Live Report : The Epic Industrialist Tour – Kulturfabrik – 30 octobre 2012
The Epic Industrialist Tour a fait une halte ce 30 octobre 2012 à la Kulturfabrik de Esch Sur Alzette, avec à son bord Fear Factory et Devin Townsend project. Deux beaux bébés avides de gros son.
Enfin en vacances, il est de bon ton de se demander que faire en ce mardi soir. Après avoir appris que notre revue était en partenariat avec la Kulturfabrik d’Esch s/ Alzette, je me suis mis en quête du programme de cette salle qui, depuis des années, attirait mon regard mais à laquelle je n’avais encore pu me rendre.
Apres lecture rapide du programme, je m’enthousiasmais pour la soirée Epic Industrialist Tour avec pour objectif d’enfin pouvoir voir Fear Factory en live. N’ayant pu les voir lorsque j’étais lycéen et étudiant, je me faisais une joie de pouvoir les découvrir sur scène et du coup découvrir Devin Townsend dont j’entendais parler depuis des années sans avoir jamais eu l’occasion d’écouter le moindre titre.
Arrivé à la Kufa en avance, j’errais aux abords de la salle et attendis patiemment l’ouverture des portes. Prévu à 20h, le concert commença avec quelques minutes de retard mais Devin Townsend s’est vite chargé de nous faire oublier ce petit contretemps, peut-être dû à une première partie qui finalement ne joua pas (aucune certitude mais des bruits de fosse m’avaient fait comprendre qu’il devait y avoir trois groupes).
Après un spot publicitaire assez cru pour une pizza balancé sur l’écran géant et qui fait soit sourire, soit horrifie le public, Devin Townsend commence son set sur les chapeaux de roues, nous envoyant une dose de décibels et de riff puissants. Les musiciens, perchés sur des estrades illuminées permettant de jouer sur un éclairage venu d’en bas, théâtralisent encore plus le set. J’avoue que ce n’est pas le style que je préfère mais le bougre envoie sévère et il enchaîne ses titres entrecoupés d’échanges réguliers avec le public. Il semble apprécier d’être là et les fans amassés devant le lui rendent bien. Les headbangers sont de sortie et au gré de leur mouvements semblent déguster chaque titre qu’il nous joue. L’ensemble de la setlist est agrémentée de vidéos ou d’animations projetées à l’arrière de la scène.
Seront successivement jouées : Truth, War, Regulator, Planet of the Apes, Sunday Afternoon, Supercrush, Kingdom, Vampira, Lucky Animals, Juular et enfin Grace.
Après une demi-heure d’intermède, c’est au tour de Fear Factory d’entrer en scène. Première impression pour moi qui les ai découverts grâce à leur participation à la bande original du film Mortal Kombat (Zero Signal) aux côtés notamment de Napalm Death et de Type O Negative. Dès la première écoute, j’avais accroché sur le style et après une séance de rattrapage avec l’écoute de Demanufacture et Obsolète sorti ensuite, j’ai définitivement adopté le groupe parmi ceux que je prends vraiment plaisir à écouter en boucle.
Dès leur entrée en scène, l’impression de me retrouver plongé au cœur d’un nouvel épisode de Terminator m’étreint. Ce son particulier du groupe, qui rappelle sans cesse dans ses textes l’opposition Homme-Machines, pose l’ambiance et augure un son surpuissant, qui remue et vous fait bouger instinctivement la tête. C’est impressionnant l’énergie que dégagent les morceaux et la sensation violente d’un mastodonte en mouvement qui vous fonce dessus. Le combo californien enchaine des titres issus du nouvel album, The Industrialists, et de leurs précédents opus, dont les deux précités. La marque de fabrique FF est bien imprimée et mis à part la voix de Burton qui déraille constamment dès qu’il essaye de « chanter » et qui casse un peu la qualité générale du set, la puissance est là, électrisant encore plus le publique qui semble remuer crescendo. Certains osent se lancer dans un petit pogo mais la plupart restent statiques attendant et recevant la dose de décibels administrée par les métallos.
Set-list jouées par le groupe ce mardi soir : The Industrialist, Recharger, Shock, Edgecrusher, Fear Campaign, Acres of Skin, Linchpin, New Messiah, Martyr, Demanufacture, Self Bias Resistor, Zero Signal, Scapegoat, Self Immolation et enfin Replica.
Commencé à 20h15, le set s’est terminé, sans rappel, finalement assez tôt (23h30) et c’est tout content que j’ai pu rejoindre mes pénates (2h15 de route quand même !) en balançant une dose supplémentaire de Fear Factory dans les enceintes de la voiture pour m’accompagner tout au long du chemin. Bilan de la soirée, une bonne découvert grâce à Devin et un bon décrassage d’esgourdes et une bonne séance de métallurgie musicale avec Fear Factory, ce qui rend vraiment encore plus dommage la performance plus que médiocre de Burton C. Bell, surtout au 2ème concert de la tournée.
Article : Cédric Mathias