Live Report : Bukowski – Vieux Colombier

Après la déception de l’annulation du Plein Air de Rock au printemps dernier, l’édition des 20 ans, Bukowski était de retour en Lorraine pour un concert de support au festival. Pour l’occasion, ils ont amené dans leurs valises un groupe de leurs amis bien explosif, les Aphrodite’s Baby. Complète l’affiche les Eyes Wide Shot, groupe récent de l’écurie jarnisienne regroupant des anciens membres de Hysteresys, Less You Stay, etc. Une bonne soirée en perspective je vous l’assure d’autant que retrouver Jarny et son équipe est toujours un plaisir.

La soirée s’ouvre sur le set d’Eyes Wide Shot qui mélange un style hardcore et des sonorités plus rock n’ roll que ce que je les avais entendu jouer lorsqu’ils étaient dans leurs formations précédentes respectives. Le public jarnisien est comme d’habitude chaud et survolté, surtout lorsque les groupes locaux sont en scène. Kevin, Flo and co sont déchainés tandis que Klem martyrise ses fûts derrière eux.

Le son est puissant, le rythme intense et je suis fort content de les découvrir enfin sur scène. Ils enchainent ainsi les titres :

Overcome (17912), Too Many Unanswered Prayers, un solo de batterie énorme de Klem, We are One, 72nd Street et enfin Deep In My Heart. Un set rondement mené qui a le mérite d’avoir fait monter de quelques degrés la température du Colombier pour l’arrivée des Aphrodite’s Baby.

Le combo parisien entre en scène, tout sourire, prêt à en découdre d’autant qu’ils étaient déjà chaud patate dès les balances de l’après-midi, motivé comme il faut pas les histoires racontés par les Buko, des habitués du lieu, ici comme à la maison. Venus présenter leur second EP « 90 », sortis récemment et illustrant les années 1990 dont ils semblent plus que fans, les Aphrodite’s Baby sont eux aussi survoltés et leur style énergique me fait grandement penser à un groupe anglais que j’adore, les Fight & Fires.

Leurs titres font référence aux séries de notre enfance : Larry Kubiac, Fulguro Poing, After The Party, Danny Madigan sur lequel on a la chance d’avoir un feat de Julien de Bukowski au chant, électrisé autant par la salle que par le concert à venir. Déchaîné, il en profite pour slammer sur le public amassé pour le porter après un joli salto. Viennent ensuite Jo The Duck, Hocus Locust, Team Backward, Alien’s Gangbang, Axel Stone, Pervert et pour finir Elvis Rebirth. Le public pogote sauvagement comme à son habitude et les jeunes présents sont… survoltés (!) pour l’arrivée du dernier groupe, Bukowski.

Ca y est, ils sont là (Bon ok… J’ai passé l’aprem avec eux mais c’est si bon de les voir sur scène) ! Cela faisait 2 ans, depuis le Sonisphère 2011, que je ne les avais pas revus sur scène après une belle série en 2010-2011. C’est donc avec grand plaisir que je retrouve les potes et à Jarny, c’est encore meilleur. A l’époque, ils étaient sous la formule trio avec Niko et sont à présents quatre avec leur nouveau batteur, Thibaut, et un second guitariste, Fred, ex-Watcha. C’est donc une première et j’ai hâte de déguster cela.

Je dois avouer que je ne suis pas déçu. Les riffs sont encore plus accrocheurs avec les guitares doublées et l’énergie que dégage le groupe. Ce dernier est heureux d’être là pour soutenir le Plein Air et cela se sent. Après l’intro du dernier album, ils enchainent ainsi des titres de leurs trois albums : Downtown Revenge, Carnivorous, My Name Is Kozanowski, Hardtimes, Fever, The midnight Son, Hazardous Creatures, Brothers Forever, Pillbox, Keep Your Head On, Mysanthropia, Car Crasher où la scène devient complètement folle entre les Buko à 200 à l’heure et les Aphrodite’s qui en profitent pour traverser la scène, faisant roulades, roues, complètement euphoriques et participant aux chœurs. Le concert se termine alors avec Hit The Ground Again et chacun peut reprendre son souffle, la salle se vidant peu à peu de ses spectateurs.

Une bonne soirée donc et si vous n’avez jamais vu un de ces trois groupes en live, je vous les recommande chaudement. Ca envoie sévère et pas une minute de répit. Du bonheur en somme !

Article & Photos : Cédric Mathias

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