Chronique : Arctic Monkeys – AM

AM, Le 5ème album des Arctic Monkeys cartonne partout, depuis sa sortie début septembre. On décrypte le phénomène… Et on a trouvé des raisons qui peuvent expliquer le succès retentissant du groupe anglais. (Bien sûr, cette liste est non-exhaustive et totalement subjective !)

- La qualité de l’album
(Forcément, ça aide pour qu’un album marche) Do I wanna Know ?, Mad Sounds, Fireside, Arabella, Are you Mine ?, I Wanna Be Yours… On pourrait citer quasiment toutes les chansons de l’album, tant l’ensemble est homogène. C’est rock, parfois plus pop, un peu blues même par moment, et ça fonctionne terriblement bien. Dès la première écoute, certains morceaux marquent les oreilles et les esprits. D’ailleurs, l’excellent Do I Wanna Know comme entrée en matière donne le ton d’emblée. Efficace.

- La prise de recul
Qui les a fait quitter Sheffield pour Los Angeles le temps de la création de l’album. Un expatriement qui a permis au groupe de se renouveler à un moment où ils le devaient, après 4 disques au son très british. Leur collaboration avec Josh Homme (de Queen Of The Stone Age) est une réussite. Et si cette collaboration symbolise aussi une nouvelle direction artistique, le son anglais est toujours bien présent dans la musique de la bande de Sheffield.

- La voix d’Alex Turner
Toujours aussi reconnaissable, toujours aussi plaisante à écouter, c’est aussi cette voix qui fait le succès des Arctic Monkeys. Sur cet album, elle est renforcée par des chœurs, peut être trop présents sur certains titres, mais qui sur d’autres donnent un délicieux effet rétro, qui colle parfaitement au look de crooner qu’a adopté le frontman de la formation.

 

- La prestation live
Après 4 albums et autant de tournées, Alex Turner, Jamie Cook, Nick O’Malley et Matt Helders ont acquis une solide réputation de groupe « live ». Un statut qu’ils confirmeront lors de leur prochaine tournée, qui les fera passer par le Zénith de Paris, pour deux dates en novembre, déjà complètes. (Et on ne peut que saluer le choix de leur première partie, qui sera assurée par les très jeunes et surtout très talentueux irlandais de The Strypes).

- Les balades pop
On savait qu’Alex Turner maitrisait l’exercice (cf : la superbe BO du film Submarine qu’il a réalisé en solo), mais sur cet album, c’est particulièrement réussi. Mad Sound, N° 1 Party Anthem, I Wanna Be Yours, le rock puissant du groupe se fait plus doux et plus pop sur ces balades qui viennent contrebalancer le rythme effréné de certains autres titres. Un subtil mélange qui rend l’album très fluide.

 - Le petit bonus : les titres des chansons
Oui, ça a pris 7 ans, mais ça y est. Enfin des titres courts et prononçables ! Mention spéciale à Fireside, sans doute l’un des titres de chanson le plus court jamais choisi par le groupe (passé maître en la matière de titre à rallonge). Et que dire du titre de l’album ? 2 lettres seulement ! Fini la honte, quand on tentait, tout en sachant que c’était perdu d’avance, la question « Au fait, t’as écouté Don’t Sit Down ‘Cause I’ve moved… enfin le dernier Arctic Monkeys, quoi ? » Bon, malgré tout, on note une petite rechute sur Why’d You Only Call Me When You’re High ?, mais on les pardonne.

Article : Manuella Binet

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