Live Report – Izia – Solidays 2012

Live Report – Izia – Solidays 2012

C’est en début de soirée que Izia, « fille de », viendra exposer son jeune rock à la face des Solidays, l’esprit rageur et le corps aguicheur, l’envie de montrer son statut d’icône du rock en devenir à un parterre de fans adolescents tout émoustillés.

La fille de Higelin a des choses à prouver et en premier lieu le fait qu’elle n’est pas apparu sur la scène musicale par hasard complet et filiation totale. On peut rester dubitatif sur le deuxième point, concernant le premier, il est vrai que la « petite » – 21 ans à peine – met du cœur dans ses chansons et de la transparence dans ses tenues au goût discutable mais néanmoins révélatrices d’une certaine perspicacité des attentes masculines. « A défaut d’avoir des chansons sympas » diront les plus philosophes d’entre nous.

Izia - Photo : Ugo Schimizzi

Izia a tout d’une star du rock. Entrée fracassante, provocation gratuite, du sexe à foison plein la bouche à peine passé les trois premiers titres – dans un festival contre la lutte pour le sida, on appréciera l’effort d’adaptation -, des chansons pleines de révolte et de luttes intestines (adolescentes). C’est donc bien au triomphe d’une mini Courtney Love ou PJ Harvey qu’assiste – impuissant – le public des Solidays manifestement plutôt heureux.

Musicalement, Izia a travaillé sa voix, plutôt agréable au demeurant, quoi que vite lassante passé quelques chansons et une redondance monotone des modulations de voix et d’accords. Celle qui, plutôt mégalo, a choisi de baptiser à la fois groupe et premier album du nom de sa propre personne, a toutefois écrit la majorité des chansons avec son guitariste, Sébastien Hoogd’une bonne décennie son ainé.

Izia - Photo : Ugo Schimizzi

Demi-sœur du musicien Arthur H, également présent cette année aux Solidays, Izia a eu l’occasion de jouer ces dernières années dans nombre de festivals ainsi qu’à l’Olympia – en première partie tout d’abord du frangin précité. Comme quoi, la famille, ça a tout de même du bon !
Mais n’enlevons pas à Izia le (peu de) talent qu’il lui reste : son show est résolument rock, binaire et bouré d’énergie, survitaminé. Nul doute que nous la retrouverons dans quelques années à une heure plus tardive des festivals qu’elle fréquente avec assiduité.

Izia - Photo : Ugo Schimizzi

 

Article : Ugo Schimizzi

Retrouvez tous les articles dans notre dossier consacré au Festival Solidays 2012 sur : http://magazine-karma.fr/live/dossier-solidays-2012-concerts-interviews/

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