Interview : Triggerfinger

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On vous a déjà souvent parlé de Triggerfinger, le trio originaire d’Anvers qui est difficile à classer dans un style bien précis. A l’aise entre stoner rock, roxy music, blues et rock sudiste, les trois gentlemen musiciens en tailleurs taillés sur mesure étaient au Luxembourg pour présenter leur nouvel album By Absence of the Sun qui est sorti le 21 avril 2014. Vous désirez découvrir cet album riche en touches sexy, endiablées et à l’énergie contagieuse sur scène ? Ils seront au festival Rock-a-field le vendredi 27 juin 2014, le 29 au Solidays et au Werchter festival le 5 juillet cet été. En attendant, un matin tôt et autour d’un café, ils ont gentiment répondu à nos questions en toute simplicité et improvisation !

Vous revenez nous voir au Luxembourg, comment vous sentez-vous ?
Mario Goossens : C’est cool, on est vraiment content de revenir !
Ruben Block : C’est tôt en fait. Très tôt encore. J’ai besoin d’un café. (Il commande un café avec du lait et du sucre.)

Ah ? Un peu trop tôt peut-être ?
Ruben Block : On parle de notre nouvel album depuis quelques jours déjà donc on commence à s’habituer. (rires) On est rodés.

Justement, parlez-nous de votre dernier album «By Absence of the Sun». A quel point votre producteur, Greg Gordon, que vous considérez comme le quatrième membre du groupe, vous a aidés ?
Ruben Block : Il est vraiment très important pour nous. Nous n’avons pour le moment jamais considéré travailler avec quelqu’un d’autre. D’ailleurs, je ne sais pas qui pourrait convenir à part lui. C’est un excellent ingénieur du son. Il sait réellement ce qu’il fait et il comprend notre musique. Il sait comment faire pour que chacun d’entre nous donne vraiment le meilleur de lui-même. Et puis, c’est tellement cool de travailler en studio avec lui. Il avait ramené un vieux tourne-disque et entre les prises il nous faisait découvrir ses albums fétiches. On a le même humour et le même rythme de travail aussi.

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Vous êtes tous les trois très impliqués dans la conception de chaque album. Quelle est l’influence de chacun ?
Ruben Block : Souvent c’est moi qui amène une idée de chanson aux répétitions. C’est l’idée de base, que j’enregistre chez moi par exemple. C’est d’ailleurs très différent du résultat final et je me demande d’ailleurs très souvent si cette chanson vaut le coup d’être travaillée et si elle va finir sur l’album. J’envoie un « rough » aux deux autres et on en parle. Souvent ce sont eux qui m’incitent à essayer de nouvelles choses, de nouveaux angles d’approche. Ensuite on essaie de faire des arrangements en studio.

Ce n’est pas parce que c’est moi qui lance l’idée qu’il n’y a que mon avis qui compte, bien au contraire. Nous sommes tous les trois des instrumentalistes mais aussi des musiciens. Paul et Marcus ont très souvent des avis très intéressants sur les parties vocales et guitare qui me concernent, alors qu’ils jouent de la basse et de la batterie. Moi aussi je donne mon avis sur les parties basse et batterie.

Mario Goossens : Souvent, Paul enregistre nos essais lors des répétitions et les emmène chez lui pour les réécouter au calme. On peut être des fois excités par une chanson et puis finalement après une seconde écoute, on se calme et on a un avis plus objectif (rires) Il fait aussi deux-trois mixs pour voir comment le titre pourrait sonner sur l’album. Nous savons ainsi où nous mettons les pieds assez rapidement concernant la structure d’une chanson, une mélodie ou un texte. Cette façon de travailler fonctionne très bien pour nous. Nous l’avions déjà fait pour l’album précédent et l’avons refait ici. Entre nous trois, il ne s’agit pas d’égos mais de trois musiciens qui aiment jouer de la musique.

Ruben Block : Notre envie commune est d’abord de faire le meilleur album possible ensemble. Nous pouvons chacun avoir des doutes ou remettre en cause l’une ou l’autre idée, mais c’est toujours dans cette optique commune.

Vous revenez au festival Rock-a-field bientôt : le festival parfait pour vous, c’est quoi ?
Mario Goossens : C’est très dur de choisir les groupes avec lesquels on aimerait jouer. Il y a tellement de supers groupes ! En matière d’organisation, pour le moment, on a toujours joué sur des festivals qui étaient très bien organisés. On n’a jamais eu de gros soucis et on a d’ailleurs souvent profité des soucis des autres. Je pense ici notamment au Rock-a-field, où on a pu jouer deux fois dans la même journée car un groupe a dû annuler à la dernière minute. Notre souci principal est toujours de faire un beau show et surtout de faire notre propre show, que ce soit sur un grand festival ou dans une petite salle.

Concernant la dernière question rituelle : Beatles ou Rolling Stones, ils avaient déjà répondu dans notre interview du groupe dans notre numéro 2.

Propos matinalement recueillis par : Nathalie Barbosa

En concert : le jeudi 9 octobre à la Passerelle de Florange

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