Interview : BlackRain

Interview : BlackRain 

BlackRain revient aux sources du glam rock avec leur style plutôt épuré au niveau de leur musique mais qui est en contradiction totale avec leur look coloré et excentrique, voire même carrément provocant. Cultiver cet effet androgyne, on n’avait pratiquement pas vu cela depuis David Bowie ou plus récemment chez The Darkness ou Placebo.

Une pluie noire déferle sur la scène française

Le combo, qui s’est formé en 2006 en Haute Savoie, a déjà réalisé trois albums auto-produits et a écumé les scènes en France, en Europe, et même au Japon. Ces musiciens savent que cette année 2013 est sans aucun doute l’une des plus importantes de leur jeune carrière et a même des allures de départ sur les chapeaux de roues. Swan, le chanteur et leader du groupe, nous a accordé quelques minutes de son temps.

 

Bonjour Swan ! Tout d’abord est-ce que le nom du groupe a un lien quelconque avec le film du même nom de Ridley Scott de 1989 ?

Bonjour Nathalie et désolé pour le retard ! On avait du mal à appeler à l’étranger avec le téléphone du studio ! Concernant le nom, en fait c’est un pur hasard. Il y a un petit lien mais c’est vraiment ridicule d’en parler. Quand j’étais plus jeune, j’écoutais du rock des années 1980 comme Mötley Crüe ou encore W.A.S.P. J’allais souvent chez un ami pizzaïolo et il me filait des cassettes VHS. C’était juste au moment où on commençait à jouer ensemble et un jour il m’a filé le film de Ridley Scott et je me suis dit que ça ferait un nom de groupe sympa.

 

Vous êtes passé à « La France a un incroyable talent » sur M6. Comment et pourquoi vous y êtes-vous inscrits ?

En fait l’attachée de presse de l’émission nous a contactés. M6 cherchait des groupes pour son émission et ils avaient déjà demandé à pas mal de groupes qui les avaient envoyés balader. On a hésité à dire oui, car on avait peur que les fans de notre style de musique soient caricaturés et qu’ils soient pris pour des idiots. Finalement on a dit oui car ce n’est pas une télé-réalité. Tu es sur scène et tu joues tes morceaux comme d’habitude en fait. On venait de terminer l’enregistrement de notre album et on savait qu’il y avait quatre millions de spectateurs environ à chaque émission. C’était un super moyen pour faire parler de nous ! On a découvert plus tard qu’après être passé, les groupes qui avaient envoyé promener M6 au départ sont revenus à la charge et ont demandé à participer aux prochaines émissions !

 

 

Peux-tu nous dire ce que cette émission vous a apporté ?

En fait, beaucoup de choses ! Au point de vue technique, ça nous a appris la manière de travailler sur un plateau télé. Au niveau de notre carrière, je pense qu’on a pu toucher un plus large public, qui ne connaissait pas trop le hard rock. Et puis c’est vraiment l’émission qui a contribué à ce qu’on signe avec Sony Music/Columbia, c’était une étape à franchir.

 

On dit souvent de vous que vous êtes « glam rock », est-ce que cela vous dérange ?

Non, pas du tout, car c’est l’influence du style de musique qu’on écoute et qui nous a influencé. Notre style vestimentaire est très glam rock mais pas notre musique.

 

Pourquoi le titre It begins pour votre nouvel album ? Vous avez déjà auto-produit des albums donc vous n’êtes pas, pour ainsi dire, des débutants…

On a choisi It begins car c’est notre premier album qui est totalement professionnel. On a une structure qui nous suit : une équipe de professionnels et surtout une major, Sony. On travaille enfin de manière « normale ».

 

Peux-tu nous décrire votre nouvel album qui sort le 10 juin 2013 dans les bacs ?

D’après les premières critiques qu’on a eues, l’album est plus rock et plus heavy metal que les précédents. Aucun de nos albums ne se ressemble vraiment. On essaie d’avoir quand même une certaine évolution dans notre style. On nous a dit que cela ressemblait à de l’AC/DC ou à Guns N’ Roses. En tout cas c’est une très grosse production !

 

Comment avez-vous rencontré Jack Douglas, producteur de votre album, qui a aussi travaillé, entre autres, avec Aerosmith ?

On n’était pas encore sous contrat à cette époque et notre manager le connaissait. On a profité de l’occasion le jour où il est venu au festival de Cannes, car il avait produit la musique d’un des films qui était en compétition. On lui a fait parvenir une démo et il a adoré les mélodies et notre travail. Voilà comment ça s’est fait !

 

 

Votre album va sortir en série limitée avec un vinyle et d’autres gadgets. Est-ce que c’est quelque chose qui vous tenait à cœur ?

En fait c’était une idée de Sony. Ils nous ont proposé de faire une série limitée. Chacun d’entre nous a ensuite apporté des idées pour le contenu. On voulait absolument qu’il y ait un vinyle car on aime beaucoup ce support.

 

Suite à la sortie de votre album, est-ce qu’une prochaine tournée est en discussion ?

Oui, on a déjà une première date qui est fixée au vendredi 22 novembre à Paris au Divan du Monde. Les autres dates sont encore en discussion mais se grefferont autour de celle-ci.

 

Enfin pour terminer, la question rituelle pour Karma: préfères-tu les Beatles ou les Rolling Stones?

Les deux, je pense. Il fût une époque où j’étais plutôt Rolling Stones car ma mère les écoutait beaucoup quand j’étais petit et c’est sûrement cela qui m’a amené au rock. Les Stones me rappellent vachement de souvenirs ! Ces derniers temps je suis plutôt Beatles car je les écoute pas mal et j’apprécie beaucoup leurs mélodies et les chœurs. Donc voilà, je choisis les deux !

 

Propos recueillis par : Nathalie Barbosa 

1 Comment

  • […] Alors que ces derniers temps on avait pu les remarquer en concert aux quatre coins de la France – notamment lors de la Hard Rock Session de Colmar avec Motörhead et Airbourne, ou en 1ère partie de Gotthard à Paris – « les » Blackrain travaillaient d’arrache-pied sur la composition de leur quatrième album. Ayant enfin un joli paquet de nouveaux titres en poche, le groupe originaire d’Annecy est maintenant fin prêt pour enregistrer cette nouvelle galette, à Los Angeles, toujours sous la houlette de Jack Douglas (Aerosmith, Cheap Trick, Alice Cooper…), déjà responsable de la production de It Begins, leur précédent opus.  Une bonne occasion de relire notre interview avec eux ici. […]