Interview : The Subways

En 2005, Billy, Charlotte et Josh, qui avaient 16 ans à l’époque, ont fait leurs premiers pas sur la scène internationale avec leur album, culte aujourd’hui Young For Eternity et le single Rock & Roll Queen qui remplit les pistes de danse des clubs rock. Leur second album All or Nothing (2008) a ensuite été enregistré à L.A. par le producteur Butch Vig. Il s’agit là d’un disque encore plusimposant au niveau du son.

Le groupe britannique The Subways fait partie des groupes live les plus attendus actuellement en tournée, notamment grâce à leur son rock explosif et leurs performances déchaînées. Ils se sont produits sur les scènes de plus de 100 festivals internationaux. La sortie de leur quatrième album studio The Subways est fixée pour le mois de février 2015. Les fans peuvent s’attendre à un disque de rock sans compromis avec le style qui les a rendus célèbres. Après un show impressionnant en 2012, le groupe sera de retour sur la scène de la Rockhal le 15 mars 2015 pour un live débordant d’énergie et extrêmement divertissant, un peu comme notre entretien avec Josh, le batteur du groupe, ici :

Bonjour Josh ! Votre quatrième album s’appelle – apparemment pour une bonne raison - The Subways. Peux-tu nous en parler ?
Bonjour ! Oui, avant ce quatrième album, nous avons enregistré trois albums avec de fantastiques producteurs. Nous avons toujours été tous les trois, mais Billy (ndlr : Billy Lunn, chanteur et guitariste du groupe) était plus spécifiquement intrigué par le processus de production et de création d’un album. Quand nous nous sommes posés et qu’il a fallu décider qui ferait le prochain album, c’est tout naturellement que nous nous sommes dit, qu’il faudrait qu’on essaie de le faire nous-même. Et puis, Billy l’avait souvent dit lors des premières productions, un peu comme une blague ou un défi. Au début nous avons enregistré des démos, que nous avons fait écouter à Stephen Street, un de nos producteurs, et il nous a encouragés car pour lui c’était déjà des démos d’une très bonne qualité sonore. Il nous a même conseillé sur le matériel à acheter et nous nous sommes lancés.

C’est un peu un défi que vous vous êtes lancés ou est-ce que c’est finalement une envie que vous aviez dès le premier album enregistré et produit ?
Je pense que c’est une occasion circonstancielle. Nous avons créé notre propre opportunité pour pouvoir le faire dans de bonnes conditions et avec le savoir nécessaire. Nous avons eu la chance d’avoir de très bons producteurs pour tous nos albums précédents et ils acceptaient souvent de nous expliquer comment tous les boutons fonctionnaient. Ici, toutes les idées de l’album viennent de nous. Quand on était dans une impasse, nous devions trouver des solutions. Ainsi, il nous a fallu abandonner des idées de chansons assez vite. Nous nous sommes rendus compte des limites de la production, ce qui nous a rendus très humbles. Il a fallu très souvent garder une grande neutralité par rapports aux titres et savoir prendre de la distance pour voir si la musique fonctionnait ou pas. Ceci a été notamment très important lorsque nous avons écouté l’album en entier. On a essayé de se mettre à la place d’un fan qui écouterait notre album pour la première fois.

Comment te sens-tu par rapport à la sortie de cet album en particulier ? Es-tu plus nerveux que pour les précédents ?
Un peu, oui, je dois bien l’avouer. Cet album c’est un peu notre bébé. Il nous représente à 100% et c’est pour cela que nous l’avons appelé « The Subways ». Nous en sommes extrêmement fiers. Nous avons passé trois mois non-stop au studio et aujourd’hui nous serons, je pense, un peu soulagés lorsque nous finirons enfin par accoucher (rires).

Y a-t-il eu des moments de gros doutes ?
Oui, bien entendu ! Moi, personnellement j’avais peur qu’on se perde un peu dans le processus et j’avais peur que l’album ne soit pas assez bon. Notamment lorsqu’il a fallu abandonner différentes chansons, qui pourtant sonnaient bien au départ. Je dois dire que j’ai été très impressionné par Billy, qui a fait un super boulot de production ! Vraiment, chapeau !

Avez-vous fait attention lors de ce processus à comment vous alliez jouer les chansons sur scène ?
Oui, le live est très important pour nous. C’était très important de mettre toute l’énergie que nous allons mettre sur scène dans l’album et de ne pas créer une fausse version, plus calme, de nous.

Y a-t-il des titres que tu as hâte de jouer en live ?
J’aime beaucoup les chansons Black Letter et Twisted Game. Je suis assez fan de la deuxième moitié de l’album qui pour moi sonne beaucoup comme du Nirvana, dont je suis vraiment fan. Ces titres sont très rapides donc assez difficiles en matière de rythme. C’est vraiment un chouette défi en tant que batteur, mais j’aime les défis. Et les chansons rapides, c’est un peu notre signature sur scène.

Cela fait un moment que vous faites de la musique maintenant, de quoi es-tu fier en regardant un peu en arrière ?
A dire vrai, je suis assez fier que nous soyons toujours présents aujourd’hui dans la scène musicale. Je pourrais te citer pas mal de festivals ou de prix que nous avons gagnés mais je dois dire que ce qui me fait le plus plaisir, c’est de me lever tous les jours et de faire ma musique. Je suis très fier et reconnaissant d’avoir pu en faire mon métier. Sinon, par rapport à nos débuts, où nous avions 16-17 ans, nous n’avions aucune idée de ce que nous étions en train de faire. On se laissait porter. Aujourd’hui nous bossons beaucoup et nous faisons attention aux paroles, sans pour autant oublier les chansons « funs », qui nous font plaisir aussi.

Enfin notre question rituelle : Si tu devais choisir entre les Beatles ou les Rolling Stones, qui choisirais-tu et pourquoi ?
Je vais prendre les Beatles, car je suis fan des guitares sur les différents morceaux. C’est d’une pureté surnaturelle. Les Rolling Stones sont plutôt cools, mais je pense que les Beatles étaient plus concentrés sur le son qu’ils voulaient produire.

J’ai une variante spécialement pour toi : Nirvana ou Soundgarden ?
Nirvana, sans hésitations ! Ils ont réussi à prendre le grunge et à en faire de la pop, tout ça dans des chansons de trois minutes seulement ! 

Propos recueillis par : Nathalie Barbosa