Interview : Serious Black

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Un nouveau super-groupe de power metal ou de metal mélodique a fait son apparition depuis quelques mois maintenant : Serious Black. Il réunit Roland Grapow (Masterplan, ex-Helloween), Urban Breed (Bloodbound), Dominik Sebastian (Edenbridge), Jan Vacik (Dreamscape), Mario Lochert (Ex-Visions of Atlantis) et Thomen Stauch (ex-Blind Guardian). C’est ce dernier, batteur du groupe qui au contraire de la dénomination ne se prend pas du tout au sérieux, qui nous a accordé une interview pour parler du premier album de cette formation, appelé As Daylight Breaks, et de leur projets à venir.

Bonjour Thomen ! Les super-groupes sont à la mode en ce moment. Pas trop dur de gérer les égos de chacun ? 

Bonjour Nathalie ! Ce n’était pas notre intention de créer un super-groupe et c’est vrai que c’est un peu à la mode. Nous nous voyons plus comme un ensemble de personnalités très différentes mais pas comme entité commune. C’est Mario qui a eu l’idée de faire ce groupe lors d’une rencontre avec Roland après un concert. On aime faire de la musique ensemble, c’est aussi simple que ça. C’est comme ça que tu arrives à motiver les gens : en leur disant qu’on allait faire de la musique dingue en regroupant tous nos cerveaux !

D’où vient le nom Serious Black ? Es-tu fan de Harry Potter ?

C’est vrai que c’est de ma faute. C’est moi qui ai eu l’idée. Cela date de l’époque justement où Hammerfall voulait qu’on fasse la première partie de leur tournée. Or à ce moment-là on n’avait pas encore de nom. On s’était dit qu’on verrait ça plus tard mais pour la promo de la tournée, il fallait trouver un nom correct dans la semaine. On était un peu stressé. En regardant un soir le film de Harry Potter avec mes enfants, j’ai trouvé que le nom Sirius Black était vraiment sympa et irait bien avec notre musique. Le lendemain je l’avais encore en tête et je l’ai proposé à Mario, qui m’a dit que j’étais fou. (rires !) Finalement ça lui a plu mais on a décidé de changer l’orthographe pour ne pas avoir de soucis avec les droits du film et du bouquin. On savait que grâce à ce nom, on aurait des questions des journalistes, mais on assume totalement ! J’aime beaucoup les mondes de Harry Potter ou du Seigneur des Anneaux, donc pourquoi pas ?

Comment se passe l’écriture des morceaux ?

En fait, le plus dur c’est de gérer nos agendas respectifs afin de trouver des plages pour composer et créer ensemble. Sinon, ça dépend. Certaines chansons sont écrites par Urban Breed et d’autres par moi. Chacun a son mot à dire sur l’ensemble des morceaux et on a notamment voulu faire que l’album As Daylight Breaks soit cohérent du début à la fin. Pour l’album on n’a pas mis longtemps. On avait une vingtaines de morceaux déjà composés avant d’aller en studio, ce qui fait qu’on a juste dû procéder à une sélection et à quelques rafistolages. On se connait depuis des années et même si on n’a jamais vraiment joué ensemble avant, on gère nos égos plutôt bien pour le moment. A vrai dire si on était vraiment des gars égocentriques, on n’aurait jamais accepté de faire la première partie de Hammerfall.

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Comme vous écrivez rapidement, vous pensez déjà à l’album suivant ?

Oui, on est très prolifique en matière d’écriture et on commence à écrire de nouveaux morceaux. On a beaucoup d’idées pour la suite, donc c’est vraiment une bonne ambiance et c’est très agréable de travailler dans ces conditions. Nous avons eu la chance de trouver notre propre style quasiment tout de suite, nous allons donc poursuivre dans cette optique.

Vous aimez aussi pas mal le mysticisme quand je vois les titres des morceaux comme « Akhenaton » ou « My Mystic Mind », non ? 

Oui, les textes viennent ici d’Urban. Pour « Akhenaton » notamment, on parle d’une personne qui a une double personnalité et qui d’une certaine manière se regarde dans un miroir dans cette chanson. Urban est très bon pour écrire des textes à double ou triple sens en anglais. Nous, les membres du groupe, on ne demande jamais trop d’explications, car ses textes sont très personnels. Et on veut laisser une part de mystère aussi.

En tournée, vous appellerez vos copains de vos groupes respectifs en « guests » ou c’est hors-de-question ? 

Je pense qu’on essaie tous de bien séparer Serious Black et nos groupes respectifs, car on ne voudrait pas tout mélanger. On ne fait pas de promo pour Serious Black sur les réseaux sociaux de nos groupes respectifs par exemple. Je trouve que ça ne se fait pas. Serious Black est un projet à part entière et il mérite toute l’attention qu’on lui porte sans pour autant profiter de la notoriété d’un autre groupe, si tu vois ce que je veux dire.

Pour finir à Karma nous avons une question rituelle : préfères-tu les Beatles ou les Rolling Stones? Et pourquoi ?  

Je vais prendre les Beatles sans hésitation. Les Rolling Stones c’est vraiment un groupe très rock, qui a fait une super carrière. D’ailleurs elle n’est pas finie, mais j’ai toujours préféré les Beatles  pour leurs mélodies et aussi pour les trucs bizarres qu’ils ont créés. Ils sont même allés en Inde, c’est vraiment dingue !

Propos recueillis par : Nathalie Barbosa

Certains concerts cet été 2015 en vue :

http://www.serious-black.com/#!tour/c1q2g

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