Festival Passages : exposition Passages Piétons

Passages, c’est aussi des passages… Piétons ! Igor Gaïdaï a affiché ses photographies à échelle quasi-humaine sur la place de la République de Metz et nous a fait voyager à sa façon.

Qui n’a jamais attendu que le petit bonhomme passe au vert ? Igor Gaïdaï a parcouru de nombreux pays et croisé beaucoup de passants. Armé de son appareil, le photographe s’est arrêté à des passages piétons d’Allemagne, d’Ukraine, d’Angleterre… et a immortalisé les autochtones. Les scènes sont familières, et on s’en amuse tout en se demandant pourquoi on n’y a jamais été plus attentif : des jeunes filles aux looks punk en Suisse, des adolescents anglais qui font les pitres devant la caméra, une vieille dame Ukrainienne à l’air sombre qui garde son chat dans ses bras, des Parisiens en pleine discussion, ou une dispute peut-être ?… Autant de gens face à nous, tous très différents, mais tous dans la même situation d’attente. On joue à chercher des indices sur les images pour trouver dans quel pays le cliché a été pris. Mais la similarité des situations brouille les pistes, et on confond vite Paris et Kiev. Riches ou pauvres, vieux ou jeunes, tout le monde se retrouve au passage piéton, et malgré la distance qui les sépare, les protagonistes forment un tout cohérent et universel.

On s’amusera du fait que l’idée d’Igor Gaïdaï soit née au sein même du festival Passages de 2011, parce que la boucle est bouclée : à côté de l’entrée du Magic Mirror trône la dernière photo de la série, celle de l’équipe de Passages, elle aussi en train d’attendre au passage piéton…

Article : Marine Pellarin