Live report : Emilie Simon – Les Folies Bergère – 3 novembre 2014

Lundi 03 novembre, Emilie Simon offrait à son nouvel album très parisien, une scène tout aussi parisienne : les Folies Bergère. Car oui, Mue, son 6ème album studio paru en mars 2014 parle beaucoup de Paris et même du Paris romantique, poétique, de son ciel et de ses toits (lire, par ailleurs, notre interview de l’artiste).

Il faut dire que la salle sied parfaitement à l’atmosphère musicale de la chanteuse, aussi discrète et feutrée que monumentale et pleine de dorures. A l’entrée, les spectateurs cherchent leurs places. Le concert est entièrement assis, ce qui est inhabituel pour Emilie Simon, qui enchaîne depuis le printemps les dates dans de nombreuses salles et festivals, devant un public généralement debout et plus réactif. La salle se remplit peu à peu donc, tandis que s’animent sur scène les membres du groupe tourangeau Boys In Lilies qui assure la première partie, visiblement très honorés d’ouvrir la soirée, mais dont la pop électronique et sucrée manque cruellement d’originalité.

Quelques minutes après 21h00, c’est le moment tant attendu : les musiciens entrent sur scène. L’intro devance l’arrivée de la chanteuse, sa voix précédant elle aussi le contact visuel avec le public, Emilie Simon apparaîssant alors en ombres chinoises derrière son décor.  Elle débute avec Perdue dans tes bras, choix éclairé tiré de son dernier album, savant mélange de poésie et d’énergie.

Durant 1h30, la chanteuse enchaîne quelques-uns de ses nombreux succès, alternant guitare électrique, piano ou encore effets sonores sur son fameux « bras électronique », sorte de synthétiseur textile. Les morceaux choisis par l’artiste sont variés, extraits tantôt du dernier album, tantôt du très électronique The Big Machine, souvent aussi des deux premiers albums, dans des versions réarrangées pour l’occasion. Les spectateurs l’ayant déjà entendue lors de cette même tournée ont d’ailleurs l’agréable surprise de retrouver une setlist passablement modifiée. Surprise également lorsque, pour entamer la partie piano-voix de son concert, Emilie chante To the Dancers in the Rain, une magnifique chanson de son premier album, rarement entendue sur scène.

Notons aussi l’arrangement inédit et particulièrement réussi d’Opium, qui électrise la salle et son public, tout autant que sa mythique reprise de I Wanna Be Your Dog des Stooges. Le tout est soutenu par un jeu de lumière particulièrement bien conçu. Au fil du concert, Emilie Simon rend également quelques hommages, notamment pour I call it love, utilisée dans la bande originale de la Délicatesse des frères Foenkinos, présents dans la salle, ainsi que pour The Eye of The Moon, dont le texte lui a été offert par l’auteur britannique Graham Joyce, décédé en septembre, qui avait collaboré à l’écriture de plusieurs textes pour l’album The Big Machine. On déplorera par contre le choix de la reprise de Wicked Games, joliment interprétée mais un peu fade, n’apportant pas plus au concert qu’elle n’est un plus à l’album, ainsi que l’absence de Encre, certes éminemment poétique et difficile à chanter en live, mais qui aurait été parfaite pour le public et l’ambiance des Folies Bergère.

Malgré cela, pari réussi pour Emilie Simon : à la fin d’un second rappel pour autant de standing ovations, elle entonne Les étoiles de Paris, perchée sur la galerie du premier balcon, des étoiles dans la voix, des étoiles projetées sur la scène, des étoiles dans les yeux des spectateurs, visiblement conquis. Une soirée magique, somme toute.

 Article : Valentin Richoz
Photos : Ugo Schimizzi

3 Comments

  • Répondre novembre 7, 2014

    N.

    Merci pour ce live report.
    Pouvez-vous publier la setlist complète du concert?

    • novembre 12, 2014

      Ugo

      Merci pour votre message. Nous ne l’avons malheureusement pas !

  • Répondre novembre 7, 2014

    Guillaume

    hum, on a pas du voir la même première partie parcontre ;)

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