Live Report – The Kills – Solidays 2012

Live Report – The Kills – Solidays 2012

Les anglosaxons de The Kills achevaient la première journée de ces Solidays 2012 – plutôt électro – avec leur rock garage, le duo habituel étant ce soir accompagné d’une horde de percussionnistes. Bonne nuit, festival Solidays !

The Kills se présente à nous de la même manière qu’ils étaient apparus en première partie du concert de Metallica au Stade de France il y a quelques mois de cela : encadré de six percussionnistes habillant une scène épurée, laissée libre aux déambulations de la chanteuse Alison Mosshart. Alors que leur prestation lors de la grande messe du metal n’avait été que très peu appréciée– à tort – par les amoureux de « Nothing Else Matters » & co, la foule est ce soir bien plus réceptive aux compositions du duo, malgré la dominante plutôt électro du festival en ce jour.

The Kills - Photo : Ugo Schimizzi

C’est donc de ce mélange entre l’Amérique de Alison Mosshart et l’Angleterre de Jamie Hince le guitariste, plus discret, qu’est né à l’aube de la précédente décennie The Kills. Force est de croire que quatre albums plus loin et donc une productivité plutôt constante, le groupe a assis sa réputation, entre une comparaison immédiate et plutôt facile avec feu les White Stripes ou plus justement des PJ Harvey ou Velvet Underground. A noter pour la première comparaison, que la dame s’est engagée depuis peu dans un second projet musical – The Dead Weather – en compagnie de Jack White, l’ex-guitariste desdits White Stripes.

The Kills - Photo : Ugo Schimizzi

Sur Scène, c’est toute la grandiloquence américaine qui parcours la scène, en ronds concentriques, élargissant le périmètre et l’énergie impulsée dans le concert à chaque nouveau cercle. Le flegme britannique reste cantoné à l’expression d’une guitare saturée, en place et martellant accords et mélopées acides, cadençant les décibels autant que les mouvements. A l’image d’un couple en pleine phase de rapprochement, ces deux êtres – couvés par la vue et les rythmiques des batteurs identiques – s’apprivoisent au fil des chansons et font naître de cette tension et de cette lutte implicite tout le bonheur du public.

The Kills - Photo : Ugo Schimizzi

The Kills a, en une bonne décennie, acquis une certaine notoriété, asseyant leur réputation sur des concerts sans concessions, forts et rock, à l’ambiance basculant entre fin du monde et fête décadente – l’un et l’autre pouvant être intervertis et couplés. Bien que les compositions puissent sonner comme quelque peu semblables à mesure que la nuit s’enfonce vers le silence, après trois fois, The Kills reste toujours aussi marquant et résolument Rock.

Article : Ugo Schimizzi

Retrouvez tous les articles dans notre dossier consacré au Festival Solidays 2012 sur : http://magazine-karma.fr/live/dossier-solidays-2012-concerts-interviews/

Be first to comment