Interview : The Elwins

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Voici une indé/pop joyeuse en provenance d’Ontario au Canada : The Elwins. Ils ont suscité une attention impressionnante depuis la sortie de leur premier album And I Thank you. Ces petits jeunes peuvent déjà se prévaloir d’avoir fait une apparition aux côtés de Tokyo Police Club, Arkells, Born Ruffians, Brendan Canning, ou encore Walk Off The Earth ou lors de grands festivals, y compris SXSW, CMW, POP Montréal, et le Halifax Pop Explosion.  Ils ont aussi été désignés comme un act to watch (performance à voir) par des sites spécialisés comme Exclaim!, CBC Radio 3, et Torontoist.com. On peut dire sans aucune ambiguïté que les Elwins ont rapidement grimpé les échelons de la scène musicale indépendante canadienne. Venez découvrir ce groupe jeune et dynamique à la Rockhalcafe le 27 mai 2014 pour un spectacle de haute énergie ! Bonne nouvelle pour les porte-monnaies : le concert est gratuit qui plus est !
Feurd, le guitariste et claviériste du groupe, a passé quelques minutes avec nous.

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Racontez-nous un peu l’histoire du groupe : comment vous êtes-vous rencontrés?
Matt et Travis, respectivement chanteur/guitariste et batteur du groupe, se sont rencontrés au lycée. Je me suis rapidement joint à eux car j’étais un vrai dingue de musique aussi. Je passais tout mon temps à jouer de la guitare et à expérimenter différents sons. On a d’abord joué dans un groupe appelé The Punishment. Puis je suis parti dans une école de musique pendant quatre ans et on a continué à jouer ensemble par intermittence. Matt faisait constamment de nouvelles chansons. Après mes quatre ans, on a commencé à jouer comme un vrai groupe tout le temps ensemble, mais nous n’avions toujours pas de nom.

Justement : d’où vient ce nom énigmatique The Elwins ? Cela n’a rien à voir avec les Melvins par hasard ?
Non, pas du tout. En fait cela vient du film Willow. Il y avait des petits personnages dans ce film appelés les « Illwins » je crois. En fait je ne sais même pas comment ça s’écrit. Le jour où on a commencé à chercher un nom de groupe, The Elwins figurait sur cette liste et c’était en référence à ces petits personnages. On a montré cette liste à un professeur de batterie, qui est un ami à nous, et il a adoré ce nom. Lors de l’anniversaire de Travis, il a amené comme cadeau un T-shirt avec en gros et en lettres pailletées « The Elwins » marqué dessus. Voilà. C’est notre nom depuis ce moment-là. Il existe donc suite à un malentendu orthographique.

Quelles sont vos influences musicales principales pour ceux qui ne vous connaissent pas encore?
Lorsque nous étions encore au lycée nous écoutions beaucoup The Flaming Lips mais aussi beaucoup de musique des années 1960 comme les Beatles, les Beach Boys, Gary Lewis & the Playboys ou The Carpenters. Je pense que notre musique est très influencée par cette touche des années 1960, mais aussi de trucs plus modernes comme The Strokes ou Phoenix. Pendant un temps, j’ai été obsédé par Frank Zappa aussi et par la musique classique. Le cœur de notre musique c’est un mélange de tout ça.

Votre album And I Thank You qui est sorti en 2012 est bien représentatif de ces influences. Pourquoi ce titre, qui n’est d’ailleurs par le titre d’une des chansons qui figure sur cet album ?
Là aussi, quand on a commencé à chercher un titre pour l’album, on a fait une liste de titres qui nous plaisaient. Matt et Travis avait un instructeur de permis de conduire qui avait un très fort accent du middle-west. Il terminait toutes ses phrases par « And I Thank You ». C’est devenu un running joke entre nous. On terminait toutes nos phrases par ça. Nos amis et famille ont aimé ce titre car il le trouvait gentil. Ils pensaient sûrement qu’on voulait remercier les gens d’avoir acheté notre album (rires). On les en remercie d’ailleurs mais à la base le titre était une blague entre nous.

