On les avait laissé en juin dernier en plein milieu de l’enregistrement de leur deuxième album. Depuis, Kodaline a sorti Coming Up For Air et entamé une tournée européenne. C’est donc lors de leur passage parisien sur la scène du Trianon que l’on a retrouvé le quatuor irlandais, en grande forme, ce jeudi 5 mars 2015.
Après une première partie assurée par les Londoniens de The Mispers, les Irlandais lancent leur concert avec Ready, une des chansons de leur nouvel album. Pendant tout son set, le groupe passe de la pop du premier album aux titres parfois un peu plus rock du deuxième. Si les ingrédients ont un peu changé entre ces deux enregistrements, la recette est toujours la même : des airs entêtants, des chœurs omniprésents et des chansons simples, mais efficaces. Le groupe y met une belle énergie et embarque sans difficulté le public français. Love Like This, Brand New Day, Lost, Unclear… Les deux albums sont équitablement représentés et tout le monde y trouve son compte.
Plus à l’aise sur scène que lors de la tournée précédente, Steve Garrigan, le chanteur, fait participer la foule sur les morceaux les plus connus comme High Hopes et One Day, et prend la parole entre les chansons, parfois longuement. Pour lancer Way Back When, il raconte l’amitié qui unit les membres du groupe, depuis « l’âge de 8 ans ». Une complicité évidente, qui se retrouve sur scène entre les quatre musiciens. Quelques instants plus tard, le chanteur reprend la parole avec humour pour introduire The One, un titre écrit pour le mariage d’un ami du groupe. Interrompu a plusieurs reprises par les cris du public, il lui faudra quelques minutes pour venir a bout de son histoire. Il s’essaiera bien sûr aussi à quelques mots de français, chaleureusement accueillis par la foule, principalement féminine.
Sur scène, les quatre Irlandais se défendent très bien. La voix de Steve Garrigan s’envole, celles de ses acolytes lui répondent en chœur. Après des moments plus calmes pendant les ballades dont le groupe a le secret (mention spéciale pour la magnifique All Comes Down), la foule s’emballe sur Coming Alive et Play The Game, deux titres du dernier album où la guitare de Mark Prendergast s’affirme bien plus que sur les chansons d’In a perfect world. De nouveaux morceaux sur lesquels il semble d’ailleurs très à l’aise.
Après une heure de concert, les musiciens se retirent. Rappelés avec enthousiasme, ils reviennent pour jouer trois titres, dont un medley de trois chansons du premier album Big Bad World, Talk et Perfect World, qui a le mérite de contenter les fans de la première heure, mais qui laisse malgré tout sur sa faim… Le concert s’achève comme toujours sur All I Want, qui fait résonner le Trianon de ses choeurs, repris a l’unisson par la foule. Une conclusion parfaite pour un beau concert qui aura conquis le public présent.
Article : Manuella Binet
Photos : Ugo Schimizzi