Live Report – Guerilla Poubelle – Lez’Arts Sceniques 2012

Live Report – Guerilla Poubelle – Lez’Arts Sceniques 2012

« eyh ducon t’as qu’à monter un groupe si tu veux commencer les concerts à l’heure ».
Bonjour, Guerilla Poubelle est programmé sur cette journée punk des Lez’Arts Sceniques et le moins que l‘on puisse dire, c’est que les festivaliers ont bien ri…

Till est maintenant grand, il a délaissé le long d’une route de campagne sept ans plus tôt son premier projet – Les Betteraves – abandonnant dans le caniveau un groupe totalement loufoque aux chansons tenant sur une disquette 3 pouces sans avoir à les recouper mais bourrées de vitamines et de cynisme malin. Des paroles aux intermèdes, les traits d’esprits et vilains jeux de mots n’ont fait qu’un bon en basculant des Betteraves à Guerilla Poubelle. Certes, les chansons sont moins à l’emporte-pièce et le trio ressemble presque à un vrai groupe de punk. C’est d’ailleurs un concert évènement ou cela y ressemble, puisqu’Alex, leur batteur, effectue là sa dernière mission avec ses comparses.

Guerilla Poubelle - Photo : Ugo Schimizzi

Afin de fêter dignement la chose, Guerilla Poubelle s’était programmé 18 titres pour l’heure de concert qui leur était attribuée. Un poil trop, à en croire les dires du leader-chanteur-guitariste, un peu à court d’éléments sur la fin du set. Pourtant, ce n’est pas faute de proposer un remplissage conséquent entre chaque morceau. Le groupe en profite pour ruiner la réputation d’un mec armé d’un panneau « free female orgasm » ou une diatribe approchant, le renommant au passage « l’homme papier ». Civiques, les ptits gars arrêtent également leur concert alors que deux énergumènes profitent de la bonne humeur ambiante pour vouloir se foutre sur la gueule. Bref, on ne s’ennuie pas à un concert de Guerilla Poubelle.

Guerilla Poubelle - Photo : Ugo Schimizzi

« Il reste encore 20 minutes, houla merde ! »
Heureusement, Till a la bonne idée de provoquer le public, dont les pieds foulent depuis quelques heures une paille déposée là suite aux orages de la nuit. Bonne ou mauvaise idée selon les points de vue, voilà donc qu’une pluie de paille s’abat sans relâche sur la scène, chaque slammeur reçevant quantité de foin à mâcher, ce dernier s’encastrant assez régulièrement sur le physique bodybuildé des agents de sécu.

Alors que le bassiste pense détenir l’idée de génie en voulant faire assoir le public, Till le reprend vertement : « c’est vraiment pathétique les groupes qui font ça en festival » on est un peu d’accord. Et lorsque le groupe se fait sermonner pour un rappel, réponse fulgurante de Till : « merci mais j’avais vraiment la flemme. Vous êtes relous »

Merci Guerilla Poubelle !

Article : Ugo Schimizzi

Retrouvez tous les articles dans notre dossier consacré au Festival Lez’Arts Sceniques 2012 sur : http://magazine-karma.fr/live/live-report-dossier-special-festival-lezarts-sceniques/

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