la soirée « Rock »…

Article : Sophie Grivel
Photos : Matthieu Henkinet