Dossier : Festival Lez’Arts Scéniques 2012

Dans trois petits mois à peine, le festival Lez’Arts Sceniques se tiendra pour la 11ème édition chez nos voisins alsaciens, non loin des terres de Sélestat. L’occasion pour le Magazine Karma de vous faire une petite revue de détail d’un festival qui s’annonce une nouvelle fois dantesque !

En préambule, rappelons que le festival Lez’Arts Scéniques propose une jauge similaire à son voisin le Jardin du Michel – 15 à 20 000 personnes par soirée – et propose un contenu éclectique et de qualité. Les trois jours de concerts sont différenciés en grands styles musicaux, autre point fort du festival. On retrouve donc pour la première journée une majorité de groupes à tendance Metal. Le second jour laisse place au Punk et au Rock. Le troisième jour est plutôt tourné vers le Hip-Hop, Teggae et musiques chantantes et rythmées.

Petit tour d’horizon sur la programmation complète.

Journée 1 : Metal

Ministry :
Un des premiers noms annoncés pour cette édition et véritables pionniers du metal indus. Le groupe viendra aux Lez’arts Scéniques tout nouvellement reformé.  « Guitares martiales, ambiances glauques et réputation scénique sulfureuse » promet le festival !

Testament – ANNULE/REMPLACE PAR KREATOR + SODOM + DESTRUCTION
La Californie a engendré de nombreux groupes à la renommée bien installée. Testament est au Trash ce que The Offspring est au Punk dans cette contrée : un groupe qui cogne dur et qui devrait faire pogoter pas mal de monde. Chuck Billy et sa bande ont bien choisi leur nom.

Suicidal Tendencies :
Suicidal Tendencies écume les routes depuis trente ans. Formé en 1982, le combo varie de compositions purement trash à des chansons naviguant entre punk et hardcore. Un groupe qui a su se forger une réputation dans les milieux alternatifs, preuve de l’extrême attention apportée par la direction artistique du festival ayant à cœur de proposer une prog’ de qualité.

Finntroll :
Les Finlandais ont la lourde tâche de reprendre le flambeau du Pagan Metal sur les terres alsaciennes après le passage virevoltant de Korpiklaani l’an passé. Autant dire que la tâche est rude pour ces joyeux trolls.
L’avis Karma : vu il y a trois ans au Graspop, le groupe a un jeu de scène assez impressionnant et une puissance de feu qui ne leur fera en rien envier les têtes d’affiches de la journée !

Lofofora :
Les adeptes du « consommer français » apprécieront cette entrée en matière plutôt calamiteuse, néanmoins, réjouissez vous, les Français de Lofofora, avec leurs 20 ans d’âge, ne souffriront pas de la comparaison face aux mastodontes internationaux. Décidément, ce premier jour risque d’être sans répit !

New Model Army :
Avec trente ans d’existence, on dirait bien que Lez’Arts Scéniques ont la même envie que l’an passé de présenter au public des groupes d’expériences, routiers de la scène, travailleurs appliqués de la musique. New Model Army, avec son post punk mâtiné d’influences goth, folk et new wave emmèneront Sélestat au bout de la nuit pour clore cette journée metal.

Black Bomb A :
Encore un groupe de savoir et de virilité toute hexagonale. Un mélange de metal et de hardcore récemment pourvu de nouvelles recrues de Ultra Vomit. Black Bomb A exprime donc toutes les qualités françaises aux côtés des ptits gars de Lofo et de Fall Of Death.

Municipal Waste :
En aucun cas le plus tendre de la soirée (difficile d’ailleurs de décerner la palme). Du gros trash metal à l’Américaine comme il va en pleuvoir pas mal ce premier soir.

Fall Of Death :
Les jeunots de l’étape si l’on peut dire, puisque le groupe n’a « que » 5 ans d’existence. Un premier album sorti en 2011, une tournée d’une soixantaine de dates aux côtés des grands frères – Black Bomb A, Dagoba (présent l’an passé au festival), Fall Of Death viendra marquer des points ce soir.

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Journée 2 : Punk / Rock

Rancid :
Une légende du punk. On n’osera pas « LA légende » puisqu’ils sont nombreux à se disputer le titre. Néanmoins, les Américains ont d’icône leur présence fantomatique dans l’Hexagone et rien que pour ça, l’occasion est trop belle pour les rater.

Catherine Ringer :
Elle fut de passage en Lorraine il y a quelques mois et laissa un souvenir charmant à la région. Auréolée de son succès aux Victoires de la Musique, revoilà la survivante des Rita Mitsouko porter à nouveau le flambeau de la musique, bel hommage à Fred Chichin, son compagnon et guitariste disparu trop tôt.

The Bloody Beetroots Dj Set :


Un mélange d’électro et de punk, une grosse dose d’énergie, des masques, de l’envie… Les deux Italiens vont donner des sueurs froides à l’Alsace.
L’avis Karma : pour les avoir vus l’an passé sur les terres du Jardin du Michel, The Bloody Beetroots est un show à voir et à déguster. Tant visuel que sonore, l’univers déployé est à la croisée de biens des styles et ravira la plupart des festivaliers !

