Interview : The Spectors

10452982_921671751178829_2655142231908939523_o

Motorama sera à la Rockhal le mercredi 11 février 2015. Cependant, ce n’est pas d’eux dont nous allons parler aujourd’hui. La soirée sera entamée par The Spectors, la preuve vivante que le shoegaze, rock alternatif proche du courant dream pop, se pratique aussi à un très haut niveau chez nos voisins en Belgique. Leur premier single Nico et leur premier album ont été produits avec l’aide de Chris Urbanowicz (Ex-Editors), excusez du peu ! Encore un groupe prometteur dans le domaine de l’indie ! Vous aimez Brian Jonestown Massacre, Phil Spector, les films d’horreur vintage, The Jesus and Mary Chain, les girls groups des années 1960, la musique surf, Joy Division, David Lynch ou encore Twin Peaks ? Vous aimerez The Spectors !

file4

Avec leur nouvel opus appelé Light Stays Close, on retrouve une collection musicalement riche et variée de chansons parlant d’amours perdus, d’aliénation, de jalousie, de cœurs brisés et de l’attente de temps meilleurs. Le label choisi pour la sortie est Pias et mars sera le mois de vérité en cette année 2015. Marieke, l’instigatrice du projet The Spectors, nous a parlé de ce premier album, après nous avoir laissé poireauter un peu… Oui, elle ne savait plus où était son portable.

Bonjour Marieke ! Peux-tu nous raconter comment est né ton groupe les « The Spectors » ?
Bonjour Nathalie ! J’ai commencé à écrire et à faire des petites démos dans ma salle de bains durant l’été 2012. Au début, je le faisais pour mon diplôme de fin d’année, comme j’étais dans une école de musique. Ce n’est que vers décembre 2012 où j’ai commencé à chercher des musiciens pour m’accompagner et je ne suis pas allée loin pour les trouver, comme ils faisaient tous partie de mon ancienne école. Depuis, un label s’est intéressé à nous et nous a aidé pour le premier EP. Nos singles ont pas mal tourné en Belgique, ce qui fait que maintenant nous avons envie d’aller en dehors de nos frontières si confortables.

Peux-tu nous dire d’où vient cette dénomination « The Spectors » ?
Cela date du moment où j’ai commencé à composer. Mon copain de l’époque m’avait proposé ce nom, car il trouvait que ma musique rappelait beaucoup le «Wall of Sound » et Phil Spector. Et puis, c’était un nom facile à retenir, court et qui se prête bien à un groupe de musique finalement. En plus, Phil Spector et moi, nous avons la même date d’anniversaire ! J’aime ce personnage : il a un côté génial, par rapport à sa musique et à sa vision de la musique, mais aussi un côté plus obscur, comme il a tiré sur sa femme. J’aime ce contraste et ce côté bizarre et il va bien avec notre musique aussi.

Votre premier album Light Stays Close va sortir le 6 mars 2015. Pourquoi avoir choisi ce titre pour cet album ?
Ce n’est jamais simple de trouver le titre d’un album ou même d’un EP. Souvent, les groupes choisissent le titre d’une chanson de l’album ou les paroles d’une chanson. Ici, nous avons choisi le titre de la dernière chanson sur l’album. Ce morceau parle de cœur brisé et de tristesse mais il dit aussi qu’il y a de la lumière au bout du tunnel. On trouvait cela opportun de terminer cet album avec une lueur d’espoir. D’où le titre de l’album.

Peux-tu aussi nous parler de cette couverture ? Que représente-t-elle ?
Cette couverture a été faite par une artiste belge très connue et qui a gagné pas mal de prix. Elle s’appelle Goedele Peeters et elle a fait ce travail sur de la gravure sur bois. C’était un travail très complexe, comme elle travaille couche par couche afin d’obtenir le résultat attendu. Le résultat représente une femme qui se noie un peu dans ses propres larmes. Elle est dans une piscine de larmes et de roses et elle vient d’être quittée par son partenaire.

roses-1700-background-website

On reconnait pas mal de styles différents dans votre album. Il y a de la new wave, mais aussi du rock psyché. Quelles sont tes références musicales ?
J’ai des goûts musicaux très étendus. J’écoute de la musique de différentes époques pour commencer : musique des années 1960, 1970, 1980 et 1990 et effectivement, on retrouve ces éléments dans ma musique. Ce n’est pas fait de manière consciente, je pense que ces éléments sont en moi et donc influent naturellement dans ce que je fais. Je prends les meilleures choses de la musique pop-rock de ces 40 années et ils se retrouvent dans nos morceaux.

Quelles chansons tournent en ce moment en boucle dans tes écouteurs ?
J’ai découvert il n’y a pas longtemps une chanson du début des années 1970 et qui s’appelle Make Your Own Kind of Music, chantée par Mama Cass Elliot. C’est une de mes chansons préférées en ce moment. Je suis sûre que si tu regardes mes statistiques d’écoute, tu verras que j’ai dû l’écouter 70 fois d’affilée. C’est tout moi : quand j’adore, je l’écoute jusqu’à en être écœurée. La chanson n’est pas compliquée mais elle a tout ce qu’il fait, dont notamment un beat que j’adore.

Vous allez venir au Luxembourg faire la première partie de Motorama. Est-ce la première fois que vous venez et quels sont les projets ensuite ?
Oui, ce sera la première fois que nous jouons en dehors des frontières belges, donc nous sommes assez excités. Nous allons ensuite jouer en Belgique et aussi aux Pays-Bas. Nous aimerions beaucoup jouer en France et en Allemagne. A suivre donc…Ce n’est pas facile d’attirer l’attention sur vous. L’offre est énorme.

Une dernière question avant de terminer : notre question rituelle. Beatles ou Rolling Stones ? Et pourquoi ?
Je vais choisir les Beatles. Ils ont les meilleures chansons pop de l’histoire avec les Beach Boys. Pour les Rolling Stones, je trouve qu’ils ne sont pas assez originaux. Ils vont aux racines du rock et du blues mais n’ont pas révolutionné la musique.

Propos recueillis par : Nathalie Barbosa

 

Leurs prochains concerts ici :

 10974550_935167726495898_4892615328198554273_o

 

 

Be first to comment