Retour sur la première édition du Festival Nancy on the Rocks où le concert de Scorpions tenait lieu de tête d’affiche. Pour l’occasion, Cedric, notre photographe, s’est chargé de couvrir l’évènement et de nous faire un sympathique live report de l’évènement !
Je me présente à la grille du Zénith de Nancy à 13h pétante pour récupérer ma place.
Je vois les Vintage Vendetta, des potes, se préparer et balancer pour l’ouverture du bal à 13H30, heure d’ouverture officielle des portes. Je dois avouer que je viens principalement pour eux, également Koritni car je connais Manu Livertout qui remplace pour la tournée leur guitariste habituel, et naturellement Scorpions d’aujourd’hui et d’hier.
Les grilles s’ouvrent, les Vintage envoient la sauce sous un soleil de plomb tandis que les premiers entrés se ruent sur la grille… fermée de l’amphithéâtre où se produiront les groupes de seconde partie de journée.
Du fait de quelques soucis d’organisation, le son des Vintage Vendetta me parvient de loin, comme dans un cauchemar où on court après un objet qui s’éloigne sans cesse. Je ne les ai jamais « vus » d’aussi loin, étant toujours devant. On me remet alors mon invit et je cours derechef vers la grille pour shooter les deux derniers morceaux du groupe. J’ai réussi ! Ca va le faire… Non ! La sécu me bloque alors avec mon appareil et me refoule. Lorsque je reviens avec le pass photo, remis par Romu, je me fais refouler une seconde fois avec agressivité. Je ne sais si c’est le contexte Wind of Change mais j’ai l’impression de me retrouver à Berlin côté est. Après discussion avec l’organisation (merci Romu pour ta réaction rapide) qui nous avait invité, je peux enfin entrer mais les Vintage sont en train de démonter leur matériel.
Je ne peux que me consoler avec les groupes suivants, tous inconnus pour moi, mais qui s’enchainent, plein d’enthousiasme et de qualités les uns après les autres sur la petite scène placée dans l’entrée du festival. Se succèdent Crystal Breed, Pat O’May, Stan Skibby qui nous enchante par ces covers de Jimmy Hendrix dont il reprend jusqu’au style vestimentaire et enfin Koritni, groupe australien agrémenté pour la tournée européenne de Manu. Ces groupes forment un mélange de différents styles qui enchantent, par leur énergie et leur maitrise technique, la foule de plus en plus nombreuse devant la première scène.
Une fois ces groupés passés, les portes de l’amphithéâtre s’ouvrent et la foule se déverse vers la scène principale où vont se succéder Pat McManus, Karelia, Gamma Ray, Uli Jon Roth et enfin la tête d’affiche Scorpions. Les sets s’enchaînent avec délice pour moi qui ne connaissait les groupes que de nom (sauf Scorpions bien sûr). Les musiciens semblent prendre plaisir en cette belle journée où le soleil est au beau fixe. Pat McManus virevolte sur scène, croisant le fer avec son bassiste régulièrement, Karelia envoie du lourd, son chanteur headbangant, cheveux au vent, Gamma Ray nous délivre un Heavy puissant et nous gratifie d’un saut de fin de set assez impressionnant. On nous annonce alors que l’ordre de passage est modifié et que c’est Scorpions qui va arriver alors.
Grand moment d’émotion pour moi qui les écoute depuis tout petit et qui vais enfin avoir la chance de les voir sur scène et surtout de les shooter depuis la fosse !
Dès le début du set, le groupe évolue sur scène avec aisance, trop selon certains qui regrettent l’excès d’organisation dans le set, Rudolf Schenker court dans tous les sens, saute et semble prendre son pied sur scène. Klaus Meine et les autres musiciens m’ont l’air d’être dans le même état d’esprit. Les titres et tubes s’enchaînent ‘Coast To Coast’, ‘Holiday’, ‘Blackout’, ‘Big City Nights’, ‘Rock You Like A Hurricane’ et, bien entendu, ‘Still Loving You’. J’attends avec impatience l’arrivée des « anciens » Herman, Rarebell, Michael Schenker et Rudi Lenners, ancien batteur du groupe et producteur du groupe Snaked (de très bons amis à moi) mais je suis déçu de ne voir qu’Uli rejoindre le groupe sur scène pour We’ll Burn The Sky’. Je trouvais cela plutôt cool de faire la dernière tournée, « officiellement », avec les anciens du groupe.
Le set me plait énormément même s’il semble évident que le batteur n’est pas dans son état normal et qu’il réalise quelques acrobaties. Le set de Scorpions se déroule donc, carré, comme il se doit et le show prend fin après l’enchainement de ‘Still Loving You’, ‘Wind Of Change’ et ‘Rock You Like A Hurricane’ et de vifs applaudissements.
Je me dis alors que les augustes prédécesseurs vont venir rejoindre Uli lors de son passage personnel et nous envoyer du lourd alors que le public quitte en masse le lieu, à peine la dernière note envolée.
Dommage car il semble que les fans de Scorpions, restés jusqu’au bout, aient préféré le set d’Uli à celui du groupe lui-même. L’ex Scorpions prend donc la suite accompagné du batteur de Gamma Ray et de membres de Crystal Breed. Il enchaîne les tubes des 70s à un train d’enfer, enchantant ceux qui sont restés. Il sera rejoint par Hermann pour ‘The Sail Of Charon’ et Rudi pour ‘Polar Nights’ en fin de set.
C’est ainsi que se termine la soirée sur un concert énorme mais quelques regrets de n’avoir pu les voir tous ensembles sur scène un peu plus tôt.
Vivement la prochaine édition !
Article & Photos : Cedric Mathias
Toutes les photos du Festival par Cedric Mathias
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