Live Report : Festival Haunting the Chapel – Les Trinitaires (Metz) – 24 & 25 janvier 2014

Live Report : Festival Haunting the Chapel – Les Trinitaires (Metz) – 24 & 25 janvier 2014

Weekend fort en émotions aux Trinitaires, avec le retour du festival Haunting the Chapel, pour son édition 2014, programmé les 24 et 25 janvier 2014. Deux jours de folie furieuse, en compagnie de Dagoba, Bukowski, Behemot et bien d’autres ! Retour sur ces deux soirées à la fois complémentaires et très différentes, qui se révélèrent être un réel succès…

Vendredi 24 janvier devant un public de tout âge, Deficiency, groupe mosellan ayant été choisi suite à l’appel de candidatures ouvre un concert que l’on attend violent, avec leur trash proprement posé. Une mélodie certaine émerge sous les riffs énergiques.

Tout est à sa place et sonne parfaitement comme l’on pourrait s’y attendre pour une entrée en matière d’une telle affiche. Ils occupent parfaitement le terrain et offrent au public une belle ouverture de show, tout en continuant leur promotion de leur album The Prodigal Child sorti en 2013.

On se réjouit fortement de la rapidité du changement, et Amoeba s’empare de la scène. Premier titre et déjà une question : « Pourquoi tant de haine ? » Plus sérieusement, c’était violent mais tout comme Deficiency, très maitrisé et très technique. On sent un réel plaisir des musiciens à être sur scène et une présence remarquable qu’on ne peut qu’attribuer à l’expérience. Leur album Counterweight sortant en février, on ne peut que s’attendre à une montée en puissance de ce groupe dont le dynamisme n’a rien à envier à d’autres. Globalement, ça bouge de partout et on en prend pour son grade.

Fort de leur expérience, No Return prend le relai, pour son premier concert avec son nouveau chanteur Mick (Ex-Destinity) et aussi premier concert de la tournée anniversaire des 25 ans du groupe. Sur un metal également trash mais bien plus mélodique que leurs prédécesseurs, Mick se fait figure emblématique du set. On constate une vraie joie des No Return d’être là et de partager avec leur public.  En quelque sorte une petite pause, tant la mélodie était présente contrairement aux autres groupes de ce premier soir mais tout à fait dans la continuité du show. Ne connaissant pas la discographie du groupe, impossible de donner un jugement très clair, mais la performance était impressionnante et bien agréable.

Au tour de Belphegor, tête d’affiche de la soirée. Une ambiance obscure et malsaine s’installe quand le décor se pare de sculptures en os. Le groupe prend place et commence avec une intro longue… Lumière sombre permanente tout au long du show, les Belphegor distillent violence et noirceur, malgré un set monotone, où on attend une montée en puissance progressive du groupe qui n’a malheureusement pas lieu. Suite aux quatre titres écoulés, retour vers l’arrière de la salle pour profiter du concert, le son est un fameux mélange. On ne peut nier la qualité de leur travail et de leur show, même si l’on reste sur sa faim.

Le premier jour de cette nouvelle édition de Haunting The Chapel reste tout de même une soirée remarquable et l’organisation de Damage Done Prod d’une grande qualité et efficacité. L’affiche était particulièrement bien constituée et cohérente.

 

Passons à la suite, seconde soirée de Haunting The Chapel, avec une programmation beaucoup moins trash mais tout autant plaisante.

Tout commence avec A Very Sad Story (stoner/metal) venant tout droit de Bar-Le-Duc. Même principe que la veille : sélectionné parmi les différentes candidatures pour assurer la première partie de ce second concert. Leur mission fut amplement remplie. Les ayant déjà vus, il y a trois ans de cela, on ne peut que souligner leur progression à la fois technique et scénique et leur set n’étant composé que de cinq morceaux, l’histoire très triste est de les voir déjà partir…

My Only Scenery, jouant ce soir à domicile défendant leur album sorti en 2013, We are. Leur énergie est poignante. Alternance entre puissance et harmonie, fort est de constater que la voix de Yoan reste impeccable et s’adapte parfaitement quel que soit la sonorité. Riffs marqués et émotions empreintes, leur post-hardcore est intense, tout comme leur présence sur scène, montrant bien que cette dernière est faite pour eux.  Le groupe mérite donc amplement sa place sur cette affiche du second soir de Haunting The Chapel !

Bukowski est en train de devenir un groupe incontournable de la scène metal française. C’est leur tour de monter sur scène. Leur reconnaissance ne cesse de croître et ils le rendent bien à leur public. Concernant le Live : puissant, complet, le set est un enchaînement de titres accrocheurs. Le public est conquis.  Composé de titres de chacun de leurs albums tels Pillbox, Midnight Son ou encore Brother Forever le set fait pogoter la foule et nous avons droit à un wall of death. En somme, nous comprenons pourquoi nous ne parlons plus que d’eux tant la performance est déroutante, ils auraient largement pu être placés en tête d’affiche. A voir absolument si ce n’est déjà fait !

La soirée atteint son acmé avec Dagoba. Le groupe de Marseille ne dément pas à sa réputation. Franky, premier à arriver sur scène, se fait acclamer et le reste du groupe a tout autant droit aux hommages du public.

Nouveaux titres, anciens titres, toute la discographie y passe. Black Smokers, Yes we Die, extrait du dernier album Post Mortem Nihil Est. La voix de Shawter, charismatique personnage, est captivante. Du côté du public, on assiste à de nombreux wall of death et circle pit. Les lumières flashent de partout, on ne sait plus où headbanger ! Dagoba, ce n’est pas un concert, c’est un show musclé, maitrisé, technique et d’une puissance incroyable, où rien n’est en trop. Le rappel avec Maniak, mais surtout The Things Within et White Guy est achevant. Ayant écouté la discographie du groupe, l’attente du concert était difficile. Je n’aurais pourtant pas imaginé prendre une telle claque en live.

Ce festival de deux jours se termine donc sur une note un peu plus claire que celle de la veille, mais pas moins violente pour autant. Le metal a été parfaitement représenté durant ces deux soirs. Sans conteste, on ne peut que féliciter Damage Done Prod qui a réellement assuré sur la programmation. The Agonist avait déjà fait sold-out fin 2013, on ré-assiste au même phénomène pour le second soir de cette édition 2014. Les deux concerts ont rencontré un franc succès et on attend déjà impatiemment le retour d’un nouveau Haunting The Chapel !

Article & Photos : Lauriane Fox

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