Troisième journée de cette première édition du Festival Musiques Hors Format avec au programme notamment Amadou et Mariam, Gablé et Doudou Diouf.
La soirée a débuté avec Doudou diouf et ses six musiciens qui n’ont eu de cesse que de s’échanger les places à tour de rôle durant le concert. L’ambiance s’installe directement avec les percussions africaines, on voyage une fois de plus très loin avec ce festival !
Entre sénégalais et français, les textes sont chaleureux et joyeux. Le groupe joue même des titres du prochain album, qui sortira prochainement. Un joli cadeau pour les fans qui sont là et qui l’attendaient impatiemment. Le public ce soir s’est improvisé danseur africain, ça bougeait dans tous les sens et le sourire aux lèvres.
Doudou Diouf – Photo : Samantha Rodriguez
Malheureusement cette joie n’a pas duré longtemps, le concert a dû prendre fin, bien trop tôt, pour cause d’avis de tempête. Et oui c’est aussi ça la vie en Lorraine !
Sous une énorme averse, on se réfugie là où nous pouvons en attendant que les festivités reprennent. C’est sous un abri bus que j’ai attendu, accompagnée d’un acteur anglais et d’un couple de la région, tous très sympathiques. Quelques discussions plus tard on annonce que le concert va reprendre. Nous y retournons donc !
Après cette pluie et ce vent glacial, c’est Amadou et Mariam qui viennent nous réchauffer. Et le public est au rendez-vous, peu importe pluie, grêle, tornade, ouragan ! Qui aurait envie de passer à côté des solos de guitare absolument somptueux d’Amadou et des mythiques « Chaud chaud chaud » de Mariam ? Et quoi de mieux que le rire pour mettre l’ambiance ? Le groupe ne se lasse pas de faire quelques blagues entre chaque musique. C’est dans cette transmission d’énergie positive que le public se remet à bouger.
Amadou et Mariam – Photo : Samantha Rodriguez
Au bout de quelques titres, Mariam s’en va pour laisser place aux rythmes endiablés de la guitare d’Amadou. Les musiciens ainsi que les deux choristes danseuses, se déchaînent. Par la suite Mariam revient pour délivrer messages de paix et de tolérance. On ressent fortement leur amour et leur désir de paix pour le Mali, leur terre d’origine.
La soirée s’achève avec GaBlé, groupe formé de trois normands. Jusqu’à ce soir, je ne savais pas que la Normandie était une autre planète…ils sont complètement barges ! Entre imitation de grognement de chien, utilisation de cornes de brume, gesticulations très étranges, une langue venue d’ailleurs…
Gablé – Photo : Samantha Rodriguez
Les trois musiciens ont leur place respective, un à la batterie, qui va cogner dessus avec rage et tous les objets possibles et inimaginables, un au tambour et à la guitare, et une demoiselle au synthé. Les trois personnages, tous très différents les uns des autres, s’allient parfaitement. Ces dérangés ne manqueront pas de nous faire rire. Leur chansons sont comme des histoires racontées, avec des personnages, tendancieux aux problèmes psychologiques. Pour ce faire, des changements de voix, de rythmes, de sonorités. Entre balade à la guitare, et guitare qui se déchaîne comme une punk, GaBlé n’aura en tout cas pas manqué de nous faire sauter dans tous les sens !
Article : Samantha Rodriguez
