Live Report : The Cranberries – Zenith de Paris – 25 novembre 2012
The Cranberries, groupe de rock irlandais porté au pilori des artistes morts au siècle dernier, était pourtant bel et bien de passage au Zénith de Paris ce 25 novembre 2012. L’occasion pour le Magazine Karma de vérifier si la magie planait encore au-dessus du quatuor.
Six ans se seront écoulés depuis 2003 et l’annonce de la séparation du groupe. Mise en sommeil serait plus juste, même si, à l’image de Garbage, on aurait pu ne jamais voir le réveil de la troupe. C’est finalement en 2009 que la machine repart, Dolores O’Riordan au chant toujours accompagnée des frères Hogan de part et d’autre à la guitare et à la basse, suivi derrière par Fergal Lawler à la batterie. C’est en février 2012 que sort Roses, nouvel album du combo et qui marque définitivement le retour sur le devant de la scène de The Cranberries.
S’il ne vous reste de l’époque dorée du groupe que quelques vagues accords de Zombie, force aura été de constater pour les présents ce soir au Zénith que The Cranberries avaient laissé en passant une caisse pleine de chansons archi-connues. C’est d’ailleurs par une succession d’anciens succès que la chanteuse lance le concert. Analyse, Animal Instinct, Just my Imagination, When You’re Gone, Linger. Une question me taraude alors. Cinq chansons, cinq hits, étais-je fan sans le savoir de la formation ou était-ce impossible dans les années 1990 de passer à côté des chansons rythmées de The Cranberries ?
Cheveux courts, démarche assurée et esquissant quelques pas de danse, Dolores assure en frontwoman un show carré, faisant entendre à qui en doutait encore la justesse et la précision incroyables de sa voix. Oui, les cheveux ont raccourci, blondi, et le sourire n’est pas toujours omniprésent. Mais la voix, où l’on sent l’expérience, n’a pas pâli avec les années et résonne à en faire battre les cœurs dans la salle parisienne.
Derrière, les autres membres assurent les mélodies, plutôt discrets, une chanteuse s’occupant des backing vocals. Le groupe nous réservera rien de moins qu’une vingtaine de chansons, conclues par la célèbre Zombie, avant de s’éclipser quelques instants. Bronca dans l’arène complète ou presque du Zénith de Paris et retour – en grâce – du groupe, aux anges. Une gerbe de roses, quelques bougies, dans le public on agite des fleurs blanches. Dolores est touchée par l’hommage, remercie chacun d’être venu et parle de son passé, son rapport avec son père. L’instant est touchant et vrai. Quatre derniers titres, les gracieuses Roses et You and Me, puis Electric Blue avant de finir en beauté avec Dreams, compo à la fois énergique et douce.
C’est bien dans cet état d’esprit que s’adoucit la chaleur du Zenith, heureux et comblé par un concert finalement passé bien trop vite, d’un groupe loin de prendre sa retraite. Très belle surprise et nombreux sourires après la prestation de The Cranberries !
Article : Ugo Schimizzi
Auth
yip yip, ben dis donc, ca faisait un petit bout de tps que j etais pas passé par ici et ca fait plutot plaisir aux yeux !!!