Live Report : Festival Rock en Seine 2013 – Jour 1 (23 aout 2013)
Sur les terres de Rock en Seine pour la deuxième année consécutive, le Magazine Karma a été s’encanailler sur le domaine national de Saint Cloud pour vous ramener les derniers rayons de soleil de l’ultime festival estival, qui se tenait cette année du 23 au 25 aout.
Pour ce cru 2013, de nombreuses têtes d’affiche avaient gentiment décidé de faire le déplacement, l’invitation du festival francilien étant plutôt attractive. Très beaux stands de sandwich raclette, défilé pimpant du tout Paris chic, mais surtout groupes découvertes à venir encourager. Toute plaisanterie douteuse mise à part, cette année, Rock en Seine a eu envie de faire flamber les records et a donc accueilli pas moins de 118 000 festivaliers. Joli score et meilleur audience pour l’évènement.
Avec quatre scènes principales, il y avait beaucoup à voir et à marcher, cette année encore. Arrivé aux environs de 18h30, on ne peut malheureusement que profiter de loin de Tame Impala, suite à un petit cafouillage avec l’organisation. On range donc l’appareil dans la besace et on profite du set des Anglais, sympas et motivés, remettant au goût du jour (enfin…) le rock à papa façon Beatles. Entrée en matière appréciée par un parterre déjà bien garni.
Direction ensuite la scène de la Cascade, en face de la Grande Scène que nous quittons, située à quelques centaines de mètres. C’est ici que Alt J attire les foules. Comme à la Rockhal (Luxembourg), le trio est totalement statique et même ennuyeux. La musique, qui s’installe péniblement, rend spectateurs les musiciens eux-mêmes, empruntés, ailleurs. Autant, l’écoute de leurs titres est agréable sur pistes, autant en live, c’est une grosse déception. Le public ne semble pas forcément partager cet avis et se masse en nombre devant le combo.
Arrive l’heure de Franz Ferdinand, première tête d’affiche. Les Écossais sont bien en jambes, expérimentant leur nouvel album bien armé pour le live. Le public en redemande, Alexander Kapranos le leader ne se fait pas prier, jumpant à tout va et distillant un rock endiablé et bien monté (le rock, pas le chanteur !). Take me Out marque l’heure du grand rassemblement et une nouvelle fois, la plaine s’est grandement remplie d’aficionados de tous horizons.
Grand écart ensuite entre Alex Hepburn et Kendrick Lamar à peu près sur le même horaire. Direction finalement la scène Pression Live à l’autre bout du festival pour la première nommée. Un visage peinturluré de maquillage, des talons aiguilles rouges immenses du plus mauvais goût, mais un vrai sourire et une voix en or. C’est ainsi que pourrait se résumer Alex Hepburn dont le concert a séduit plusieurs milliers de personnes. On la quitte à regret pour assister au show de Kendrick Lamar, très attendu.
Passé le quart d’heure d’observation et de chauffe mutuel, le jeunot à capuche commençait gentiment à se défouler lorsque le son s’arrêta net. Loin de se laisser démonter, le rappeur de Los Angeles termina tout de même sa chanson avant de regagner les backstage pour plusieurs longues minutes. L’ingé son retrouva finalement la position ON de l’interrupteur et les festivités reprirent. Un show magistral du jeunot de la west coast, imposant un flow puissant et des instrus savamment réfléchies, le tout dans un hip hop frais et captivant.
De quoi bien finir cette première journée !
Article et photos : Ugo Schimizzi