Live Report : Wax Tailor – L’Autre Canal – 25 octobre 2012

Live Report : Wax Tailor – L’Autre Canal – 25 octobre 2012

Difficile de passer à côté du phénomène Wax Tailor. Il faut dire que l’homme a du talent et que la presse ne s’y est pas trompée, à tel point que les journalistes rivalisent de superlatifs plus élogieux les uns que les autres, pour décrire celui que certains n’ont pas hésité à qualifier de « meilleur DJ français actuel ». Le Magazine Karma, voulant en avoir le cœur net, est allé voir le show du tailleur de cire à l’Autre Canal à Nancy ce jeudi 25 octobre 2012. Verdict.

Autant vous le dire tout de suite, on s’attendait a du grand show. La soirée commençait pourtant difficilement. Nous étions partis pour interviewer l’artiste, la rencontre attendra encore un peu. Qu’à cela ne tienne, nous entrons alors dans la salle, accueillis par Dr Flake aux platines, assurant la dure tâche de chauffer le public. Pari très vite réussi. Rythmant savamment entre calme et agitation, n’hésitant pas à faire apparaître des samples notamment des Beastie Boys, Dr Flake a su facilement convaincre la salle. On saluera d’ailleurs le professionnalisme de l’artiste, qui n’a pas hésité à modifier son set en plein milieu du concert, suite à un incident technique. Ca s’appelle « garder son sang froid ». Respect.

Dr Flake - Photo : Cédric Mathias

C’est au tour de Wax Tailor d’entrer en scène. Malheureusement, la poisse était au rendez-vous, puisque le premier morceau sera l’occasion d’assister à un plantage technique de haut vol, obligeant l’artiste à rallumer la salle. Pas terrible pour mettre l’ambiance, certes, mais Wax Tailor est un homme de scène et parvient à faire patienter son monde à l’aide de quelques traits d’humour avant de reprendre. Cette fois nous y sommes. C’est l’heure de la Dusty Rainbow Experience, ainsi nommée par rapport au nom du dernier opus du DJ.

Wax Tailor - Photo : Cédric Mathias

La grande force d’un concert de Wax Tailor réside véritablement dans la mise en scène. L’artiste est, en effet, fortement influencé par le cinéma, ce qui se ressent dans l’ambiance produite par ses compositions, mais également par ses décisions d’associer chaque morceau à une vidéo, lors des prestations live. Lesdites vidéos sont d’ailleurs d’excellente facture, notamment celle de Heart Stop, qui constitue également le clip de la chanson. A chaque thème s’associe une autre ambiance, alors que l’ensemble est lié par une thématique faisant de ce live un « concept live », transcription scénique du concept album « Dusty Rainbow in the Dark ».

Wax Tailor - Photo : Cédric Mathias

Mais si la mise en scène sublime les compositions, ce sont bien nos sens auditifs qui seront les plus flattés durant le show. Non seulement Wax Tailor nous propose une setlist de qualité, mais il est surtout, comme à son habitude, accompagné par un groupe de musiciens, qui donnent littéralement une autre dimension aux morceaux composés à base de samples. Le show est vivant et ses compères  talentueux (mention spéciale pour la flutiste du groupe). Les différents guests qui officient au chant achèveront de conquérir une foule dense déjà sous le charme. On pense notamment aux MCs de A State of Mind, qui nous avaient déjà impressionnées dans cette même salle il y a quelques mois, mais surtout à la sublime voix de (la non moins sublime) Charlotte Savary.

Wax Tailor - Photo : Cédric Mathias

Au cours de l’heure et demi que constitue le show, les différentes compositions font passer l’auditeur/spectateur par toutes les émotions, les morceaux se faisant tantôt mélancoliques, tantôt propices à faire sauter un public endiablé. On vous l’a dit : on s’attendait à un show de grande qualité et c’est exactement ce que l’on a eu, malgré les quelques soucis techniques.
Alors oui, personnellement, nous repartirons frustrés de ne pas avoir pu nous entretenir avec Wax Tailor, qu’on suit depuis longtemps, mais ce n’est que parti remise. Devant un show d’une telle qualité (et surtout à ce prix, il faut le souligner), difficile de bouder notre plaisir. Chapeau bas monsieur Wax Tailor… (ok elle était facile).

Article : Guillaume Hann

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