Renan Luce – D’une tonne à un tout petit poids

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Note

« J’ai reçu une lettre il y a un mois peut-être », sûrement pas par erreur, m’indiquant que le prochain single de Renan Luce : Appelle quand tu te réveilles était disponible en exclue.

Puis quelques jours plus tard, une autre missive arrivait pour me faire découvrir la session Live de son second titre : La boîte.

Ni une, ni deux sans même pouvoir attendre de recevoir une version physique de l’album, iTunes m’a livré à domicile.  Alors Renan est-il toujours Renan ?

Un premier constat, l’album est court avec 10 chansons originales plus 3 versions acoustiques.

Le second constat après une première écoute, l’album est calme, très calme avec 6 chansons sur 10 dont la rythmique est proche d’une lecture poétique.

Passée cette déconcertante « mise en oreille », intéressons-nous à l’essentiel.

Après tout on n’est pas là non plus pour secouer les enceintes, mais bel et bien pour se délecter des rimes et des histoires de Renan, sa marque de fabrique.

C’est donc avec une écoute approfondie plus intimiste, casque rivé sur la tête, qu’on virevolte de chansons en chansons tel une abeille en quête du meilleur pollen.

Alors, nous nous mettons à Voyager allègrement dans son univers si pittoresque avec cette ballade qui ouvre le bal.

Mon coup de coeur de cet album est irrémédiablement pour cette histoire d’amitié infinie qui nous est contée dans La boîte. Rythmée, phrasé ciselé, histoire intrigante. Elle reprend la recette gagnante de Nantes ou de La Lettre. Elle attise notre curiosité tout en nous emmenant là où Renan sait si bien le faire : ce « petit goût de reviens-y ».

Le single Appelle quand tu te réveilles est efficace et rythmé et on s’imagine aisément à sa place pour tenter de recoller les morceaux avec sa mie.

Le titre Au téléphone avec maman, fait grandement sourire, surtout quand on a une mère du même type. On y retrouve des sonorités à la Joseph D’Anvers ou encore Ours qui ont comblés le vide laissé par l’absence de Renan ses dernières années.

Les secrets chuchotés sont aussi bouleversants que le titre le laisse présager. Une poésie chantée tout en contretemps d’une subtilité musicale un peu jazzy à la hauteur du texte. Une chanson qui ne laisse pas indifférente.

En conclusion, cet album intimiste est à écouter au calme.

Il pourrait laisser un peu sur sa faim tout fan de la première heure qui attendait comme moi une guitare un peu plus présente, mais une fois le virage abordé, on capte la maturité qui transpire de l’album.

Si je devais décrire la sensation laissée en sortie d’écoute, c’est un sentiment apaisant de plénitude et de sérénité qui vous envahit.

Personnellement c’est un cocon dans lequel je me plonge dès que j’ai besoin de calme.

Et je comprends alors la pochette où Renan est entouré d’un marasme d’objets volants du quotidien dans ce qui semble une tornade au travers de laquelle il évolue allègrement.

Article : Yvan Cauvez

Notation - détail

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