Live Report : Blink 182 – Rockhal – 14 juillet 2012 – dom

S’il n’affichait pas tout à fait complet, le premier concert de Blink-182 à la Rockhal au Luxembourg n’en aura pas pour autant été un échec. Le groupe qui fête cette année ses 20 ans de carrière a su mettre le feu à une foule qui n’en demandait pas moins. Petit récapitulatif de la soirée.

Nombreux sont ceux qui ont encore en travers de la gorge les annulations en chaîne de Blink-182 l’année dernière. En effet, engagée sur de nombreux festivals en Europe et dans le monde, le trio avait été contraint d’en annuler un certain nombre, notamment sa participation en tête d’affiche du Rock-A-Field 2011 (à Roeser, Luxembourg), afin de finaliser leur dernier album (« Neighborhoods », sorti fin septembre 2012 chez DCG Records). Ne souhaitant pas laisser derrière eux une trop grande déception, le trio avait néanmoins pris la peine de promettre à leurs fans luxembourgeois de leur offrir une date une fois l’album disponible. Et c’est finalement en décembre que l’annonce officielle d’un concert à la Rockhal est faite. Ce sera mi-juillet et ce sera énorme !

Nous voilà donc le samedi 14 juillet 2012 en question. L’album « Neighborhoods » est dans les bacs depuis bientôt un an et les fans commencent à se presser devant les portes de la salle. Comme pour fêter avec nous l’évènement, le soleil a décidé de nous honorer de sa présence pendant quelques heures, histoire de nous permettre de rester sec au moins jusqu’à notre entrée dans la salle.

L’obscurité s’installe à 20h00 pile et ce sont les membres de The All-American Rejects qui envahissent la scène. Groupe de punk-rock américain, c’est avec le single Give You Hell qu’ils se sont réellement fait connaître en France. Pour ma part, il s’agit là d’un groupe dont la musique relativement légère et entraînante se laisse facilement écouter et que j’avais particulièrement envie de découvrir sur scène.

Le bilan n’est, malheureusement, pas à la hauteur de mes attentes. Certes la prestation du groupe était bonne, particulièrement du point de vue de la mobilité sur scène et de l’échange avec le public, mais la qualité du son n’était vraiment pas au rendez-vous. De plus, l’ensemble est apparu relativement plat, en dehors des trois premiers morceaux qui mirent en mouvement la fosse. Bref, une légère déception venant d’un groupe qui, j’en suis persuadé, peut faire beaucoup mieux. La prochaine fois peut-être.

Mais passons aux choses sérieuses, si nous sommes tous réunis, c’est avant tout pour Blink-182. Le groupe aux multiples séparations (une première en 2002 pendant un an, suivie d’une beaucoup plus longue de 2005 à 2009) sais se faire désirer, présentant un retard d’une dizaine de minutes. Pas grand-chose me direz-vous, mais suffisamment pour chauffer une salle qui n’en a pas réellement besoin.

Le rideau noir, mis en place quelques minutes plus tôt, tombe et dévoile le trio devant 3 immenses écrans affichant un décor de maisons et d’immeubles, représentant donc un neighborhood («quartier » pour ceux d’entre vous qui ne comprendraient pas l’anglais). Les premiers accords de Feeling This n’ont pas encore fini de résonner qu’un immense mouvement de foule m’emporte dans tous les sens. Impressionnant. Si la lutte pour se maintenir à la barrière avait été difficile pendant le concert de Rise Against il y a quelques semaines, ce n’était rien comparé à ce soir. En quelques secondes les dix premiers mètres de foule en partant de la scène se mettent à sauter et danser à tel point qu’il est impossible de conserver sa place. Certains y gagnent au change, avançant de deux ou trois mètres, d’autres moins chanceux, comme moi, se retrouvent relégués du cinquième au huitième ou dixième rang. Là encore, pas grand-chose, mais suffisamment pour passer d’une vue dégagée au dos d’un géant de deux mètres.

La prestation du groupe est largement à la hauteur des attentes. Enchaînant les titres dans une setlist qui semble être faite pour contenter tout le monde, les trois musiciens s’appliquent également à communiquer un maximum avec leur public et ne dissimulent pas leur enthousiasme à jouer à nouveau ensemble. Offrant leurs morceaux les plus connus comme What’s My Age Again, I Miss You ou All The Small Things, ils n’en délaissent pas pour autant les nouveaux titres tel que Ghost On The Dancefloor ou Up All Night.

C’est au bout d’une heure de set que le groupe se retire une première fois, avant de laisser la scène à Travis Barker pour un solo de batterie époustouflant tant au niveau du son que de la lumière. Il est ensuite rejoint pour les trois derniers morceaux, essentiellement issues de leurs tout premiers albums, par Tom et Mark qui nous font l’honneur d’un final explosif sous une pluie de confettis blanches et noires, suivie d’une distribution de stickers et autres mediators.

Pour sa première offensive sur le Luxembourg, Blink-182 s’est donné les moyens de réussir et a su les utiliser. Une scène impressionnante, une prestation parfaitement maîtrisée, laissant tout de même un peu de place à l’improvisation, une joie et une envie de jouer communicative… La recette d’un succès absolu et incontestable. En espérant ne pas avoir à attendre à nouveau huit ans avant un nouvel album et une nouvelle tournée !

> Retrouver le point de vue plutôt négatif de notre second rédacteur

Article : Dom Panetta

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