Interview : Go By Brooks

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Nous vous avons déjà souvent parlé d’un groupe de talent qui s’appelle Go By Brooks. Œuvrant dans le rock mélancolique et le pop-rock, les quatre compères ont lancé leur premier EP ce samedi 10 janvier 2015 à Aspelt. Laetitia, qui est un peu l’âme du projet il faut bien l’avouer, nous a parlé des débuts du groupe et de sa passion pour son idole Leonard Cohen. Si vous ne les avez pas encore vus en live, n’hésitez pas une seconde et dites-leur bonjour de notre part !

Bonjour Laetitia ! Peux-tu nous dire d’où te vient ta fascination pour Leonard Cohen ?
Au début je n’aimais pas du tout Leonard Cohen car je trouvais que sa musique était trop déprimante. Lorsque je faisais mes études à Paris, mon père est venu me voir et il avait un ticket en trop pour son concert à l’Olympia. Je n’étais pas contente à l’idée d’y aller mais j’ai fini par accepter. Le concert a été une véritable révélation pour moi. Ses concerts sont un peu comme une messe : c’est vraiment très spirituel comme expérience. J’ai dû me mettre à pleurer au moins trois fois pendant le concert. J’ai tout de suite adoré ses textes, la musique, mais aussi sa façon très particulière de montrer son respect envers ses musiciens. Ainsi lorsqu’ils jouent un solo, Leonard Cohen enlève son chapeau. Je trouve toute la personne dans son entièreté fascinante et j’adore sa façon de composer des chansons.

L’idée de créer ton groupe est née suite à ce concert ou bien plus tard ?
A ce moment-là j’étais guitariste dans différents groupes de rock au Luxembourg et j’ai toujours eu des soucis avec les chanteurs ou chanteuses de ces groupes, ce qui m’a un peu frustrée à vrai dire. A un moment donné, j’étais arrivée à un point où je n’avais plus trop envie de faire de la musique et ce sont des copains qui m’ont encouragée à lancer mon propre projet, notamment parce que je venais d’écrire deux chansons. Comme je n’aime pas être seule sur scène, j’ai rapidement demandé à Jérôme (synthé) et à Gilles (percussions et batterie) de m’accompagner.

Les deux premières chansons, c’était lesquelles ?
Il y a eu Streets of Paris que nous venons de sortir en single et qui tourne à la radio au Luxembourg et Beautiful Loser qui est sur l’EP que nous avons sorti ce samedi 10 janvier 2015. Beautiful Loser a été la toute première. Comme le dit la chanson, Streets of Paris a été écrite alors que j’habitais toujours à Paris.

Le fait de choisir Streets of Paris comme premier single, ça a toujours été une évidence ?
J’ai longtemps hésite entre Streets of Paris et Beautiful Loser. Honnêtement, je me suis dit que Streets of Paris passerait nettement mieux à la radio que Beautiful Loser et c’est pour cela que je l’ai choisie.

Tu en parlais tout à l’heure : vous sortez un EP avec cinq titres ce samedi (ndlr : news à lire ici). Pourquoi avoir choisi ce format de l’EP ?
Je trouve ce format très intéressant en matière de régularité. J’aime le fait de pouvoir offrir aux gens régulièrement de nouvelles chansons à écouter et à partager. Personnellement je trouve aussi que c’est mieux de faire un excellent EP que de faire un album moyennement bon. Je préfère nettement la qualité à la quantité.

Votre EP s’appelle Rivers, pourquoi ?
Dans le poème Go By Brooks dont est issu notre dénomination, au début, il parle de « Go By Brooks », ensuite « Go By Rivers » pour finir avec « Go By Oceans ». J’ai choisi « Rivers » pour montrer que c’est une nouvelle étape très importante pour le groupe. On était « brook », donc « ruisseau », et là nous devenons « river », donc « rivière ».

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On peut s’attendre à un « Oceans » alors plus tard, c’est bien ça ?
Absolument ! Mais il ne faut pas le dire (rires) !

OK, pas un mot, alors. Parlons un peu de vos concerts, veux-tu ? Vos chansons sont-elles pareilles sur scène qu’à l’écoute de l’EP ?
Oui, bien sûr, elles y ressemblent beaucoup, mais nous essayons toujours d’offrir autre chose sur scène. Là, par exemple, nous avons fait appel à Nicolas Palumbo, un deuxième guitariste sur scène, ce qui n’était pas forcément le cas sur l’EP. Nous avions aussi prévu quelques surprises pour samedi, notamment sur la chanson Obey. Il y a une plus grande flexibilité quand nous sommes sur scène et nous profitons de cette opportunité pour montrer ce que nous sommes capables de faire.

Le CD est donc plus sage ?
Oui, le concert sera beaucoup plus rock que le CD.

Quels sont vos projets, après la sortie de l’EP ?
On a prévu de faire un clip vidéo, mais nous cherchons encore la bonne personne pour le faire. On n’a pas encore choisi la chanson d’ailleurs ! Ensuite nous ferons à peu près un concert par mois au Luxembourg jusqu’au mois d’août et après nous rechercherons des concerts en dehors des frontières : en France, en Belgique ou en Allemagne. Nous avons déjà pas mal de concerts de confirmés jusqu’au mois d’août. Nous sommes très reconnaissants car nous sommes un jeune groupe et on s’implante plutôt bien. L’accueil a été très bon jusqu’à maintenant.

Est-ce qu’il y a une ville ou un festival qui te fait rêver et où tu aimerais jouer ?
J’aimerais bien jouer à Gand, car je suis tombée amoureuse de cette ville. J’y suis allée après qu’un festival ait eu lieu, donc j’ai pu apercevoir quelques scènes en plein air. C’est vraiment une ville magnifique. J’y ai vu Leonard Cohen aussi, c’est peut-être ce qui influence un peu mon jugement (rires).

Je t’offre un dîner avec cinq personnes vivantes ou décédées. Qui mettrais-tu à ta table ?
Alors : Leonard Cohen, normal, Damien Rice, Charles Bukowski, Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre. Je pense que ce serait un peu explosif, mais au moins ce serait intéressant !

Une soirée entre littérature et musique : en somme, tes deux passions, c’est bien ça ?
Absolument ! C’est ce qui me représente le mieux.

Enfin notre question rituelle : Si tu devais choisir entre les Beatles ou les Rolling Stones, qui choisirais-tu et pourquoi ?
Beatles ! Parce que ça me rappelle des souvenirs ! En classe de neige, on écoutait les Beatles du matin au soir. A la maison, mon père écoutait plus les Bon Jovi, Guns N’ Roses ou Aerosmith. Je trouve que les chansons des Beatles sont assez faciles à chanter et à jouer.

Te souviens-tu de ta première chanson apprise à la guitare ?
Ce n’était pas les Beatles, mais je ne me rappelle plus trop. J’ai commencé à jouer à 10 ans donc cela fait un moment…Je pense que les premières étaient Bryan Adams avec Somebody et Sunday Bloody Sunday des U2.

 

Propos recueillis par : Nathalie Barbosa

 

Les premières dates de leur tournée de promotion pour l’EP « Rivers » ici:

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