The Toy Dolls :
Derrière ce nom sympa se réfugie depuis trente ans une bande de joyeux keupons anglais bien décidés à défendre le style inimitable de la bande des Sex Pistols. Un nouvel album en poche, les Toy Dolls repartent en tournée avant toujours autant d’envie.

Everlast :
« Imaginez l’héritage de Johnny Cash, mâtiné d’ambiances country et revisité par la culture urbaine et vous comprendrez l’univers d’Everlast tel qu’il se dégage sur scène… »
L’idée est assez claire, une seule envie donc, découvrir l’univers de cet artiste !

Mr Magnetix + Cabaret Freaks
De l’électro et du clash, du rock et du trash, c’est un peu la solution proposée par ce combo spécial se proposant d’égailler le festival de nuit comme de jour.

Thomas Schoeffler Jr
Thomas Schoeffler, bien que Français, n’a aucun lien direct avec la choucroute qui aurait pu lui valoir une promotion scénique. Non, c’est bien son blues à textes qui enchante, ses mélodies de guitare un peu mélancoliques, ou juste alcooliques et son énergie qui donnent envie.

Guerilla Poubelle
Les affreux ex-Betteraves depuis quelques années maintenant bien installés sous le nom Guerilla Poubelle vont venir défendre le punk drôle et leurs rythmiques rock sur la scène alsacienne du festival !

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Journée 3 : Hip-Hop / Reggae

Dr Jimmy Cliff :
Certainement le doyen de l’étape. 50 ans au service du reggae, de la Jamaïque aux confins du monde. Des tubes repris dans toutes les soirées à papa mais aussi des textes et des complaintes, des rythmes ska aux couleurs infinies. Un maître dans son genre, à voir absolument.

Tiken Jah Fakoly :


Ivoirien chassé de son pays pour des raisons politiques, Tiken Jah Fakoly a le verbe haut et le ton fort. Son reggae appuie tout simplement ses textes mettant l’Afrique au centre des préoccupations.
L’avis  Karma : Tiken Jah Fakoly est venu enflammer le Jardin du Michel l’an passé et son savoir et ses histoires ont fait souffler un vent d’émotion dans la foule du Michel. Une belle leçon d’humanisme.

Les Fatals Picards :
Les fiers représentants de la France à l’Eurovision (?) poursuivent dans leur rock à gogo, impertinent et aux textes joliment ciselés. Parfois caricature d’eux-mêmes, le groupe a su se démarquer de ses confrères en jouant sur différents tableaux peu explorés. Un nouvel album à découvrir en 2012 !

Debout Sur Le Zinc :


Quinze ans de labeurs, de tournées dans les bars jusqu’au Zenith de Paris. Quinze ans à mixer jazz manouche, musique tzigane et chanson française, c’est tout ça à la fois Debout Sur Le Zinc.
L’avis Karma : Debout Sur Le Zinc est loin d’être étranger à la région puisqu’ils avaient notamment joué Place Saint Louis à Metz il y a 5 ans pour une association étudiante. Un excellent souvenir malgré une soirée d’octobre glaciale et une énergie constante sur scène quel que soit le nombre de spectateurs en face.

Doctor P :
« En 2008 DOCTOR P sort son premier EP solo et force est de constater qu’en 4 ans il a fait un sacré bout de chemin sur la scène dubstep, en passant par de nombreux featurings avec Flux Pavilion et des shows enflammés sur les scènes européennes… »
Vous voilà prévenus, sûrement de quoi bercer les festivaliers pour la fin de la deuxième journée.

La Ruda :
Drôle d’ambiance en prévision pour venir voir La Ruda. Le groupe arrête l’aventure à la fin de l’année. Même si elle avait déjà été freinée puis relancée depuis La Ruda Salska. Du ska au rock, La Ruda aura parcouru 20 ans de scène, écrit 10 albums et réalisé plus de 1000 concerts un beau parcours et un concert hommage qui risque d’être vibrant.

Lyre Le Temps :

« Mixant la musicalité du jazz, l’efficacité du hip-hop et l’énergie de la musique électronique qui se rejoignent dans un jump-jazz des temps modernes, LYRE LE TEMPS repousse les limites de l’originalité et de l’inventivité. »
L’avis Karma : découvert lors d’un Cabaret Vert il y a quelques années, Lyre Le Temps a laissé un souvenir conséquent dans les mémoires. Le flow ravageur et les nappes des instruments entre nostalgie et ambiance feutrée, Lyre Le Temps sait aussi faire se lever les foules et mérite largement la comparaison face aux autres groupes du jour !

Birdy Nam Nam :
Les quatre musiciens du groupe reviennent dans la région afin de retourner le paysage, à l’aide de leurs sons surpuissants et leurs visuels déchaînés.
L’avis Karma : eux aussi étaient présents durant notre passage au Cabaret Vert. Le moins que l’on puisse dire, c’est que visuellement autant que auditivement, Birdy Nam Nam est un bulldozer laissant peu d’équivoques. Une sacrée claque pour un show de très grande qualité !

The Elements 4 :
3 frères, une sœur, 14 ans d’âge moyen, un premier EP en automne dernier. Les petits poucets de l’aventure et indubitablement un groupe à découvrir et à applaudir !

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