Interview : Marie Madeleine – février 2013
Marie Madeleine, groupe montant messin était, dans le cadre de la préfiguration de la Boîte à Musique (BAM) et des soirées Laärsen, programmé le 1er février dernier à l’Arsenal de Metz, pour d’une soirée acoustique. Ce concert fait notamment suite au soutien de l’Etablissement Metz en Scènes (qui regroupe Arsenal + Trinitaires + la future BAM) au groupe, sous forme d’un prêt de l’Arsenal pour un enregistrement. L’occasion pour le Magazine Karma de mettre la main sur un groupe qui monte, qui monte !
Pour bien commencer cette interview : Marie Madeleine, disciple de Jésus ?
Exactement ! (rires)
Non en fait on a choisi ce nom car on recherchait quelque chose qui évoque la dualité, Marie Madeleine est un personnage saint et en même temps réputée comme étant maîtresse de Jésus et ancienne prostituée. Et puis on aime beaucoup ce nom qui rappelle qu’on a divers styles musicaux qui nous habitent et puis c’est joli !
Jarco disais dans une interview au blog weare-someone avoir débuté avec la musique notamment grâce à Deep Purple et l’album Machine Head, pourquoi s’être orienté vers la la disco/new wave ?
En fait ce disque était le premier que Jarco ait eu et donc forcément il l’a influencé. Mais je ne pense pas qu’on se soit orientés vers un style précis. En fait, c’est plus une synthèse de tout ce qu’on aime comme styles et on fait des morceaux comme ça, sans se soucier réellement du style précis qui va ressortir.
Vous racontez souvent vous être rencontrés lors d’une soirée alcoolisé. L’alcool, moteur dans l’univers de la création ?
Il doit sûrement y avoir des artistes qui créent sans drogues ! (rires). Bien sûr, Marie Madeleine n’est pas composé d’alcooliques ni de toxicos. Après, il nous arrive effectivement de rentrer de soirée, bien rincés, de se retrouver à composer et c’est parfois là que sortent de supers paroles ! L’alcool n’est pas nécessaire mais il doit y avoir une forte présence de ce genre de chose dans la part de création de nombreux groupes je pense !
On rappellera volontiers que l’abus d’alcool nuit à la santé, tout comme la drogue et la consommation à outrance du dernier album d’Alizée.
Comment se passe votre travail au sein de l’Arsenal ?
On a été très bien accueillis ici à l’Arsenal. Le but de notre démarche et de ce soutien par l’EPCC Metz en Scène était d’enregistrer les parties de piano pour un album acoustique car le son est très bon ici. Les autres instruments seront enregistrés dans un studio à part.
Pouvez-vous nous parler de votre travail pour Sonia de Sonia Rykiel ?
En fait, il n’y a malheureusement rien eu de particulier. Notre label s’est retrouvée avec une représentante de leur équipe au téléphone. Ils lui ont demandé l’autorisation d’utiliser notre musique pour cette vidéo présentant la collection et nous avons donné notre accord. Il n’y a pas vraiment eu plus de recherche dans ce partenariat. Il s’agissait simplement d’une utilisation d’oeuvre, sans plus d’affinités.
Vous avez un logo très épuré, réfléchi. Le design et le graphisme participent-ils pleinement à votre démarche de création musicale ?
On a tous une grosse culture visuelle et esthétique. On a beaucoup été inspirés par les affiches et les pochettes d’albums car on est mélomanes autant dans la musique que dans le visuel. Il n’y a pas vraiment de volonté marketing mais il faut avouer qu’on aime les belles choses. Le logo du groupe a été réalisé par Jarco.
Vous aviez joué au Jardin du Michel, en festival, n’est-ce pas éloigné de votre musique, peut-être plus intimiste/électro ?
Je ne pense pas qu’il y ait vraiment un côté intimiste dans notre musique, sauf en acoustique. Sinon ça serait plutôt le contraire, on a un vrai côté pop dans le groupe, et on s’est rendus compte qu’on arrivait à toucher un public différent de celui qu’on pensait. On était au JDM et j’ai pu parler avec des fans d’autres styles qui m’ont dit qu’ils aimaient ce qu’on faisait donc c’est vraiment super et très motivant !
Et votre impression sur votre prestation aux Eurocks ? Vous avez joué entre The Cure et Justice, au milieu de la tempête, ce jour-là. Vous avez pu assister aux concerts sur la scène de la Plage, orientés électro ?
Aux Eurocks en fait on jouait à côté de la Plage. On a vu The Cure pendant les soundchecks et pendant Justice on est juste restés pour les 3 premiers titres car on s’est rendus compte qu’ils jouaient le même set que sur la tournée quatre ans auparavant. Du coup on a été picoler dans la loge ! (rires)
Est-ce que vous vous considérez dans l’émergence actuelle de ce que l’on pourrait très vulgairement et largement appeler « la scène électro messine » avec des gens comme Chapelier Fou ou Cascadeur ?
Il y a forcément des interactions, du point de vue géographique et puis la plupart du temps, il s’agit de potes pour nous ! Le public regarde d’où vient cet artiste qu’il aime bien, il voit Metz et du coup il va plus facilement aller voir ce qui se fait d’autre à cet endroit. Ceci dit, on est tous des artistes différents et on a tous des démarches artistiques différentes.
Vous pensez que ça vous aide à booker des dates ?
Je ne pense pas. Un booker ne vas pas booker Marie-Madeleine car il a signé Cascadeur.
Plus largement, avec l’ouverture de la BAM et les nombreux projets de l’EPCC Metz en Scène, on voit apparaître de plus en plus d’initiatives sur Metz et plus généralement en Lorraine. Vous vous inscrivez comment dans cette démarche ? Vous travaillez avec d’autres groupes émergents pour les conseiller, les accompagner ?
Il y a toujours des artistes avec qui on aime bien bosser et que l’on aide parce que nous les apprécions. Mais on n’est pas des parrains mafieux ! (rires) Ce sont des espèces d’échanges artistiques !
Quels sont vos prochains concerts/projets ?
Alors voici notre agenda à venir :
-Le 14/02, sortie d’un titre gratuit avant la sortie du nouvel EP
-Le 12/03, sortie du nouvel EP
-Le 23/03, release party à Metz, aux Trinitaires
-Le 26/03, release party à Paris
Et enfin, notre question rituelle, plutôt Beatles ou Rolling Stones ?
Dans l’ensemble je préfère quand même la discographie des Stones à celle des Beatles, même si le White Album est un incontournable. Mais, au final, je dirais ni l’un ni l’autre ! (rires)
Merci pour le temps que vous m’avez accordé !
Y a pas de quoi, merci à toi !
Propos recueillis par : Philippe Rossi