Interview : Stoneghost

Le groupe de metal Stoneghost a sorti un album en autoproduction appelé New Age Of Old Ways mais vient de se faire signer sous le label Mascot Records et le ressortira donc pour l’occasion le 27 avril 2015. Avant la ressortie de leur album, avec une nouvelle couverture pour l’occasion, on a parlé avec Jason Smith, chanteur mais aussi artiste-tatoueur, qui nous a parlé des dessous de leur retour en force. Cela n’a pas été sans mal, car il était très concentré dans une discussion sympathique avec les membres de Papa Roach (avec qui nous avions parlé ici).

Bonjour Jason ! Désolée de devoir vous interrompre mais on peut te parler ?
Oui, oui bien sûr. Tu sais, quand je suis lancé, c’est dur de m’arrêter. (rires)

Cela vous fait plaisir d’être en France ?
Oui, car c’est la première fois. Nous n’avons pas vraiment le temps de visiter, comme on a pris l’Eurostar et que là on est un peu dans une cave pour répéter et enregistrer une émission. Mais on va revenir et on ira jeter un œil dehors avant de partir. Nous espérons avoir un peu plus le temps la prochaine fois.

J’aime bien savoir d’où provient la dénomination des groupes avec lesquels je parle. Donc d’où vient ce nom « Stoneghost » ?
J’aimerais bien pouvoir te donner une réponse intéressante et très recherchée mais en fait cela vient du fait que quand on a commencé à chercher un nom, on ne trouvait rien qui nous correspondait. Et puis un de mes oncles est décédé, ce qui fait que j’ai un jour pensé à « Stoneghost » et tous les membres ont acquiescé. Voilà.

Vous ressortez votre album qui vous aviez déjà sorti en autoproduction auparavant. Est-ce qu’il s’agit des mêmes enregistrements ? De la même production ?
Oui. On a eu la chance de taper dans l’œil de Mascot Records et ils ont voulu conserver ce côté rugueux du premier enregistrement car c’était justement ce qui leur plaisait et ce qui a fait qu’ils ont eu un coup de cœur pour nous. On est très reconnaissant qu’ils n’aient rien voulu changer. Le producteur a fait un très bon boulot sur le premier album. La seule différence est que nous avons ajouté une démo à la fin sur l’album qui va ressortir et c’est assez bizarre en fait.

Ah, oui ? Pourquoi ?
La chanson démo est la chanson la plus lente de l’album et elle vient tout de suite après la chanson la plus agressive et brutale. Nous espérons que les auditeurs aimeront la surprise à la fin de l’album du coup et ne vont pas faire une crise cardiaque. (rires)

J’ai entendu dire que vous aviez failli tout arrêter justement après la sortie de votre autoproduction et que la signature du contrat n’a finalement failli pas voir le jour. Est-ce vrai ?
Oui, absolument. Nous avions tous un boulot pour pouvoir payer le loyer et cela commençait à être difficilement conciliable avec la musique et une vie de famille normale. En plus, j’étais sur le point d’être papa d’une superbe petite fille et j’avais envie d’être là pour elle. Nous faisions tous des boulots qui ne nous plaisaient pas et c’était très frustrant. Il fallait se décider et vite ! Il était clair que nous ne voulions pas en faire un hobby. Puis, je me suis dit qu’il fallait qu’on essaie de se lancer plus sérieusement. J’ai notamment pensé à ma fille. Je me suis dit que ce serait génial, si elle pouvait me voir sur une grande scène et être fière de son papa. On a eu raison de ne pas laisser tomber.

Tu es aussi un artiste/tatoueur. Continues-tu toujours à exercer ?
Oui et j’adore le faire. Je pense que je ferai toute ma vie. J’adore dessiner et c’est vraiment une de mes façons pour m’exprimer.

Les fans risquent de te demander un tatouage au lieu de l’autographe traditionnel.
Ce serait hallucinant ! Je m’imagine au stand de merchandising en train de tatouer les gens après un concert. (rires) Pas sûr que ce soit une très bonne idée !

Je suppose que ce sont tes tatouages qui t’ont donné l’inspiration pour la nouvelle couverture de l’album ?
Oui, tout à fait. Mascot nous a donné le contrôle créatif total sur ce que nous voulions mettre sur la couverture. J’ai commencé à dessiner une œuvre mais qui est vraiment gigantesque. On a choisi de mettre un extrait seulement sur la couverture. C’est un instantané dans une vie. Un peu comme un tatouage l’est aussi.

Pourquoi n’avoir pas choisi de mettre la même couverture que lors de la sortie en autoproduction ?
J’avais envie de faire un dessin plus abouti et plus récent pour qu’il corresponde plus à notre humeur du moment. Mascot m’a laissé le choix et comme j’étais inspiré, je me suis lancé.

couverture de l’autoproduction

Si on parlait des éventuels concerts à venir ? Si je te laissais le choix de partir en tournée avec un groupe en particulier, qui choisirais-tu ?
La question n’est vraiment pas simple… Tu me verrais là, j’ai le cerveau qui fume ! Je pense que je choisirais les Black Sabbath pour leur côté déjanté. Mais j’aimerais bien que ce soit les Black Sabbath dans les années 1970, au summum des années d’Ozzy Osbourne. Sinon j’aime beaucoup aussi la musique de Down. Mes goûts en matière de musique changent chaque mois en fait ! Je peux passer de Abba à Machine Head sans sourciller.

Tu écoutes quoi en boucle en ce moment ?
Cela n’a rien à voir avec du heavy metal mais j’adore l’album de Hozier. L’album est vraiment très intelligent et il a ce côté « bonne humeur » qui me plait et me donne le sourire.

Quels sont vos plans pour cette année 2015 ?
Là on voudrait faire le plus de dates possibles pour présenter cet album au monde. Nous avons déjà quelques nouveaux morceaux d’écrits mais ils ne sont pas encore prêts à être présentés, mais nous en jouerons sûrement quelques-uns lors de notre tournée pour voir comment ils fonctionnent sur scène. Nous mettons quand même l’accent sur cet album qui va sortir : nous voudrions lui laisser sa chance.

Si tu pouvais décrire cet album en quelques mots, tu dirais quoi ?
Je dirais qu’il est très diversifié. Nous l’avons enregistré en peu de temps et nous n’avons pas essayé d’en faire un album-concept. Les chansons vont dans beaucoup de directions très différentes, mais elles ont un point commun : l’honnêteté dans notre agressivité, l’énergie et surtout la puissance !

Une dernière question avant de terminer : notre question rituelle. Beatles ou Rolling Stones ? Et pourquoi ?
Là aussi, mon cerveau est en train de cramer ! C’est super dur ! Ah, uh, oh… (ndlr : onomatopées indescriptibles !) Pour moi, je vais prendre les Rolling Stones. La chanson « Gimme Shelter » m’a toujours accompagné pendant toute ma vie. Bon, cette semaine c’est ça ma réponse mais la semaine prochaine, ça en sera peut-être une autre !

Propos recueillis par : Nathalie Barbosa

Une partie de leur prochaine tournée annoncée en 2015: