Concours : 3×2 places à gagner pour Psy4 de la Rime à l’Autre Canal

Concours : 3×2 places à gagner pour Psy4 de la Rime à l’Autre Canal

Fans de Psy4 de la Rime ? Adorateurs de musique hip-hop à la française ? Habitués de l’antre de l’Autre Canal ?
Quelle que soit votre raison, le Magazine Karma, en partenariat avec Notice France, vous propose de gagner 3×2 places pour le concert de Psy4 de la Rime le 21 mars prochain à l’Autre Canal.

Pour cela, rien de plus simple, il suffit de remplir le formulaire ci-dessous et de liker notre page (www.facebook.com/MagazineKarma), pensez aussi à nous laisser un petit commentaire sur le post du concours, cela fait toujours plaisir ! (:

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Apprêtez-vous à entrer dans une nouvelle dimension, une dimension faite non seulement d’images et de sons mais aussi d’esprit. Une expérience entre réalité et fiction, un champ d’hypothèses entre science et religion dans une contrée sans fin dont les frontières sont votre imagination. Entrez dans la 4ème Dimension…

 

5 ans : une vie de rap. 5 ans : la durée de plusieurs carrières dans une industrie aux cycles de plus en plus courts.  5 ans : le temps écoulé depuis le dernier album de Psy4 De La Rime, Les Cités d’Or, sorti en 2008 et certifié disque d’or à une époque où il fallait encore passer les 75.000 ventes pour l’obtenir. 5 ans. Comme si c’était hier… Les retrouvailles de Sya Styles, Vincenzo, Alonzo et Soprano sur disque sont certes officialisées par la sortie de 4ème Dimension, quatrième album événement de la formation marseillaise, mais l’aventure du groupe ne s’est jamais arrêtée. Les jours, les semaines, les mois ont défilé mais l’équipe née au milieu des années 90 dans le quartier du Plan d’Aou, n’a pas lâché le terrain, au propre comme au figuré, enchaînant albums et concerts solos ou collectifs avec une intensité rare.

 

Quatre albums et une progression constante. Aussi bien populaire que musicale. De projet en projet, les « Minots » se sont affirmés artistiquement puis imposés localement d’abord par des scènes et des mixtapes à partir de 1995, avant de devenir des sensations nationales en 2002 avec Block Party, leur premier album (et son iconique single Le Son des Bandits). Trois ans plus tard, le groupe confirmait son ascension avec « Enfants de La Lune » (classé troisième des ventes d’albums en France) puis, avec Les Cités d’Or Psy4 De La Rime décrochait son premier album numéro un des ventes en France pour s’inscrire définitivement dans le paysage musical français.

Trois ans se sont écoulés entre chaque livraison mais Sopra, Alonz’, Vince et Sya n’ont pas vu le temps passer, cultivant sans relâche leur amour de la scène tout au long de tournées marathon ou enchaînant les projets musicaux annexes dans lesquels ils ont mis chacun la même intensité et envie que dans les albums de leur groupe. Depuis 2008 Soprano a par exemple sorti ses second et troisième albums solo coup sur coup (La Colombe et le Corbeau), suivis de tournées nationales, Alonzo a fait de même avec deux projets personnels en 2010 (Les Temps modernes) et 2012 (Amour, gloire et cité) avant que Vincenzo ne se lance également en solitaire en 2012 avec La Matrice. Et au cœur de chaque album : un titre en quatuor. A ce stade, il ne s’agit plus de simple camaraderie, c’est une histoire de famille.

Trois MC’s et un DJ. La formule, dans un pur esprit hip hop, n’a pas changé depuis les débuts de Psy4 De La Rime. Les trois rappeurs prennent la lumière mais minimiser le rôle du DJ Sya Styles serait une erreur. Actif dans l’ombre lorsqu’il n’accompagne pas l’un de ses amis sur scène, il tient le rôle de colonne vertébrale du groupe en studio, comme en live. Et lorsqu’il a fallu regrouper les troupes à l’attaque de 4ème Dimension et mener la mission à son terme Sya a pris les commandes.

Et c’est en juin 2012 que les affaires sérieuses ont commencé sur le chantier 4ème Dimension. Les quatre amis ont attaqué l’écriture d’un disque dont ils n’ont jamais cessé de parler depuis la fin du précédent. Même si pour le grand public, chaque membre des Psy4 a semblé prendre son autonomie artistique et créative, les expériences personnelles des artistes ont largement nourri cette nouvelle livraison collective. Alimenté par les parcours de chacun mais aussi par leur sens de l’observation, leur attachement à leur ville d’origine et leur passion intacte pour la musique malgré une carrière d’une quinzaine d’années, 4ème Dimension est un disque à la hauteur de l’évènement et peut-être plus encore…

 

Deux mots viennent immédiatement à l’esprit à la première écoute de l’album : maîtrise et fraîcheur. Si la maîtrise était attendue au vu du parcours glorieux du quatuor, on ne s’attendait pas à un tel enthousiasme à la sortie du studio. Deux atouts maîtres car si les Psy4 ont une large base de fans, en 2013 ils savent qu’un bon nombre de nouveaux adeptes du rap français étaient trop jeunes à la sortie de leur album précédent. Pourtant, ils relèvent le défi sans sourciller. Avec 4ème Dimension, le groupe ne se repose pas sur ses acquis et prouve qu’il a de quoi rivaliser avec la jeune garde de la scène hexagonale en termes d’envie, d’efficacité, d’énergie et de pertinence musicale. Il prévient avec « Ton quartier nous connait », un titre très hip hop et « street » composé par Akos, un vrai morceau de retour qui rappelle les fait accomplis par la formation, son héritage musical et son ancrage profond dans les quartiers de leur ville et d’ailleurs.