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Votre premier single est le titre Forgetful Assistance. Pourquoi ce titre et pas la première chanson de l’album Come on Out qui représente aussi très bien votre style ?
Oui, je vois très bien ce que tu veux dire. Come on Out est une chanson gaie, qui respire la joie de vivre et qui en plus se joue très bien sur scène. D’ailleurs je pense que la première chanson sortie à la radio au Canada, c’était Come on Out. Elle représente bien notre façon de penser. Nous faisons de la musique pour que les gens s’amusent, passent du bon temps et soient de bonne humeur. Notre premier album était plus vintage que celui-ci qui est vraiment solaire. Pour Forgetful Assistance on a fait une vidéo et au début on ne voulait pas tellement que ce soit publique. Le résultat était tellement sympa qu’on a décidé de sortir ce titre en single avec la vidéo.

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Oui j’ai vu le clip qui est effectivement très réussi. Comment a-t-il été réalisé ?
En fait un ami à nous la réalisé. Il a été tourné en une fois et en continu. Notre ami a coupé les petits films qui figurent sur les portables et c’est lui qui a mis en place la chorégraphie des téléphones pour que le tout fonctionne à la perfection. Nous, nous avons juste dû mémoriser la chorégraphie. C’était très sympa à faire !

http://www.youtube.com/watch?v=rv92T-NooOY&feature=kp


Vous êtes actuellement en tournée au Royaume-Uni et en Europe. Quelles différences ressentez-vous par rapport au Canada ?
Les tournées sont beaucoup plus plaisantes en Europe. Au Canada, les villes sont très espacées les unes des autres et faire une tournée peut rapidement virer au cauchemar. Surtout, quand tu dois conduire d’une ville à l’autre, là c’est l’horreur. Ici les paysages sont très variables d’une ville à l’autre, d’un pays à l’autre. Je suis fasciné par toutes ces langues et l’histoire de l’Europe. C’est vraiment incroyable. J’ai aussi l’impression qu’en Europe vous êtes plus ouverts à de nouveaux groupes et à de la musique nouvelle. On ressent cela aux concerts : les gens viennent et écoutent. Alors qu’au Canada quand on jouait dans un bar, que tu sois là ou pas, les gens s’en foutaient un peu. Je préfère nettement l’Europe au Royaume-Uni. C’est vraiment trop dur de rouler à gauche!

J’ai aussi entendu dire que vous aviez un merchandising très particulier. Peux-tu nous en parler ?
Oui, on vend pas mal de trucs différents : des coussins, des lunettes de soleil, des tasses etc. En fait nous aimons beaucoup faire de la couture dans le groupe. (gros fou rire de mon côté) Je te jure ! On aime les travaux manuels. On a commencé à commercialiser des petits trucs qu’on faisait nous-même : des petits sacs, des housses pour portable etc. On a même demandé à nos mères de nous aider (rires).  Puis un pote m’a parlé d’un site internet qui faisait des trucs marrants comme des tasses et autres et ça a fait boule de neige. On regrette vraiment de ne pas avoir amené plus de choses à vendre en Europe mais on en a assez pour les gens puissent se faire une idée.

Enfin pour terminer, la question rituelle pour le magazine Karma: préférez-vous les Beatles ou les Rolling Stones? Et pourquoi ?
Je pense que nous sommes plus un groupe très « Beatles ».  Pour ma part, je dois t’avouer que je ne connais pas trop les Rolling Stones. En tout cas je n’ai pas écouté intensément ce qu’ils font. Ce que j’aime chez les Beatles c’est le fait qu’ils se soient concentrés sur les mélodies, les chœurs et les paroles. J’aime ce côté très mélodique et moins le côté bluesy des Rolling Stones.

Propos recueillis par : Nathalie Barbosa

 

Leurs prochains concerts ici:

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