Live Report : Black Label Society – Rockhal – 11 juin 2012

Il est des live report qu’on pourrait presque écrire avant d’avoir vu le concert, tant on sait à quoi s’attendre. Black Label Society est de ceux-là… enfin presque. 

Arrivé trop tard à la Rokchal au Luxembourg pour profiter de AC Angry en première partie, j’ai dû me contenter de la dernière chanson. Le heavy à l’ancienne du groupe allemand semble carré et bien exécuté et donne envie d’en voir plus. Une prochaine fois !

Une bière pour me mettre dans l’ambiance que je consomme bien entendu avec toute la modération requise et la bande de Zakk Wylde entre en scène, alors que tombe un grand rideau noir décoré d’un crâne. L’ancien guitariste de Ozzy Osbourne se tient devant un mur d’amplis Marshall, arborant une coiffe d’indien toute en plumes. Le ton est donné.
Je m’attendais à de gros accords lourds et saturés et des harmoniques artificielles (mais si, vous savez bien, le son aigu qui fait « huiiiiii » sur les morceaux de gros métal !) joué par des types habillés en bikers… et c’est exactement ce que j’ai eu ! Le son est lourd et fort, très fort… parfois trop fort même, si bien que je ne regrette pas d’avoir mis mes boules quiesmarque déposée.

Le groupe enchaîne cependant les morceaux avec brio. Le set est carré et la virtuosité du frontman n’est plus à démontrer. Zakk Wylde est d’ailleurs aussi à l’aise à la guitare qu’au piano. Il quitte en effet un temps sa six cordes pour interpréter une ballade en hommage au regretté guitariste de Pantera, Dimebag Darrell (In this river). Retour au gros son avec un Fire it Up qui met l’ambiance. Une fois le morceau terminé Zakk se lance dans un solo de guitare d’une technicité irréprochable, certes, mais interminable. Je pense que l’on tient là la palme d’or du solo le plus chiant de l’histoire du métal. Non content d’avoir joué chaque note de son instrument environ 150 fois durant cet interlude, le guitariste vedette tient visiblement à nous faire vivre intensément l’expérience pendant près de 10 minutes ! Quelques morceaux plus tard, dont un Suicide Messiah appréciable, le groupe quitte la scène après seulement 14 chansons, et sans rappels. Un peu décevant, donc.

Bien qu’un peu vite expédié, le set de « Black motherfuckin’ Label Society » (dixit son leader) reste très appréciable, notamment pour son ambiance « Road 66 avec une bière à la main » et le brio de ses musiciens. Dommage que le groupe ait parfois tendance à confondre « gros son » et « gros volume ». A bon entendeur…

Article : Guillaume Hann

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