Interview : Boy & Bear

Boy & Bear est un groupe d’indé-folk australien, né en 2009. Lorsqu’ils montent sur scène, les masses de spectateurs se transforment en cercle intime de camarades et aucun spectateur ne quitte les lieux sans avoir réellement bénéficié de cette humble congrégation. Le combo peut témoigner d’un énorme succès dans leur pays d’origine, où ils jouent généralement à guichets fermés et sont considérés comme les Mumford & Sons locaux. Lors de leur tournée annoncée, leurs fans auront l’opportunité de témoigner du nouvel et second album très attendu Harlequin Dream lorsque les « garçons et les ours » se produiront sur la scène de la Rockhal le jeudi 6 mars 2014. En prévision de leur venue à la Rockhal, Jon Hart, keyboarder du groupe, s’est prêté au jeu des questions/réponses.

 

Premièrement, pouvez-vous me dire d’où vient votre dénomination « Boy & Bear » ?

Malheureusement, la réponse n’est pas aussi intéressante que nous aimerions qu’elle soit. Quand le groupe a commencé, nous avions déjà quelques chansons, mais nous n’avions pas encore de nom. Dave Hosking, notre chanteur, est allé sur internet et a trouvé un générateur de nom de groupe. Il a mis quelques mots, je pense qu’il a dû mettre quelque chose à voir avec les animaux, et Boy & Bear était l’une des options qui est sortie. Tout le monde aimait bien alors c’est ce que nous sommes devenus. C’est une histoire vraie.

 

Votre premier album avait et a toujours un succès énorme. Avez-vous ressenti une quelconque pression concernant le deuxième album que vous venez de sortir ?

Nous n’avons pas vraiment de pression lorsque nous étions réellement en train de produire l’album, nous étions simplement heureux d’être de retour en studio et de travailler sur quelque chose de nouveau. Cependant, une fois que nous avions effectivement terminé le deuxième album et que nous attendions sa sortie, la pression a commencé à monter un peu. Les gens disaient que nous avions le « syndrome-du-second-album » et nous avons commencé à nous sentir de plus en plus nerveux à l’idée d’enfin savoir si le public allait aimer ou pas. A ce stade, nous ne pouvions rien faire de plus, si ce n’est de sourire nerveusement et d’espérer !

Était-ce important pour vous de l’enregistrer à Sydney ?

Oui, nous avons voulu faire un disque à la maison cette fois-ci. Notre premier album a été fait à Nashville et c’était amusant de sortir et de vivre cette aventure liée à l’enregistrement dans un endroit légendaire comme Nashville et surtout à l’étranger. Mais cette fois nous avons voulu dormir dans notre lit chaque soir et nous réveiller le lendemain matin pour aller travailler sur cet album. Je pense que nous avions aussi l’ambition de faire un disque qui aurait une identité australienne, sans oublier une sorte de son international.

 

Pourquoi avez-vous décidé de nommer l’album Harlequin Dream ? Quelle est la signification derrière cela ?

Harlequin Dream est une chanson qui est sur l’album. Nous avons ressenti que le mystère et l’image qui va avec ce nom semblait bien résumer le sens de tout l’album. Je suppose que nous n’avons pas eu un trop long processus de réflexion autour du titre de l’album, même si nous avons débattu autour de plusieurs noms au départ. En fin de compte, Harlequin Dream est celui qui sonnait le plus juste.

 

 

L’album a une couverture très intéressante. Pouvez-vous me dire de quoi il s’agit ? Il y a un cowboy avec la tête d’un ours et c’est le même qu’on retrouve aussi sur le single Southern Sun.

Nous nous sommes beaucoup impliqués dans cette illustration. Nous avons fait un peu de brainstorming lors d’une répétition un après-midi et avons noté toutes nos idées. Nous voulions vraiment quelque chose avec beaucoup de profondeur et des points d’intérêt communs, sans oublier aussi des contradictions. Nous voulions quelque chose qui rappelle une vieille pochette d’album, quelque chose qui pouvait offrir plus de détails dès que vous en faites des versions plus grandes (vinyle et affiches par exemple). Nous avons trouvé un mec en Nouvelle-Zélande, Vaughan Flanagan, qui était en mesure de livrer tout ce que nous avions espéré pour une pochette d’album et plus encore.

 

Cet album a été produit par Wayne Connolly (producteur australien). Comment était-ce de travailler avec lui et pourquoi l’avez-vous choisi au départ ?

Nous avons vraiment apprécié travailler avec Wayne. C’est un type adorable et il a une grande sensibilité pop, un talent pour les arrangements et une oreille pour les crochets et contre mélodies. En mélangeant tout cela, il nous a permis d’atteindre une nouvelle dimension dans notre musique. Nous l’avons choisi parce que nous avions travaillé avec lui auparavant sur une seule chanson (Fall At Your Feet, en 2010) et nous avons pensé qu’il était en mesure de tirer le meilleur parti de notre musique et qu’il allait être une personne très appréciée pendant tout le temps passé en studio ensemble.

 


Votre premier producteur était Joe Chiccarelli (producteur de Jason Mraz, Counting Crows, Jamie Cullum) Pourquoi avez-vous changé cela?

En tant que groupe, nous essayons constamment d’apprendre et d’évoluer. Joe est un gars très talentueux, mais nous ne pensions pas qu’il était la bonne personne pour notre deuxième album.

 

Pouvez-vous me parler du souvenir impérissable que vous garderez concernant 2013 ?

Nous avons fait un clip vidéo pour notre chanson Southern Sun en Nouvelle-Zélande et une partie du film a été tournée avec nous en live (oui, on ne nous entendait pas mais ce n’est pas grave) sur une montagne enneigée. Un hélicoptère nous survolait pendant que nous jouions. C’était un peu surréaliste comme expérience et de celle que vous ne vivez qu’une seule fois dans votre vie.

 

 

Comment êtes-vous sur scène ?

Nous faisons de notre mieux pour apporter une énergie et une intensité à notre performance en direct qui donnent vie aux arrangements de l’enregistrement, notamment pour toutes les personnes qui sont venues nous voir jouer ces chansons. Tout le monde peut venir nous voir et nous écouter, mais je pense que ce sera une expérience plus gratifiante pour quelqu’un qui a déjà écouté notre musique au préalable tranquillement chez lui. Aussi nous travaillons dur pour que les arrangements vocaux soient en béton pour le réglage en direct. Chanter en direct est quelque chose de très spécial à mon avis.

Enfin, notre question rituelle : préférez-vous les Beatles ou les Rolling Stones ? Et pourquoi ?

Les Beatles : ce sont des chansons, des chansons et encore des chansons ! Les Beatles ont écrit le livre sur le génie de la chanson pop avec un grand groove et des arrangements efficaces, sans oublier des harmonies et des arrangements vocaux incroyables. Le jeu de basse de Paul McCartney et l’acolyte George Harrison sont incroyables aussi. Comment aussi oublier les arrangements des guitares, le jeu de batterie de Ringo et la vibe de John Lennon ?

Propos recueillis par : Nathalie Barbosa

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