Interview : Vundabar

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Les sites spécialisés l’ont souvent dit : les Vundabar sont des sales mioches. Ou comme l’a dit les Inrocks, ce sont des « Wunderkids » et ils nous démontrent que trois petits gars d’une vingtaine d’années peuvent avoir une solide base en matière de rock. Entre les Pixies ou Weezer, leurs coeurs balancent, mais dans tous les cas ce rock en provenance de Boston oscille entre indé folk et des riffs assassins. Venez découvrir ce trio de testostérone au Rockhalcafé pour un concert gratuit le lundi 9 juin 2014. Brandon, le chanteur et guitariste du trio, nous a parlé du monde des Vundaboys.

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Bonjour Brandon ! Où es-tu et quel est le programme de la journée ?
Bonjour Nathalie ! Nous sommes à Paris. On en a profité pour visiter un peu la capitale aujourd’hui et là on retourne à la Mécanique ondulatoire, salle où nous sommes en concert ce soir. Toute la journée, j’ai essayé de ne pas être ridicule avec mon accent américain, mais ce n’est vraiment pas simple. Par contre je dois dire que je n’ai pas été le plus ridicule de nous trois.  Drew a répondu « si » à un moment à une serveuse dans un bar au lieu de dire « Oui ». On est vraiment pas doués!

C’est pour ça que la personne de la promotion qui t’a passé le téléphone m’a dit de te parler en suédois… je comprends mieux maintenant !
Oui, je pense qu’il se foutait un peu de ma gueule.

Est-ce ta première fois à Paris ?
Non, en fait je suis venu une fois avec mes parents alors que j’étais encore très petit. Je devais avoir cinq ou six ans, donc je ne m’en rappelle pas du tout.

Peux-tu me raconter brièvement l’histoire de votre rencontre avec les gars de Vundabar ?
En fait, au départ, nous n’étions que deux : Drew et moi. Nous nous sommes rencontrés au lycée et nous faisions partie d’un autre groupe à Boston qui s’est séparé. Nous avons voulu continuer à jouer ensemble et on a fait la tournée des bars et de tous les endroits où on nous laissait jouer. On a aussi commencé à enregistrer des chansons pour le fun. Rapidement on a voulu partir en tournée d’abord à Boston, puis dans notre état et ensuite dans tous les États-Unis. Et maintenant nous sommes en France car un magazine français a fait un article sur nous. Depuis on a des offres en provenance de France. Nous voilà (rires)!

D’où vient ce nom « Vundabar  » qui sonne très comme un groupe de techno allemand ?
Ah tiens, je n’y avais jamais pensé (rires)! En fait, je ne me souviens pas d’où vient l’inspiration exacte, mais tout ce que je sais, c’est qu’à chaque fois que les gens autour de nous entendaient notre nom, il le répétait derrière avec enthousiasme « VUNDABAR! ». Donc finalement nous l’avons gardé. C’est bien que tu m’aies signalé cette connotation, maintenant je vais le signaler au début de nos concerts, que nous ne sommes pas un groupe de techno allemand. J’espère que les personnes ne vont pas partir du coup (rires)! 

L’année dernière vous avez sorti un album qui s’appelle « Antics » ? Vous n’êtes pas très vieux pourtant !
Oui, d’ailleurs il n’y a pas de chanson appelée comme ça sur cet album. En fait, on aime bien prendre les gens à contre-courant. On est des petits cons et on aime bien se comporter comme tels, en fait. Cet album est très « do-it-yourself » et on a un peu appris sur le tas grâce à lui.

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Le contraste est vraiment flagrant entre la couverture très austère et votre façon très joviale de répondre aux questions…
Comme tu l’auras constaté, nous ne prenons pas trop les choses au sérieux. On aime se moquer et faire des blagues. Le titre « Antics » est à prendre au second, voire même, au troisième degré. La couverture est austère car on la voulait simple. En fait je ne pense pas qu’elle soit austère mais assez graphique. On voulait que les gens se disent « tiens, j’ai envie de savoir ce qu’il y a à l’intérieur ».  La plupart du temps, ça marche.

On vous compare souvent aux Pixies. Est-ce que c’est un groupe qui a bercé ton enfance?
Oui, j’ai beaucoup écouté les Pixies et Weezer. Inconsciemment j’ai dû garder cette orientation musicale dans mes chansons. Mon premier album a été un double-album des Beatles cependant.

Quelle relation as-tu avec tes fans?
J’aime bien, après les concerts, passer du temps avec les personnes qui viennent nous voir. Il m’est arrivé plusieurs fois de finir au bar après le concert et de discuter pendant des heures. Je pense qu’on a donc une relation très amicale. Particulièrement à Boston comme on vient de là. L’ambiance avec les fans y est particulière. C’est un peu une petite famille pour nous.

Notre dernière question, c’est toujours notre question rituelle : préfères-tu les Beatles ou les Rolling Stones et pourquoi?
Je vais prendre les Beatles. J’aime leur constance et le fait qu’ils aient fait des trucs plus psychédéliques. Ils prenaient des risques. J’aime aussi la profondeur de leurs textes.

Propos recueillis par : Nathalie Barbosa

 Leurs prochaines dates de concerts en Europe:

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