Au delà de leur connaissance encyclopédique sur le hip hop et de leur obsession pour le rap dans tous ses courants et évolutions, le secret de la forme des Marseillais sur 4ème Dimension est simple à en croire Alonzo : « Quand on s’est retrouvé et qu’on a commencé à travailler sur l’album, on était comme des gamins. On a enchaîné les titres pour les clubs et les egotrips tout en essayant de se donner à chaque fois des challenges artistiques. ».

Voilà comment est né « Follow Me » par exemple, un egotrip inspiré par le vocabulaire et l’usage de réseaux sociaux posé sur une composition dancefloor qui prend sa source au sud des Etats-Unis. C’est Spike Miller, l’un des deux grands maîtres d’œuvre musicaux du projet – avec Akos – qui s’est chargé de confectionner la production pour cet exercice de style comme il l’a fait sur « African Money », autre dancefloor killer aux sonorités « trap music ». Avec son accroche « Sortez l’enveloppe », le titre est un clin d’oeil bienveillant aux pratiques répandues dans certaines communautés lors des fêtes de famille, une façon pour les membres du groupe de montrer leur attachement à leurs racines et de rappeler qu’il est possible de donner du sens à des titres pour les clubs.

Les Psy4 De La Rime ont même poussé encore plus loin l’envie d’évoquer leurs origines avec « Lever tôt », une composition  aux sonorités africaines hyper efficace de Jay Fase. Les trois MC’s originaires des Comores se sont amusés pendant l’enregistrement et le font sentir à l’écoute d’un titre qui joue sur le contraste entre les conditions de vie précaires de nombreuses familles venues s’installer en France et un optimisme ou une joie de vivre permanents.

C’est d’ailleurs l’une des marques de fabrique du groupe et de ses membres depuis leurs débuts : rester en prise directe avec la réalité, en toute sincérité. Pas de masque chez les Psy4 : les sourires s’affichent lorsque tout va bien et les visages se ferment lorsque les situations deviennent graves. Le groupe fait désormais partie des aînés à Marseille, il est aussi l’une des voix. Alors, il ne fuit pas ses responsabilités, il raconte et alerte comme sur « Crise de Nerfs », constat amer de la violence qui ensanglante les rues de Marseille rappé sur une bande son hypnotique signée Akos pas très loin de l’esprit d’un Giorgio Moroder.

Et puisqu’il est question de responsabilités, les artistes assument les leurs sur « King De Ma Life », également signé par Akos, un titre inspirant composé à la fin du processus de création de l’album, durant une période où sont nés les titres les plus personnels et sérieux du disque comme « Le temps d’un instant ». Sur ce midtempo presque pop, conçu par Spike Miller, autour d’arpèges de guitare, le groupe nous propose d’appuyer sur la touche « pause » de nos vies frénétiques pour reprendre un peu de souffle, un peu d’espoir. Avec « Enfant soldat » et « Princesse Sarah »,  les trois rappeurs nourrissent une réflexion sur la destinée et la lutte contre l’adversité en décrivant des parcours qui vont du chaotique au tragique. Quant au titre « Le visage de la honte », on y entend des MC’s fiers de leurs origines, de leur culture et de leur parcours s’attaquer aux préjugés et aux clichés persistants sur un son hip hop ciselé, mélodique et délicat composé par S.O..

Introspection, réflexion mais aussi énergie. Calme et furie. On retrouve tout cela sur 4ème Dimension. Comment pourrait-il en être autrement chez Psy4 De La Rime presque né sur scène au milieu des années 90 et qui n’envisage pas sa musique sans tournées, là où le groupe prend vraiment toute sa (ses ?) dimension(s). C’est dans cet esprit de rencontre avec le public qu’ont été composés des titres comme le furieux « Le retour des blocks », un hymne street crée par Spike Miller sur lequel Soprano, Vincenzo et Alonzo s’en donnent à cœur joie dans la plus grande tradition des cercles rap, dits « cyphers ». Akos n’est pas non plus en reste dans le domaine puisqu’il offre la bande son de l’énervé « Lâcher de pit », lui aussi pensé pour faire bouger les foules qui ne s’en priveront pas, c’est couru d’avance.

 

Instinctif, sincère et vivant, 4ème Dimension, le quatrième album de Psy4 De La Rime n’en est pas moins un projet moderne et maîtrisé sur le plan musical, à la hauteur de l’attente publique mais aussi des standards de qualité élevés des trois rappeurs Soprano, Vincenzo, Alonzo et du DJ Sya Styles.

Dans un genre où l’on compte plus de passages météoriques que de carrières avérées, la formation marseillaise sait que rien n’est jamais acquis et n’adopte pas la posture d’un respectable vétéran qui s’excuserait d’avance de ne plus être dans la course : avec l’envie et l’énergie d’un débutant à la conquête de son public, c’est bien les premiers rôles que les Psy4 jouent en 2013 en offrant un disque ambitieux, tour à tour sérieux, amusé, réfléchi ou festif.

La conclusion est limpide : 4ème Dimension est l’album le plus abouti d’un groupe au sommet de son art, de frères de sons qui n’ont jamais semblé aussi proches.

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