Live Report : The Black Keys – Rock en Seine – 24 aout 2012

Tête d’affiche de cette deuxième journée du festival Rock en Seine cru 2012, The Black Keys s’annonçait comme le concert évènement de ce samedi, duo rock sulfureux au show dantesque.

Nombreux sont les t-shirts de fans à fleurir sur les plaines du Domaine National de Saint Cloud, à l’effigie des américains de The Black Keys. Le duo a su rassembler les foules, pour cette journée qui, comme celle de dimanche, affiche complet. Car, faut-il vraiment le rappeler, le festival Rock en Seine cette année, a frôlé sa capacité maximum d’accueil en dépassant les 110 000 festivaliers.

The Black Keys, duo composé notamment du guitariste et chanteur Dan Auerbach, proposait son concert sur la grande scène à la suite des performances de dEus et Eagles of Death Metal. Ces derniers, survoltés et rockeurs dans l’âme, annonçaient donc une soirée forte en sensations, l’énergie musicale suintant dans chaque brin d’herbe de l’ouest parisien.

The Black Keys – Photo : Ugo Schimizzi

Lorsque le combo entame son concert, la foule hurle, les minots arborant fièrement leurs sappes aux couleurs du groupe. On se dit que le show sera énorme, même s’il est plutôt facile de se faufiler jusqu’au pied de la scène, le public de Rock en Seine n’étant pas tout à fait le genre à se jeter sauvagement sur les barrières de sécurité. Noir. De grosses lampes éclairent d’un jaune blafard la scène, auréolée d’une batterie en couleur. Le décor, au-delà de ces quelques éléments, est minimaliste et laisse au chanteur tout le loisir de parcourir l’endroit et d’invectiver la horde de fans. Il n’en sera malheureusement rien. Lesdits fans écoutent religieusement chaque morceau, les bras le long du corps, attendant les morceaux phares pour s’animer ou applaudir en dehors des compos.

Sur scène, on assiste à un quasi non-spectacle. Statique, le guitariste ne profite pas de l’amplitude de terrain offerte et ce n’est guère le batteur qui pourra s’extraire de son tabouret. A peine quelques paroles et presque le sentiment de déranger dans cette répétition grandeur nature. Que se passe-t-il à Rock en Seine, ce festival pourtant prisé et bénit de tous les rockeurs (en herbe) ?

Article : Ugo Schimizzi

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