Interview : Seed to Tree

All Rights Reserved, 2014© Fohl Noah

Dire que Seed to Tree sont fiers d’annoncer la sortie de leur tout nouvel album serait certainement un euphémisme. C’est après plusieurs mois de préparation et d’enregistrement que les désormais cinq musiciens du groupe indie-folk luxembourgeois seront enfin prêts à présenter les 10 titres de leur œuvre qui s’intitule « Wandering » à la Rockhal le samedi 14 mars 2015. Pendant plusieurs titres, Seed to Tree seront accompagnés sur scène par un ensemble d’instruments à cordes et de cuivres, comme sur leur album.

Au programme de la soirée, il y aura aussi :

  • Daniel Balthasar et son groupe – auteurs-compositeurs les plus connus du Luxembourg
  • Bender & Schillinger – duo allemand d’auteurs-compositeurs-interprètes avec leur son acoustique et divertissant, avec lequel Seed to Tree ont lié une amitié musicale au cours des dernières années.
  • et une performance acoustique de l’auteure-compositrice-interprète IRINA.

Une semaine avant la grande soirée, on les a rencontrés autour une bière, sous le soleil exactement. Un petit concours pour gagner des places et des albums est aussi en ligne.

Bonjour les garçons ! J’ai écouté votre album et il y a notamment une chanson qui m’a marquée, c’est dernière chanson de l’album appelée « Tree ». Êtes-vous donc arrivés au statut de l’arbre maintenant ?
Georges (frontman et guitariste) : Dans un groupe, qu’importe le temps que tu passes à jouer ensemble, je trouve qu’on est toujours dans une évolution constante. Si pour toi, l’arbre, ça veut dire la finalité de l’évolution, alors non, nous ne sommes pas un arbre. En tout cas, cette dernière année, nous avons beaucoup avancé et nous nous sommes rapprochés de cet idéal qui est l’arbre. La plus grande évolution a été l’arrivée de Jean-Marc au clavier et de Benni à la basse, mais les différentes expériences et concerts au Luxembourg ou dans la Grande Région, nous ont aussi fait beaucoup grandir. Nous avons énormément appris. La chanson « Tree » parle plus du cheminement vers cet arbre, que de l’arbre en lui-même. Cela parle de l’évolution d’un projet, mais aussi des personnes autour du projet, qui eux font grandir le projet à leur tour et ainsi de suite.

Benjamin (chœurs, guitare électrique et mandoline) : On s’identifie énormément avec cette chanson et ce n’est pas par hasard que nous l’avons mise à la fin de l’album. C’est un « highlight » avec lequel nous voulions terminer.

Vous avez appelé votre album « Wandering ». Pourquoi ce titre ?
Benjamin : En fait une partie de l’inspiration de cet album provient du séjour de Georges et moi en Norvège. La couverture rappelle d’ailleurs un peu les paysages. On a vu tellement de belles choses en Scandinavie ! « Wandering » c’est un peu notre voyage parcouru pour arriver à cet album au bout de deux ans et demi. Il y a aussi un jeu de mot entre « Wondering » et « Wandering » que nous avons voulu laisser.

Georges : Nous avons aussi voulu laisser la place à l’interprétation. Tout le design de l’album laisse la place à l’imagination de chacun. Nous avons aimé « Wandering », car c’est court, facile à retenir et ça résume bien le concept de l’album. J’aime beaucoup les verbes terminant avec « -ing » en anglais. Ça dénote quelque chose qui n’est pas terminée. C’est une continuité, un mouvement, un scénario, un voyage dans notre monde et notre univers musical. Toute la palette de ce que nous faisons figure sur cet album : du calme au rock, du punchy au mélancolique, tout y est.

Vous venez de sortir « Take My Hand » comme premier single. Ça a toujours été clair que ce serait le premier single ?
Jean-Marc (clavier) : Ce n’est jamais facile de choisir un premier single. On a pensé que ce morceau serait facilement accessible pour le public et aussi en radio, ce qui est très important. Le morceau est assez entrainant et il a une mélodie très sympa.

