Stevie Wonder – Rockhal – Esch/Alzette – 03 juillet 2014

Rockhal Esch/Alzette – Stevie Wonder – 03 juillet 2014
Qui dans ce monde ne connait pas Stevie Wonder, et n’a jamais entendu au moins un de ces nombreux titres qui jalonnent l’histoire de la musique ? Sur Wikipedia on peut lire : « Aveugle depuis sa petite enfance, il a l’une des carrières les plus prolifiques de la pop américaine, sa discographie comptant en 2013 pas moins de 23 albums studio, trois albums de musique de film, quatre albums live et 98 singles. 49 de ses chansons ont figuré aux États-Unis dans le top 40 et 32 singles ont été numéro 1 des ventes de disques1. Il a vendu plus de 100 millions d’albums2, a reçu 22 Grammy Awards et remporté un Oscar de la meilleure chanson originale au cours d’une carrière qui s’étend sur plus d’un demi-siècle ».

De quoi donner le vertige n’est-ce-pas ?
En ce début d’été, nous avons rendez-vous dans la grande salle de la Rockhal pour vivre des moments intenses en compagnie de cette future légende encore bien vivante. Car à 64 ans Stevie a encore de belles années de musique à nous offrir. Reste à savoir comment il fera pour se surpasser ?

Il est 22 heures, la salle et le hall de ce grand lieu de concert à Luxembourg sont pleins à craquer. Début des festivités. Pour avoir vécu ça de très près, je peux vous dire que lorsque débarque cette armée de musiciens de très gros calibre, et que le groove monte doucement comme la température de la salle, jusqu’à l’entrée en scène de la star, on est ailleurs. Les pieds ne touchent plus le sol, en lévitation. Et la pression monte, encore et toujours. Le charisme de Stevie se répand dans l’air, le public chavire. C’est l’explosion et c’est parti pour un concert géant avec un Master Blaster des plus groovy, mené par le maître, en pleine forme. Ces mecs (et ces filles) savent y faire. Frissons garantis.

Au fil du concert, les séquences à la pulsation bien appuyée alternent avec des périodes plus calmes, intimistes ou Stevie est seul à son piano. Les tubes s’enchaînent, du coup on  fait un bond de quelques décennies en arrière, à l’âge d’or de la Motown de Berry Gordy, l’époque ou Stevie Wonder et son pote Michael Jackson faisaient vibrer la Terre entière. Et on se prend à revisiter toute l’histoire de la musique black américaine, du rythm’n’blues à la funk en passant bien sûr par la soul, cette musique de l’âme, si bien servie par les Marvin Gaye, Quincy Jones, Aretha Franklin, Etta James et bien évidemment Stevie Wonder.

Des morceaux magnifiques, une qualité d’exécution sur scène de très haut niveau, la voix en or de Stevie reconnaissable entre mille, le charisme et la sympathie du personnage, une qualité de son en salle irréprochable, un light show réglé au millimètre, à l’américaine. Tout est fait pour que nous vivions un grand moment. Impossible de repartir déçu de ce concert. D’ailleurs sur le chemin du retour, le poste autoradio diffusait encore la musique que Stevie a bien voulu donner à l’humanité, comme pour prolonger le plaisir, comme si l’on voulait que ces moments magiques ne s’arrêtent jamais.

Finissons par la réponse à la question : Comment Stevie va-t-il faire pour aller au-delà de ce qu’il a donné jusqu’à présent ? Soyons rassurés, ce mec a, en lui, le feu sacré qui brûle pour l’Eternité.

 

Article et Photos : Manu D’Andréa – 07/07/2014

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