Journée Portes Ouvertes – Yamaha

Et non, la rentrée n’est pas que synonyme de sale temps et journées maussades. C’est aussi le moment de découvrir des nouveautés et de ravir les yeux et les oreilles. A ce petit jeu, Yamaha a dégainé parmi les premiers, en conviant la presse spécialisée à une journée portes ouvertes, au cœur de Paris.

A deux pas de l’Opéra Garnier, au beau milieu de la capitale, c’est au rez-de-de-chaussée d’un des bâtiments de la rue Scribe que nous avons rendez-vous. Quelques enchevêtrements de couloirs et nous voilà dans le temple éphémère de Yamaha. Au-delà du toujours agréable buffet de bienvenue bardé de cafés et de mignardises, on assiste surtout à un déploiement en bonne et due forme du catalogue Yamaha.

Le premier contact visuel se fait avec les instruments à vent. Toute d’argent vêtue, une flûte traversière nous fait de l’œil. Saxophones et trompettes lui emboîtent le pas. On nous précise que ces modèles pros, créés au Japon, ont bénéficié de différents changements courant 2013 afin de les rendre plus performant encore. En plus du travail d’orfèvre fait main, les instruments, réalisés dans des alliages de cuivre, d’argent ou de métaux de précisions ont également subis différents traitements de choc afin de véhiculer des sons d’une pureté et d’une excellence démontrées.

 

Une autre salle est spécifiquement réservée aux pianos et plus particulièrement aux pianos numériques. A ce rayon, le NU1, existant depuis mi-2012 se place bien. Sonorité parfaitement acoustique, l’objet permet néanmoins d’une part le jeu au casque et d’autre part le réglage du volume des quatre haut-parleurs installés sur le piano.

Entièrement noir, brillant, le design n’a pas été épargné et l’objet trônera volontiers dans tout salon digne de ce nom. Possibilité d’y brancher une clé USB et de s’enregistrer !

Du côté synthé, Yamaha ressort un autre appareil de 2012, toujours aussi convainquant. Les séries MOXF6 et MOXF8, dignes suites des séries MOX, permettent à la fois de jouer, s’enregistrer, composer et se faire accompagner par des bandes midi préenregistrées. Notamment fourni avec Cubase, le synthé prend des airs de studio avec les différents effets et sons enregistrés et toutes les possibilités que l’appareil permet. Léger et au prix finement réfléchi (aux alentours de 1000€), il peut aujourd’hui se coupler à un Ipad et étendre encore ses capacités grâce à une série de logiciels développés en partenariat avec Apple.

En ampli, Yamaha révolutionne quelque peu le secteur, avec sa série THR. Petits, légers, robustes et passe-partout grâce à un travail sur le design extra, ce 15W permet à la fois au guitariste de se déplacer chez tout le monde (sorties au coin du feu comprises), de s’enregistrer mais également de diffuser de la musique quand tout un chacun en aura marre de cette 43ème reprise des Pixies de Bob.

Aux alentours de 200€, l’objet est livré avec Cubase, propose un son en stéréo, pèse à peine 2kg et fonctionne sur secteurs ou avec piles (pensez à celles rechargeables !). Bonus pour les soirées disco, certains modèles équipés de LED vous éclaireront d’une aura rouge.

Yamaha présente également différents prototypes. On y retrouve un piano sans haut-parleur capable de diffuser un son dans une pièce entière sans difficulté, différentes sorties laissant également accès à une reprise dans un système plus classique. On distingue également plusieurs enceintes portatives, au design toujours aussi soigné et à l’efficacité multisupports bien pensée. On y découvrira aussi des kits de batterie, un autre des points forts de Yamaha, notamment dans une veine jazz, un des modèles revenant tout juste du festival Jazz in Marciac.

On aura d’ailleurs l’occasion d’assister à un showcase du batteur Niko Filiatreau, ayant par exemple travaillé avec Manu Dibango (de passage à Metz en juin dernier), Peter Mayer ou encore Mike Stern.

Petit focus en hi-fi sur la série S3000, adressée aux plus pros d’entre nous. Composé d’un amplificateur stéréo et d’un lecteur CD, la bête a la finition soignée et le toucher froid du métal. L’aluminium, en plus d’un contact visuel simplement beau est également la marque d’une conception haut-de-gamme.

Réglage des basses, treble et balance, deux vu-mètre indiquent également la puissance de son, conséquente. Le lecteur CD-S3000 démontre également tout son talent, restituant au plus juste les sonorités des différents instruments.

Pour l’essai, Yamaha avait couplé des enceintes de sa série Soavo, avec principalement deux enceintes colonne 3 voies Bass-Reflex pour un rendu de qualité. Des objets de précision pour un prix certes conséquent (5000€ à la fois pour l’amplificateur stéréo et le lecteur CD) mais cependant moindre que la concurrence, à ce niveau.

Bref, Yamaha connait la chanson (elle me démangeait celle-là) et n’est vraiment pas du genre à vous jouer du pipeau (idem). Surtout, leur savoir-faire et leurs connaissances sont appliquées et redistribuées dans les différentes séries, d’entrée au haut-de-gamme, mais bien évidemment dans leurs réalisations nombreuses. Qu’il s’agisse de leur parc d’instruments à vent, de leurs pianos tout comme des instruments plus « rock » (batterie/guitare/basse), Yamaha a su faire fructifier des années de travail et intégrer les retours des professionnels et musiciens.

La route se poursuit aujourd’hui avec les Yamaha School, philosophie chère à la marque nippone, souhaitant apporter la culture des musiques dès le plus jeune âge, afin d’éviter au plus grand nombre le syndrome de la flûte à bec. La musique doit rester une passion et un plaisir. Yamaha l’a bien compris !

Article : Ugo Schimizzi

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