Live Report : Festival Hors Format – La Nuit des Morts Vivants

Live Report : Festival Hors Format – La Nuit des Morts Vivants

Le Magazine Karma a été à la rencontre des zombies de Roméro ce lundi 24 juin au Palace à Metz, afin de découvrir la création des artistes du label messin Kito Cat, dans le cadre du festival Hors Format.

Il est environ 20h lorsque nous pénétrons dans le hall du cinéma le Palace, place Saint Jacques à Metz. Le chemin est balisé et des dépliants et affiches s’étalent sur une table dans le hall. En haut des escaliers, Nicolas Tochet, coordinateur des Trinitaires accueille avec le sourire les festivaliers itinérants. Bienvenue dans la salle numéro 3 du Palace.

Dans la grande salle se trouvent, éparses, des dizaines de personnes, visiblement curieuses et attentives à l’idée de découvrir le remix du film culte de Roméro par les artistes du label Kito Cat. Exactement, il s’agit de mr bios + Fleo + Kaliayev + ONE MPC ONE MAN ( No Drum No Moog), dans un set composé pour l’occasion. Sur le devant de la scène, plusieurs instruments viennent perturber l’imaginaire collectif de la séance de cinéma classique. Un film-concert, ici limité à 45 minutes, nous attend.

20h15, la séance débute avec un peu de retard. Zombies obligent, la scène débute dans un cimetière. Un homme, une femme. On palpe déjà l’ambiance lourde, bien appuyée par deux synthés en éveil. La panique ne fait pas encore parti du décor, mais on sent l’angoisse sur les visages, rehaussée par une batterie électrique martelant les moments attendus de précipitation et peur.

Les poursuites s’enchaînent, le nombre de zombies grandit, les protagonistes apparaissent et disparaissent avec les vagues de morts vivants. Quelques paroles en anglais se noient dans les nappes électro crispantes. Deux guitares strient la salle et les spectateurs s’enfoncent dans leurs sièges. Même si le scénario est couru d’avance et que – film de zombie oblige – on évite de s’attacher aux acteurs, il est toujours intéressant de voir la puissance et l’efficacité de la musique, venir rendre l’image plus que parlante.

Lieu ultime, maison barricadée, les mélodies se font de plus en plus bestiales, oppressantes, les boucles annonçant le drame imminent. Basses et vibrations lancinantes s’enfoncent dans les têtes, le moment de grâce arrive, cœur de l’orage déchaîné dans les cieux messins. Roméro donne le coup de grâce, les artistes de Kito Cat également. La salle se rallume, abasourdie, mettant quelques instants à ressortir de la soirée, brève mais vive.

Avec puissance et attention, les quelques compères ont œuvré avec efficacité. La trame narrative savamment soutenue par la musique a donné à chacun la mesure des talents de Roméro. La soirée se poursuit ensuite au 7 (7) café en compagnie de Dustin Wong … Ainsi va le festival Hors Format, déambulant d’un lieu à l’autre dans les rues messines.

Article : Ugo Schimizzi

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