Live Report : Bullet for my Valentine – Bataclan (Paris) – 19 mars 2013

Nous étions ce 19 mars 2013 dans la salle parisienne du Bataclan, régulièrement habituée à voir débarquer nombre de groupes à tendance metal. Il s’agissait ce soir des gallois de Bullet for my Valentine, attendus de pieds fermes par une salle archi-comble, dans une moiteur toute estivale.

C’est sur les notes tabassées par le combo de Halestorm que je pénètre dans l’antre du Bataclan. La salle, habituée aux grosses audiences et à une température élevée, ne fait pas défaut en ce soir, et une armée de costumes noirs dansent déjà au milieu de l’arène, l’étage étant également bien habité. Le combo, quatuor emmené par un frère à la batterie et sa sœur à la guitare et au chant est bien en place, diffusant à la foule un metal pêchu et enragé, la voix de sa leader faisant vibrer le public jusqu’aux balcons. Les compos s’enchainent avec fluidité, celles-ci, à défaut d’être novatrices, étant d’une efficacité certaine. Un petit air de Paramore, rehaussé par une voix plus gutturale de la chanteuse et une activité débordante du batteur, font de Halestorm une belle entrée en matière pour Bullet for my Valentine et peu ont boudé leur plaisir.

Halestorm – Photo : Ugo Schimizzi

Un long moment sépare la sortie de Halestorm de l’entrée de Bullet for my Valentine. Gros changement de plateau et petite envie de faire durer le plaisir avant que les coups de 21h n’annoncent l’entrée en scène des poids lourds. Autre quatuor, nouvelles méthodes mais autant d’énergie. Face au public, le trio de bretteurs parle peu mais envoie beaucoup. Derrière, le batteur cogne dur, respectant fidèlement la puissance des compos. La part belle est faite au dernier album, avec notamment Your Betrail dès le troisième morceau.

Bullet for my Valentine – Photo : Ugo Schimizzi

Pour avoir vu le groupe il y a plusieurs années de cela tôt dans une après-midi ensoleillée d’une précédente édition du Rock im Park, force est de constater que les quatre-là ont bien grandi et pris du galon dans la scène metal. Le nombre de t-shirt arborant le logo du groupe est assez conséquent pour se rendre compte du phénomène. Le Bataclan, bien garni, répond présent à l’appel et entonne à pleins poumons les chansons de Bullet for my Valentine. Le chanteur n’a finalement que peu à faire pour motiver ses sbires à éprouver joie et motivation. Des hauteurs à la fosse, les têtes dodelinent, les bras s’agitent, les cordes vocales chauffent. Une certaine moiteur a depuis quelques temps bien envahit l’arène et c’est avec calme et minutie que les musiciens se déchainent.

Bullet for my Valentine – Photo : Ugo Schimizzi

Pas de grands bonds, de courses on stage où d’actes inutiles, Bullet for my Valentine balance, carré, sans quitter terre. Les chansons s’enchainent vite et bien, quelques paroles servant d’interlude aux morceaux, permettant de ressortir à bon escient le bon vieil adage selon lequel « les silences font mal ».

Bullet for my Valentine – Photo : Ugo Schimizzi

En définitive, très bonne soirée, bien orchestrée en tous points, de Halestorm à Bullet for my Valentine,  dans un des rares passages du groupe dans l’Hexagone. Les quelques demoiselles en pleure à l’entrée de la salle ont fait les frais de la chaleur et l’engouement du public, le malaise soudain les ayant porté loin de leurs idoles. Hélas, bien que Bullet ait emmené dans ses rangs nombre de jeunes filles attendries par les gros bras tatoués de son leader, les gallois restent des grognards à décibels habitués à mettre l’ambiance !

Article : Ugo Schimizzi

2 Comments

  • Répondre avril 8, 2013

    Charlotte

    Les mecs de Bullet For My Valentine viennent du pays de Galles…

Leave a Reply