Live Report : Texas – Zénith de Nancy – Nancy Jazz Pulsations 2013

De retour sur scène depuis quelques années, les Écossais de Texas ont offert aux NJP la chance de les recevoir pour la deuxième date de leur tournée Européenne. Venus promouvoir la sortie récente de leur album The Conversation, c’est effectivement sous le signe de l’échange que s’est déroulée cette soirée. Retour sur l’un des concerts les plus attendus de cette quarantième édition des Nancy Jazz Pulsations.

Après quelques déboires dans les rues nancéiennes et leur trafic du samedi soir, c’est avec une quinzaine de minutes de retard que j’arrive enfin au Zenith de Nancy. Mon pass en main, j’entre dans la salle et me retrouve immédiatement stoppé net dans le couloir d’accès à la fosse. Impossible de s’approcher à moins de deux mètres de la salle. Plongée dans le noir depuis le début de la première partie, la pièce, prise d’assaut par les retardataires, a vu sa fosse se remplir faute de mieux et les entrées des gradins s’encombrer de spectateurs impatients de voir les lumières se rallumer pour trouver un siège. Qu’à cela ne tienne, je m’installe dans les gradins, sur la dernière marche d’un escalier, le temps de la première partie, avant de partir en quête d’un endroit plus confortable pour apprécier le spectacle.

Le spectacle qui justement est déjà entamé. Seul en scène, éclairé par deux simples projecteurs, Raul Midon s’affaire à montrer au public de quoi il est capable. Incontestablement doué, Midon mélange habilement son jeu de guitare atypique (mélangeant des arpèges rapides aux doigts à des frappes de cordes rythmées), son utilisation des percussions, son imitation de trompette à la voix et son chant puissant. Peu mobile sur scène (l’artiste est non voyant), il capte néanmoins l’attention du public par sa dextérité impressionnante. Un peu répétitif tout de même, le set s’achèvera avec quelques minutes d’avance offrant ainsi aux fameux retardataires – dont je fais partie – la possibilité de trouver finalement leurs places dans cette salle.

Alors que l’impatience commence à se faire sentir dans le public qui crie et appelle le groupe avec de plus en plus d’insistance, les lumières finissent par s’éteindre laissant la scène baignée de lumière pour la mise en place de Texas. Alors que les premières notes de Detroit City retentissent, la poursuite s’allume et se braque sur Sharleen Spiteri, la chanteuse, et ne la quittera plus jusqu’à la fin du concert, plongeant ainsi les autres membres du groupe dans une semi-pénombre assez troublante. Choix d’éclairage douteux qui aura, en prime, pour effet de faire de Sharleen une sorte de spectre nacré ambulant sur les photos et vidéos des centaines de smartphones dont on peut déjà voir scintiller les écrans partout dans la salle.

The Conversation extrait de l’album éponyme fait suite à Detroit City avant que le groupe ne revienne à de plus anciens morceaux. Tantôt à la guitare, tantôt uniquement au chant, Sharleen capte indéniablement l’attention du public qui suit le moindre de ses mouvements et réagi à chaque mot qu’elle prononce (mêlant constamment l’anglais et un français approximatif mais néanmoins apprécié). Les multiples remerciements sont parfois entrecoupés d’anecdotes ou de plaisanteries que Sharleen se fait un plaisir de partager avec son public. Plutôt discrets dans leurs manteaux de pénombre, les autres membres du groupe restent en retrait, n’ouvrant la bouche que pour ajouter des chœurs sur leurs morceaux.

Le public, au départ plus qu’impatient, semble lent à se mettre dans l’ambiance. Invités plusieurs fois à faire plus de bruit, ce n’est que dans le dernier tiers du concert que la foule se mettra vraiment en mouvement lorsque démarreront les célèbres I Don’t Want a Lover, Black Eyed Boy ou encore Summer Son. Finalement debout, la foule s’enflamme sur Inner Smile pendant le premier rappel et apprécie la reprise de Tina Turner, River Deep, Mountain High que Sharleen nous confie être la chanson dont elle ne se lassera jamais.

Article : Dom Panetta
Photos : Matthieu Henkinet

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