Live Report : Green Day – Rock en Seine – 26 aout 2012

Green Day, en dehors d’être la tête d’affiche du troisième jour et même du festival complet Rock en Seine, était surtout le moyen pour cette édition, de se racheter des promesses des deux jours passés.

Sans vouloir tirer à boulets rouge sur un festival auréolé de succès, que ne sauraient démentir les 110 000 festivaliers présents sur ce cru 2012, il est tout de même à noter que nombreuses furent les déceptions sur des groupes attendus comme des moteurs de cet évènement. Exit les Placebo, The Black Keys et autres dEus qui auront néanmoins permis à d’autres de briller : Sigur Ros, C2C, Eagles of Death Metal, The Dandy Warhol, The Bewiched Hands, Little Dragon et heureusement bien d’autres.

L’occasion était donc trop belle de voir si un des nombreux fers de lance du mouvement punk californien, malgré le nombre d’années et les tubes, continuait à faire vibrer les foules. A en voir tous les kids amassés sur les plaines du Domaine National de Saint Cloud, arborant fièrement leur t-shirt Green Day, la réponse semble être oui. Mais, habitué des déceptions de dernière minute de ces deux derniers jours, ne nous réjouissons pas trop vite. La foule était également présente en nombre l’an passé sur les plaines des Lez’Arts Sceniques pour acclamer Sum 41 qui n’était plus qu’un vaste souvenir de leur grande époque des années 2000.

Mais Green Day, visiblement aidé par l’alcool, a su faire taire toutes les interrogations et vilénies qu’il pouvait être possible d’émettre à leur encontre. En quelques minutes à peine, la scène était retournée, de nombreux jumps du chanteur et du bassiste assumant à grand renfort de sourires leurs quarante piges passées. Show à l’américaine diront certains, mais show tout de même, ce qui semblait faire cruellement défaut jusqu’ici.

Green Day – Photo : Ugo Schimizzi

Les surprises sont nombreuses durant le concert, Billie Joe Armstrong, chanteur de son état, troquant sa guitare tantôt pour un projecteur balayé dans la foule plongée dans le noir, ou s’armant d’un canon à pression afin de distribuer des t-shirts à la foule. Cabot et plutôt éméché, il se vautrera également à de nombreuses reprises au sol, bénissant la horde de festivaliers venue l’acclamer. Le concert est vraiment plaisant et remue proprement les tripes, le son, plutôt bon sur l’ensemble du site, contribuant à faire ressortir les grands titres du groupe. Sur la ballade accoustique Boulevard of Broken Dreams, une espiègle caméra livre sur écran géant une jeune adolescente en larmes, visiblement émue de tant de virtuosité, aussitôt embrassé par son homme, aux anges.

Et finalement, quel que soit l’avis que l’on peut se faire du groupe, n’est-ce pas là le but ultime de la musique ? Ce pouvoir fédérateur, cette union complice, ce sentiment d’appartenir à un groupe ou une chanson, le temps d’un concert, vibrant à l’unisson avec l’univers du groupe ?
En ce sens, la mission semble belle et bien remplie sur cette belle soirée d’aout, pour les américains de Green Day, clôturant – ou presque – comme il se doit cette dixième année de Rock en Seine.

Article : Ugo Schimizzi

Retrouvez tous les articles dans notre dossier consacré au Festival Rock en Seine 2012 sur : http://magazine-karma.fr/live/dossier-special-festival-rock-en-seine-2012/

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