Michi (batterie) : Avant notre boulot au studio, ce n’était pas clair que ce serait le premier single, mais au fur et à mesure, il est sorti du lot. Le morceau était plus long au départ et on l’a raccourci pour en venir à l’essentiel, ce qui l’a rendu bien meilleur.

Vous venez aussi de signer un premier contrat de distribution avec Believe Digital, un distributeur international de musique en ligne. Qu’est-ce que vous aimeriez que ce contrat vous apporte ?
Benjamin : Dans l’idéal ? Bitches and money ! (ndlr :rires collectifs) Plus sérieusement, ce contrat de distribution nous permet et nous permettra de nous rendre plus visible à l’étranger et de peut-être passer plus facilement dans certaines stations de radio. Après nous ne savons pas vraiment ce qui va se passer…On espère que les gens vont aimer en tout cas.

Georges : Nous aimerions nous exporter et on pense que Believe Digital est un bon moyen pour cela. Les plateformes digitales sont le futur de la musique. Pour organiser des concerts à l’étranger, ce n’est pas forcément facile car dans le groupe il y a trois étudiants qui étudient en plus dans trois pays différents, mais le temps que nous n’aurons pas, nous le prendrons pour les choses importantes. Donc voilà, à court-terme, on pense radios et concerts.

Avez-vous un festival idéal ou une ville dans lesquels vous aimeriez jouer ?
Michi : Pour moi ce serait un grand festival comme le Rock am Ring, pour avoir le ticket d’accès gratuit et pouvoir croiser de grands groupes dans les coulisses, comme Metallica par exemple.

Georges : Pour moi ce sera le Fusion Festival en Allemagne. On a les pieds sur terre mais si un jour j’ai l’occasion de jouer au Coachella en Californie, je saurais que j’aurais franchi une très grande étape !

Jean-Marc : Pour l’ambiance du festival est primordiale. Il faut qu’il y ait un lac dans les parages, les montagnes, la plage, la mer, la forêt, le soleil, et aussi des jolies filles ! (rires)

Benjamin : Je suis assez d’accord avec Jean-Marc. J’aime bien le Southside, mais il y a des festivals au Luxembourg qui m’ont permis de découvrir beaucoup de groupes que j’adore. Le Food For Your Senses est pour moi par exemple un rendez-vous à ne pas manquer.

Si vous deviez choisir un morceau de l’album qui représenterait le mieux votre humeur du jour, ce serait lequel ?
Michi : Moi, ce sera « Take My Hand ». Il fait beau et je suis d’humeur dansante sous ce soleil.

Benjamin : Moi, ce sera « Tree ». Je le trouve idéal pour l’écouter dans la voiture en se baladant.

Georges : Je choisis « Lack of Childhood ». Ce morceau est calme au début mais il devient énergique à la fin.

Jean-Marc : Pour moi, ce sera « Now Is Forever », la batterie de ce morceau est ce qui me correspond le mieux aujourd’hui.

Comment vous sentez-vous à quelques jours de la sortie ?
Georges : Bien sûr on est nerveux, mais je pense qu’on ne se rend pas bien compte du fait que la date approche. Je vois cela avec philosophie, car la sortie de notre premier EP s’était déjà très bien passée. Entretemps on est à cinq et on est devenu de bien meilleurs musiciens. On n’a jamais été aussi bien préparés pour un concert que pour la sortie de cet album.

Une dernière question avant de terminer : notre question rituelle. Beatles ou Rolling Stones ? Et pourquoi ?
Réponse collective : Les Beatles !

Georges : Sans aucun doute ! J’ai plein de souvenirs de mon papa qui écoutait les Beatles dans la voiture. Je connais leurs textes par cœur, ce qui n’est pas le cas pour les Rolling Stones.

Propos recueillis par : Nathalie Barbosa

 

L’affiche de la soirée ici :

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