Live Report : Tryo – Zénith de Nancy – 20 mars 2013
C’est avec grand plaisir que nous avons rendez-vous en ce froid 20 mars avec le groupe Tryo au Zénith de Nancy ! Après 20 ans d’existence déjà, le groupe part une nouvelle fois sur les routes de France, d’Allemagne, du Japon, du Canada et d’ailleurs. Malgré tout ces voyages et cette promo effrénée, nous les retrouvons tout de même en grande forme, la scène ayant toujours été leur moteur !Pour l’ouverture du bal nous les redécouvrons sur le titre Yakamonéyé que nous avons pu écouter sur l’album Mamagubida, il y a de ça une éternité. S’en suit Pas Banal où Christophe s’amusera à échanger diverses blagues (concernant DSK et Hollande) apparemment improvisées avec le public qui feront bien rires ses compères.
Tryo - Photo : Margaux Gatti
Au programme de ces presque 3 heures de spectacle, une rétrospective de quelque uns de leurs succès et la présentation de leur nouvel album Ladilafé. Ladilafé, en référence à Patricia Bonnetaud, créatrice (entre autres) du label Yelen musiques, décédée en février 2012, était considérée comme la fée protectrice du groupe. Elle avait également lancé sa structure, baptisée Ladilafé Prods, afin de soutenir bon nombre d’artistes (La Rue Kétanou, Les Hurlements de Léo, Casey, Zone Libre). Elle aura eu un impact décisif sur la carrière de Tryo mais aussi celle des Mass Hysteria, La Ruda ou encore Babylon Circus. Christophe Mali nous explique son histoire d’une voix toute tremblante… Toute cette émotion nous aura bien fait verser une petite larme en son nom. Quel bel hommage qu’un album complet du groupe ainsi que cette belle chanson, interprétée à merveille et reprise en cœur par le public du Zénith de Nancy.
Tryo - Photo : Margaux Gatti
Le groupe interprète également avec brio Les anciens, Ladilafé et Green Washing. S’en suivra Brian Williamson, hommage à cet homme qui aura lutté pour les droits des homosexuels jamaïcains. Tryo en profite alors pour faire un bras d’honneur aux Elephant Man, Bounty Killer et autre Beenie Man, autant d’artistes qui encouragent les agressions homophobes.
Tryo - Photo : Margaux Gatti
Pour renforcer ses possibilités musicales, Tryo s’est accompagné de Catman aka DJ Shalom, qui vient poser ses platines sur quelques titres ainsi qu’à la basse et aux percussions. Le groupe, accessoirisé de lunettes multicolores, nous étonne d’ailleurs en faisant du pole-dance au beau milieu du public. On retrouvera aussi le talentueux Benjamin au violon, à la guitare et à la basse. Le combo n’oubliera pas de nous offrir d’anciens succès tels que Sortez les poubelles, Toi & moi, Ce que l’on sème ou encore Serre-moi. L’incontournable Désolé pour hier soir, qui durera ce soir une bonne quinzaine de minutes, en plein délirium sur Nadine Morano, rendra fou les spectateurs !
Tryo - Photo : Margaux Gatti
Un second rappel sur l’Hymne de nos campagnes nous rappellera notre douce jeunesse. En bref, Tryo en live ne vieillit pas et passe les époques avec brio. On ne s’en lasse pas. Pour tous les amateurs de ce type de musique, c’est un groupe à voir en concert au moins une fois dans sa vie, les 4 compères sont soudés et très proches de leur public. Extrêmement communicatifs, ils prennent, à n’en point douter, leur pied sur scène et nous aussi !
Article : Margaux Gatti
