Live Report : Haunting the Chapel – 26 janvier 2013

Live Report : Haunting the Chapel – 26 janvier 2013

Quand j’ai vu pour la première fois l’affiche du Haunting The Chapel, je me suis dit que le deuxième jour avait une sacrée tête de déjà vu… Et c’est peu dire. Il y a un an j’étais déjà aux Trinitaires, pour une affiche similaire, Eths en moins. C’est donc assez naturellement que je suis allé voir comment avaient évolué les différents groupes.Two Steps Forward 

D’un point de vue évolution, les Two Steps Forward ont été plutôt gâtés. Après avoir diffusé gratuitement leur premier EP sur internet, ils ont été repérés par Alaska Management (qui s’occupent notamment de… Tess) ce qui leur a permis de sortir un clip et partir enregistrer un nouvel EP chez Khallaghan Records en fin d’année. Une expérience qui les a certainement fait progresser.

Two Steps Forward - Photo : Matthieu Henkinet

La salle n’est pas encore remplie quand ils montent sur scène mais les gars sont motivés à ameuter tout le quartier s’il le faut et enchaînent les titres de leur EP avec énergie. Scéniquement on peut encore distinguer quelques maladresses sans pour autant y voir de bémol majeur. En revanche, les compositions ont été retravaillées et s’adaptent très bien au live. Les spectateurs en retard sont  accueillis avec un post hardcore bien senti et la fosse commence à sortir de l’immobilisme. Malheureusement leur temps de jeu est assez restreint et le groupe quitte la scène après 30 minutes.

Two Steps Forward - Photo : Matthieu Henkinet

Même si on aurait aimé entendre plus de nouveauté sur un set plus long, le groupe aura tout de même su allumer la scène et réchauffer la salle.

 

Uneven Structure

Les premiers à en profiter sont les 5 membres d’Uneven Structure, un groupe ovni. Pas mal influencés par Meshugga, ils aiment jouer des variations entre sons planants et gros riffs oppressants.

Uneven Structure - Photo : Matthieu Henkinet

Ils ont aussi la particularité d’avoir joué partout en Europe, avant de faire une seule date en France (jusqu’à l’année dernière). Leur origine ? Majoritairement Lorraine.

Uneven Structure - Photo : Matthieu Henkinet

A leur arrivée sur scène on entend rapidement qu’une partie du public est là pour eux, et il en est bien récompensé. Le groupe joue ses morceaux à la perfection, malgré la difficulté. Une complexité qui excuse en partie le manque de réelle présence scénique sur une partie du set a l’exception des jets de dreads frénétiques d’un des guitaristes.

Uneven Structure - Photo : Matthieu Henkinet

La chapelle est donc embarquée de force dans un univers assez particulier, un peu comme si A Perfect Circle avait rencontré un peu d’Ill Niño. Un son qui ne convainc pas tout le monde et qui semble un peu à l’écart du reste de la soirée, mais qui a le mérite d’intriguer.

 

Tess

La soirée « jumelle » de l’année dernière était consacrée à la sortie de leur album La Confrérie. Depuis, ils ont passé le plus clair de leur temps à jouer en ouverture d’Eths partout en France. Cette fois la partie se joue à domicile et lorsque les lumières s’éteignent dans la salle, c’est pour se rallumer sur un groupe remonté.

Tess - Photo : Matthieu Henkinet

C’est toujours avec la même rage que les musiciens s’emparent de la scène. On retrouve rapidement Thibault, le chanteur, un pied sur la barrière crash scandant les refrains vindicatifs nez à nez avec le public. Sur scène, l’agitation est telle qu’on ne sait plus où donner de la tête. Jusqu’à ce qu’il soit temps de calmer le jeu et laisser un peu de répit au public en milieu de set avec l’interlude atypique Zeppelin.

Tess - Photo : Matthieu Henkinet

L’accalmie n’est que de courte durée, puisque la setlist suit son court, retraçant essentiellement les morceaux du dernier album. Notamment sur Le mauvais mort où Thibaut et Vincent descendent dans la fosse le temps d’organiser un Wall of Death. Après l’instant de chaos qui suit, on retrouve le chanteur avachi sur une barrière alors que le guitariste récupère son instrument qu’il avait abandonné sur les épaules d’un spectateur.

Tess - Photo : Matthieu Henkinet

Thibaut conclut le set en remerciant le public d’être toujours aussi présent et de permettre aux « musiques violentes » d’exister sur scène.

 

Eths

C’est à Eths de conclure la soirée. Un nom, pour moi, chargé d’une saveur d’adolescence. Les quatre lettres étaient en effet sur toutes les lèvres il y’a une dizaine d’années. Depuis j’ai pu les voir 4 fois. Mais cette fois s’annonce différente. Il y a quelques mois, Candice Clot qui occupait le poste de chanteuse depuis les débuts du groupe, décidait de tirer sa révérence. Actuellement elle est remplacée sur scène par Virginie (Kells) et Nelly qui ont la lourde tâche de s’approprier des titres parfois vieux de 10 ans tout en satisfaisant un public généralement réticent au changement.

Eths - Photo : Matthieu Henkinet

Avant l’entrée en scène, c’est ce sujet qui anime de nombreuses conversations dans la salle mais l’arrivée des musiciens met fin aux débats. La première chose que l’on remarque c’est qu’un guitariste manque à l’appel (j’ai appris par la suite qu’il souffre d’une blessure au poignet), c’est donc une formation inédite qui vient nous convaincre.

Eths - Photo : Matthieu Henkinet

Au programme, une setlist « best of », malgré la sortie d’un album il y’a quelques mois, tous les titres qui ont fait le succès du groupe sont joués.

Eths - Photo : Matthieu Henkinet

Pour ce qui est du duo à la voix, la formule est plutôt bonne. On sent qu’un gros effort à été fourni pour combler le vide, et même si le chant n’est évidement pas le même, l’alternance des voix offre une nouvelle sonorité aux morceaux. Le duo harangue la foule à la moindre occasion,  garantie d’une ambiance survoltée dans la chapelle.

Eths - Photo : Matthieu Henkinet

Les musiciens, eux, sont fidèles à leurs habitudes. Omniprésents, ils s’imposent en gestes et en attitudes, tout en arpentant la scène de long en large et ce, sans faiblir jusqu’à la fin du concert, garantie d’une soirée réussie, finissant au merchandising pour diverses photos et dédicaces.

Eths - Photo : Matthieu Henkinet

Article : Matthieu Henkinet

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